Sémega épinglé par l’Autorité de Régulation des Marchés Publiques

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Rien ne va plus entre Ahmed Diane Sémega, ministre de l’Equipement et des Transports,  considéré comme l’artisan de l’appel d’offres lancé, récemment, pour la privatisation de l’aéroport Bamako-Sénou  et le Comité de Régulation des Marchés Publics.

 

Le ministère de l’Equipement et des Transports a lancé un Appel d’Offres international pour la mise en concession de l’aéroport de Bamako –Senou. Trois sociétés ont soumissionné : le groupement SEGAP/ EGIS/PROJECTS, la société SNC LAVALIN et l’Aéroport de Lyon. Ce dernier avait écarté après dépouillement des dossiers. Aussi, le dossier du groupement SEGAP/EGIS/ POJECTS  a été écarté au motif que son offre financière n’avait pas été  retenue. Le marché est attribué à la SNC- LAVALIN. Non satisfait de cette décision, le Groupement SEGAP/ EGIS/POJECTS adresse une lettre au ministre de l’Equipement et des Transports afin de connaître les motifs réels du rejet de son offre. Sans réponse. Le 24 novembre dernier, le groupement exerce un recours gracieux contre la décision d’attribution provisoire de la concession à la SNC- LAVALIN. Le recours reste sans suite. Le groupement ne démord pas. Il saisit le Comité de Règlement des Différends de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics. Ce comité, après analyse de la décision d’attribution du marché à la société SNC- LAVALIN, l’annule. Selon nos informations, il s’agissait d’une  décision arbitraire. Car à l’analyse des dossiers, le marché ne saurait être attribué à SNV- LAVALIN. Selon notre source, la note globale obtenue par le groupement SEGAP/ EGIS/POJECTS (94 points) dépasse de loin celle de SNC LAVALIN (52 ponts). Aussi, le Groupement promet une offre de redevance de concession de 100 millions  sur 30 ans contre une redevance de concession de 42 millions seulement sur 30 ans pour la SNC LAVALIN. Le comité reproche, également, au ministre de l’Equipement et des Transports d’avoir violé les règles de l’appel d’offres. Notamment, les critères  relatifs au personnel et l’actionnariat de la future société  en attribuant le marché à la SNC LAVALIN. Mais pour le Comité de Règlement des Différends, l’offre du Groupement est  « substantiellement conforme » au dossier d’appel d’offres. C’est ainsi qu’il a annulé la décision N° 12-003 du 6 janvier 2012 du ministre de l’Equipement et des Transports, qui attribue le marché à la SNC- LAVALIN.

 Non content,  le ministre Sémega s’apprête  à attaquer la décision de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics devant la Cour Suprême. Comme ce fut le cas dans l’affaire de l’attribution du marché d’installation du téléphone et de l’Internet à la Cité administrative.

Au moment où ce bras de fer oppose le ministre Sémega  et le Comité de règlement de l’Autorité de Régulation  des Marchés publics, le Collectifs des Femmes de l’Aéroport Bamako-Sénou se bat corps et âme afin que la privatisation de l’aéroport soit annulée.

Dans une lettre adressée au Président de la République, ce collectif demande à celui de surseoir à cette privatisation. Leurs arguments ne laissent personne indifférent. «….Mr le Président, vous êtes un père de famille avec votre épouse, vos enfants et vos petits fils, voyez le mal que vos privatisations ont causé aux centaines de familles maliennes. M. le Président, nos enfants et nous les femmes étions prêtes à sacrifier nos vies pour vous. Il ne vous reste plus que trois  mois d’exercice de vos fonctions de Président de la République du Mali, faites en sorte que le jour où vous rendrez le pouvoir à votre successeur, que cela soit fait avec Honneur et Dignité. M. le Président, nous femmes des Aéroports du Mali venons très respectueusement en tant que sœurs, filles auprès de vous pour vous demander de surseoir à cette mise en concession. Nous prenons Dieu, la communauté internationale et malienne à témoin en vous disant que cette concession se fera au prix de nos vies ou de nos nudités dans la rue. M. le Président, nous vous prions  d’éviter de poser à  trois  mois de la fin de votre mandat des actes qui pourraient mettre le pays à feu et à sang…. ».

Abou Berthé

 

 

 

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2 COMMENTAIRES

  1. TRANSMETTEZ LES DOSSIERS DE DETOURNEMENT DE FONDS A LA JUSTICE. JUGEZ LES COUPABLES ET SANCTIONNEZ-LES. FAITES LE MENAGE UNE FOIS POUR TOUTE.

  2. En plus ils voulaient céder l’aéroport BamaKo – Senou aux canadiens pour pouvoir sortir en cachette, sortir en catimini à des heures privées pour aller profiter de l’argent volé des maliens en Europe ou aux Etats-Unis, ou même dans les paradis fiscaux où sont les banques qui ont reçu les sommes empruntées aux bailleurs de fonds au nom du Mali.

    Heureusement que le Capitaine SANOGO est arrivé pour arrêter ces tricheurs. Le Gnama des Malien ne pardonnera personne.

    Alioune Blondin BEYE a péri dans un accident d’avion en Angola, sans qu’on ait pu récupérer un seul morceau de corps. Ministre des Affaires Etrangères, tout le monde sait qu’il passait jamais deux mois complets à BamaKo.

    C’est lui qui détenait les signatures des comptes numérotés à l’étranger dans les banques pays Paradis Fiscaux ; il a été rattrapé par l’expiation de la famine de la population du Mali, le Gnama des Maliens.

    Il suffit de parcourir le grand marché de BamaKo et le Dabanani pour voir des enfants affamés n’ayant pas un seul repas par jour, ou des gens devenus fous à cause de la faim quotidienne.

    Quand on ose emprunter de l’argent aux Bailleurs de Fonds, nom du Mali, donc au nom de ces enfants affamés, et que les gros morceaux de ces argents tombent sur des comptes de ministres ou autres, alors c’est Allah qui viendra au secours des Malien.

    Volez donc, ça prendra peut être du temps, mais le Gnama des Maliens vous rattrapera. Une vérification des biens de tous ces gens reste à faire.

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