En plus de l’inquiétante avancée des forces coalisées des mouvements islamistes, Al-Qaïda au Maghreb islamique(Aqmi), le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), Ançar Eddine et Boko Haram, qui ont occupé successivement les localités de Bambara Maoudé, N’gouma, Nimignama et Boré, le Mali doit faire face au sud à des tentatives de déstabilisation des autorités de la transition. Et les manifestations d’hier derrière lesquelles on voit les mains de certains membres de l’ex-junte annoncent des jours très difficiles pour notre pays, notamment l’avancée des islamistes comme en mars dernier.
Le feu couve sous la cendre des autorités de la transition. En plus de l’inquiétante avancée des forces coalisées des mouvements islamistes, Al-Qaïda au Maghreb islamique(Aqmi), le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), Ançar Eddine et Boko Haram, qui ont occupé successivement les localités de Bambara Maoudé, N’gouma, Nimignama et Boré, le Mali doit faire face au sud à des tentatives de déstabilisation des autorités de la transition. Et les manifestations d’hier derrière lesquelles on voit les mains de certains membres de l’ex-junte annoncent des jours très difficiles pour notre pays. Les manifestants qui ont tenu un sit-in sur la Place de l’Indépendance, brûlé des pneus et perturbé le trafic sur deux des trois ponts qui relient les deux rives du fleuve Niger coupant la ville en deux, exigent la tenue immédiate de journées de concertations souveraines pour baliser la transition entamée après le coup d’Etat militaire du 22 mars. « Nous exigeons la tenue des journées de concertations pour parler de la feuille de route de la transition et pour parler de libération du nord du Mali », a déclaré Tahirou Bah, membre de la plate-forme créée le mardi dernier à la Maison de la presse par les organisations pro-putschs dont la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam) et le Mouvement patriotique du 22 mars (MP-22), pour exiger la tenue de ces concertations entre les 10 et 15 janviers. Cette organisation qui traite par ailleurs de traitre le président par intérim, Dioncounda Traoré, menace de paralyser Bamako jusqu’à la satisfaction de leur revendication. Pour cela, elle peut compter sur le soutien de certains membres de l’ex-junte. Une main invisible que d’aucuns justifient par les manifestants à Kati siège des meneurs du coup d’Etat du 22 mars, où des jeunes dont la plupart serait de jeunes recrues ont érigé mercredi matin des barricades, perturbant également la circulation et scandant des slogans contre Dioncounda Traoré. « Il (Dioncounda Traoré) est incapable de libérer le nord du Mali, il doit partir », a déclaré hier un leader de ce mouvement, Oumou Diarra, à nos confrères de l’AFP.
Reste à craindre que les islamistes qui campent depuis plusieurs jours aux alentours de la ville de Mopti, ne profitent de cette nouvelle confusion à Bamako comme ce fut le cas en mars dernier quand les rebelles touaregs ont profité de la confusion provoquée par le coup d’Etat pour gagner du terrain dans le nord du Mali en s’emparant de positions abandonnées par les forces gouvernementales.
Abdoulaye Diakité
En plus des risques évoqués dans l’article, d’autres menaces serieuses planent désormais sur le Mali : la dislocation pure et simple du pays. Car, excédés et outrés par l’insconcience des politiciens de la 25ème heure, certains maliens posent ouvertement désormais l’intérêt qu’il y a à rester “ensemble” dans un pays pris en otage par une minorité de fanatiques.
En plus des risques évoqués dans l’article, d’autres menaces serieuses planent désormais sur le Mali : la dislocation pure et simple du pays. Car, excédés et outrés par l’insconcience des politiciens de la 25ème heure, certains maliens posent ouvertement désormais l’intérêt qu’il y a à rester “ensemble” dans un pays pris en otage par une minorité.
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