Le lundi 10 décembre 2012, à la Maison de la presse, l’Alliance des générations démocratiques du Mali (AGDM) a tenu une conférence de presse par rapport à la situation sociopolitique actuelle du pays. La conférence était animée par le président de l’AGDM, Dramane Diarra, avec à ses côtés les vice-présidents Moulaye Haïdara et Oumou Touré.
Depuis le 22 mars 2012, reversement du régime démocratique du président Amadou Toumani Touré, le Mali se trouve face à une situation sociopolitique très critique. Et beaucoup d’efforts ont été faits dans le but ramener le pays sur le droit chemin en organisant les élections et en rétablissant l’intégrité territoriale : la signature de l’accord-cadre entre le 6 avril 2012, installation du président intérimaire le 12 avril 2012, la mise en place d’un gouvernement d’union nationale le 25 avril 2012.
Tous ces efforts n’ont servi à rien, à en croire le président de l’AGDM, Dramane Diarra, car les autorités de la transition ne font rien pour atteindre les 2 objectifs qui leurs sont assignés ; à savoir : l’organisation des élections et la reconquête des régions sous occupation. “Ainsi, d’avril 2012 à aujourd’hui, soit environ 9 mois, la gouvernance de la transition malienne, se caractérise par la léthargie, l’approximation, le double langage, le népotisme, mais aussi et surtout une confusion totale qui annihile tout progrès dans l’atteinte des 2 objectifs assignés à ladite transition”, dénonce M. Diarra.
Selon lui, cette confusion est perceptible au niveau de l’accord-cadre, du gouvernement d’union nationale, de la feuille de route pour la libération des régions sous occupation et l’organisation des élections libres et transparentes, des concertations nationales et en fin, au niveau du respect de l’échéance de la fin de la transition en avril 2013.
Par rapport aux concertations nationales, l’AGDM est contre, car elle trouve qu’elles sont inopportunes et illégitimes et qu’elles risquent d’aggraver les crises à cause de l’inorganisation. Concernant la transition, dont la fin s’approche à grands pas, il est fort probable que le gouvernement réussisse face ses missions.
Face à cette situation, l’AGDM pose la question de savoir, qu’adviendra-t-il si le délai de la fin de la transition en avril 2013 ne serait pas observé ? A travers cette conférence de presse, l’AGDM cherche à éveiller la conscience de la population malienne à sortir de la passivité afin d’anticiper ses problèmes pour trouver des solutions durable. Les Maliens doivent prendre leur destin en main, car la situation actuelle du pays ne lui réserve pas un meilleur avenir.
Youssouf Coulibaly