Situation sociopolitique du Mali : L’Adema/Pasj à la croisée des chemins

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Avec la crise que traverse le Mali, les hommes politiques sont au four et au moulin. Soit pour dénoncer la gestion du président de la République soit pour soutenir les actions du gouvernement. Au regard de l’enjeu et la part de responsabilité du parti de l’Abeille dans la situation de crise actuelle, les discours tenus par le président du Pasj, Pr Tiémoko Sangaré, après le 5ème congrès du parti, tenu les 24 et 25 mai 2015, ne semblent pas faire l’unanimité au sein de la ruche.

Les résolutions du 5ème congrès sont, entre autres : la reconstitution de la famille Adema par la fusion avec d’autres partis; faire la situation du parti tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays; dégager des stratégies d’intervention pour les élections communales 2015-2016; privilégier les femmes et les jeunes dans les prises de décision lors des élections; le retour aux valeurs fondatrices du parti à travers la restauration de la discipline;  la construction d’un nouveau siège du parti. En effet, le président du parti a entrepris des tournées dans les régions dites de remobilisation des troupes, afin de prôner la nouvelle vision du parti. Si l’initiative est jugée salutaire par la grande majorité des militants, ces derniers sont cependant divisés sur les approches de leur leader. Ainsi va la vie politique au Mali, où chacun ne se bat que pour ses intérêts personnels.

Le Pr Tiémoko Sangaré, au cours de ses tournées, a fait savoir que le but est de galvaniser les militants, afin qu’ils puissent chasser la peur qui les habite, et surtout rassurer tout le monde par rapport aux différents problèmes qui minent la vie du parti. Car, pour lui, il faudra songer à faire de l’Adema un parti de référence pour les Maliens. Il faut sortir de la logique de vengeance et de belligérance pour s’inscrire dans la paix et la réconciliation, afin que le parti puisse survivre et avoir une position confortable pour discuter avec les autres, pour apporter sa pierre à la recherche de solution à la sortie de crise.     La course aux intérêts personnels a ouvert la boîte de pandore au sein de cette formation politique. Car, dans les coulisses, des militants rament contre la vision du Président du parti de l’Abeille. Cette crise de confiance, constamment alimentée par leurs entourages respectifs, fait suer nombre de commentateurs. Toute chose qui fait que lors des tournées du Président Sangaré, certaines tensions sont perceptibles au niveau des militants des sections. Pourtant, cet état d’esprit n’honore pas le parti, car à y voir de près, cela ternit l’image du parti et non celui du président actuel.

Seuls les imbéciles ne changent pas                                                                          

Qui en veut au président du Parti africain pour la solidarité et la justice, Pr Tiémoko Sangaré ? La question mérite d’être posée. Tant les ambitions politiques sont ruées dans les brancards. C’est un secret de polichinelle. Mais au fait, qu’est donc l’Adema/Pasj ? Un parti politique ? L’Adema a certes eu le mérite de commencer de faire naître la véritable vie politique au Mali de par son engagement pour le multipartisme, mais à qui à profiter cette victoire ? Après le coup d’Etat du capitaine Amadou Haya Sanogo, le 22 mars 2012, l’on a assisté à une désuétude conséquente des idéaux de ce parti ? Les vestes se sont retournées. Les rythmes aussi. A croire que tous les militants de ce parti ne sont en fait que des griots à la main tendue. On chante à tue-tête pour la démesure d’éloge d’un Président on ne peut plus parfait. Bien sûr, aussi longtemps qu’il tiendra les rênes du pouvoir  et l’argent.  Mais, l’Adema/Pasj se doit d’être en symbiose avec ses idéologies. Alors pourquoi en vouloir à son président ? D’aucuns,  sur l’échiquier politique malien, n’ont point d’ambitions personnelles ? Si tel est le cas, soyons donc humblement honnêtes de reconnaitre  que l’on s’est trompé de vocation. Qui dit politique dit ambition. Aspiration peut être sociale pour le peuple endormi, mais surtout et essentiellement cupidité personnelle.

Paul N’GUESSAN

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