Six mois après sa composition, le gouvernement Boubou Cissé tâtonne toujours : Les fruits peinent à tenir la promesse des fleurs

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La mise en place le 02 mai 2019 d’un gouvernement issu d’un accord politique de gouvernance entre différents acteurs sociopolitiques avait donné de l’espoir pour une sortie diligente de la crise multidimensionnelle, mais six mois après, la montagne semble être sur le point d’accoucher d’une souris. Bien que certains ministres ont des bonnes notes et accomplissent correctement leurs missions, d’autres doivent tout simplement être débarqués et conduits devant la justice. Face à l’incapacité du gouvernement à être à hauteur de mission, n’est-il pas souhaitable qu’on rebatte les cartes on ouvrant l’équipe à d’autres ? Pour insuffisance de résultats, IBK n’est-il pas dans l’obligation de retirer sa confiance à l’équipe de Boubou Cissé ?

Rien ne va plus au Mali tant sur le plan sécuritaire que sociopolitique. Alors que la crise sociale battait son plein avec des manifestations un peu partout pour le bienêtre social et un développement harmonieux, le Dialogue National inclusif censé être la catharsis de toutes les crises, a du plomb dans l’aile. En effet, c’est au moment où les acteurs sociopolitiques sont  à Hue et à Dia autour de la tenue du  dialogue que  la crise sécuritaire s’est invitée de nouveau dans les débats avec deux attaques presque simultanées et bien coordonnées des djihadistes dans deux localités du Centre, à savoir Boulkessi et Mondoro, avec un bilan extrêmement lourd, tant en vies humaines qu’en matériels. A qui pourrait-on attribuer la responsabilité de cette chienlit généralisée ? Bien entendu aux gouvernants qui ont le devoir d’assurer le minimum au peuple. Et pourtant, la solution est à portée de mains, il suffit d’avoir la volonté politique. Ainsi, s’il est difficile de demander au Président de la République de démissionner parce que la situation est intenable, le peuple pourrait exiger de lui de se débarrasser de ce gouvernement ou tout au moins des ministres qui ne sont pas à hauteur de mission. Sans être un oiseau de mauvais augure, il serait préférable, voire salutaire, pour IBK  de décréter  une transition de deux ans avec un Premier ministre issu de l’Opposition et un gouvernement de large consensus pour juguler toutes les crises et reprendre le combat politique au grand bonheur du peuple et de la démocratie.

Quels seraient les contours de cette transition ?

IBK garderait au prime abord son fauteuil de Président de la République, mais avec juste le pouvoir de coordination. Le Premier ministre de consensus devrait avoir les mains libres et plus d’autorités sur ses ministres. Les missions fondamentales qui devront être assignées à cette équipe seraient de procéder d’abord à la réconciliation nationale entre toutes les filles et tous les fils du pays, laquelle réconciliation aurait comme corollaire la fin de toutes les crises qu’elles soient sécuritaires ou sociales. Ensuite, doter le pays d’une nouvelle Constitution, plus moderne et prenant en compte tous les écueils soulevés par certains et en accordant une large place à la décentralisation. Cette Constitution devrait tracer la voie aux autres lois comme celles relatives à la tenue d’élections transparentes et crédibles. Cette équipe aura comme dernière mission la tenue de toutes les autres élections en souffrance pour clore le long et périlleux processus électoral ouvert depuis 2016.

En définitive, en adoptant cette stratégie après plus de six ans de gouvernance avec autant de Premiers ministres, IBK se sauverait non seulement la tête, mais sortirait par la grande porte de l’histoire. Parce qu’il porterait le chapeau du père de l’innovation de notre démocratie.

Youssouf Sissoko  

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Boubou Cisse, Premier Ministre, Ministre de l’Economie et des Finances, ca dit tout et ca resume tout sur le caractere tres sale de Boua IBK, mais Boua IBK tu finiras tres mal car on ne peut pas faire tout ce mal au peuple Malien et s’en sortir bien, loin de la!.

  2. Nommer un nouveau Premier Ministre serait inutile . Il ne s’agit de problème de Premier Ministre ou de Ministre, mais de mal gouvernance qui interpelle IBK lui même . Il doit partir sans ménagement . Il est à la base du malheur du pays .

  3. Le problème est que le “KANKELETIGUI”a signé tellement de pactes pour accéder, exercer et rempiler au pouvoir qu’il est difficile de laisser d’autres exercer une partie de ses prérogatives.
    LES FRANÇAIS, LES GROUPES ARMÉS ET UN CLAN AUTOUR DE SA FEMME SE SENTIRONT TRAHIS.
    Les français et les groupes armés veulent LA RÉVISION DE LA CONSTITUTION pour l’adapter à l’accord d’Algér.
    Le clan autour de sa femme veut la protection du président de la république afin de ne pas répondre aux détournements colossaux des deniers publics.
    ON CONSTATE L’AIGREUR QUI ANIME LE GENERAL MOUSSA S COULIBALY ET LES PARTISANS DE BAKARI TOGOLA NOTAMMENT LES VIDEOMANES.
    CEUX DE SBM L’EXPRIMENT AUTREMENT.
    Qu’Ibk accepte de NOMMER UN PREMIER ISSU DES RANGS DE L’OPPOSITION va certainement créer une autre frange d’opposition opportuniste qui se sentira trahi.
    IBK réunit autour de lui des hommes politiques opportunistes qui font, en réalité, des affaires louches.
    Leurs soutiens sont liés à la capacité d’IBK à assurer leurs immunités, d’autres à gagner des marchés sans respecter la procédure requise.
    ILS SONT TOUS SUR LE PIED DE GUERRE, PRÊTS À AGIR, SI IBK CHANGE D’ATTITUDES.
    On le constate avec les partisans de BAKARI TOGOLA que les opportunistes sont prêts à des mouvements pour faire reculer IBK.
    QUAND ON EST SALE, ON NE PEUT QUE PERDRE.
    C’est à voir, si IBK est prêt à affronter ses alliés nocifs pour sauver le Mali.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

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