Situation sociopolitique : la CODEM en tournée au Sud : L’indignation du bas peuple !

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Au regard de l’exacerbation  de la situation sociopolitique du Mali,  pour des raisons de résolution de la crise, le parti de l’honorable Housseïni Amion Guindo,  Convergence pour le Développement du Mali (CODEM), a fait une vaste tournée à l’intérieur du sud (les cinq régions non occupées) en vue de s’entretenir avec ses bases et de s’enquérir de l’avis   des  populations.  Constat d’indignation : elles sont dans l’incompréhension totale quant à la position des autorités de transition à propos des sujets que sont :   libération des régions occupées d’abord ou  organisation des élections et aussi  l’ambigüité autour de la tenue des concertations nationales.

Lorsqu’il  y a  des sujets alarmants qui  menacent la souveraineté nationale, les populations sont les plus concernées et leur voix est capitale dans la prise de décision quant à leur  résolution. Conscients de cette alternative,  les inlassables militants pour un changement générationnel dans la gestion des affaires de l’Etat réunis au sein du  parti Convergence pour le Développement du Mali  (Codem),  sont allés à la rencontre des populations des cinq régions du sud.  De Kayes  jusqu’à Mopti, ils n’ont pas manqué de courage pour s’enquérir des préoccupations du bas peuple  afin  d’informer les autorités de transition.

Pour la noble  cause et l’intérêt particulier qu’ils accordent aux populations,  le parti de la quenouille, à  son retour de la tournée,  a animé un point de presse à la Maison de la Presse. C’était le mercredi,  9 janvier 2013. Pour l’occasion, étaient présents au présidium,   Souleymane M. Doumbia, vice président de la CODEM ;  Youssouf Singaré, Secrétaire Politique du bureau national ; Aba Maïga, membre de la commission politique et  Allaye Guindo, Secrétaire chargé de la commission communication.

Dans  sa déclaration liminaire, le Secrétaire Politique, Youssouf Singaré  a d’abord fait un briefing sur la tournée. «  au courant des mois de novembre et décembre 2012, une délégation nationale de la CODEM conduite par son Secrétaire Politique s’est rendue dans les différents cercles des régions de Ségou, Mopti, Sikasso, Kayes et Koulikoro afin de rencontrer les responsables et militants du parti dans   le but d’échanger avec eux et recueillir leurs préoccupations, eu égard à la grave crise que traverse notre pays.  Au cours de ces déplacements, des visites ont été rendues aux notabilités et dignitaires desdites localités. Lors de ces rencontres, les préoccupations majeures exprimées tant par la classe politique que par la société civile se résument en ces points : la position exacte du gouvernement sur la crise du nord, plus particulièrement sur l’opportunité de la tenue ou non des élections avant ou après la libération ; la tenue ou non des concertations nationales », a –t-il martelé.

A travers  ces préoccupations, le constat que les militants de la CODEM ont dégagé est  que le Mali profond dans toutes ses composantes  est dans  l’incompréhension la plus totale.  Une  raison  qui les a animées à porter  à la connaissance de l’opinion nationale et internationale cet état de fait qui doit interpeller le Président de la République par Intérim et le Gouvernement.

Ainsi pour M. Singaré,  cela émane du double discours tenu au plus haut sommet de l’état.  Et qui se traduit d’une part, par la déclaration du Président de la République par intérim  relayé par le ministre des Affaires Etrangères, Tiema Coulibaly  qui  dit qu’il n’y aura pas d’élection avant la libération totale des régions occupées et d’autre part par celle  du ministre de l’Administration Territoriale qui affirme que les élections se tiendront en avril 2013. A cette confusion s’ajoute également celle  de la tenue ou pas  des concertations nationales. Seule gage à l’appréciation des populations  visitées  pour  que les autorités de transition aient une large légitimité.

Il n’ya pas de peuple dont le parcours  est sans  épreuves. Mais pour M. Singaré, le cas du Mali doit se traduire, besoin impérieux,  à raffermir  notre tissu social et consolider notre foi inébranlable à la victoire de notre vaillante armée dont  le patriotisme et le courage ne doivent nullement être mis en doute.

Boubacar Yalkoué

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