Deux mois après la tenue de sa conférence dont le thème portait sur les minorités Touarègue et Arabe au Mali dans une perspective géostratégique, (le 25 août dernier) au CICB, l’Association Djoyorofa que dirige l’honorable Konimba Sidibé vient de procéder à la restitution du rapport. En effet, le mérite de la conférence aura été d’avoir permis à plusieurs acteurs de la vie politique malienne et la société civile de s’exprimer sur la situation de notre pays. Ce document de 24 pages, une œuvre du Dr Alou Badara Macalou, cerne l’essentiel du problème malien : Résistance des Arabe et de Touarègue face au colonisateur, les mouvements rebelles, les fondements du patriotisme, mais aussi la révolution de mars 1991, la guerre pour la libération etc. C’était samedi dernier à la Maison des aînés de Bamako.
L’ex- Président de la République Alpha Oumar KONARE, lors de son discours d’investiture le 8 juin 1992 s’inspirait des valeurs qui constituent le substrat du Mandé. Il avait, ce jour là, trouvé la meilleure métaphore pour la taille d’un historien Rhéteur. Le premier Président démocratiquement élu du Mali disait ex cathedra ceci : « Le Mali est une grande pirogue. Aucun de ses occupants ne doit souhaiter qu’elle chavire. Le Mali peut tanguer, mais le Mali ne chavirera pas.»
Aujourd’hui, 20 ans jour pour jour, après la profession de foi du professeur d’histoire, l’on se rend compte que notre cher pays n’a pas seulement tangué, que la pirogue a bien chaviré au soir du 17 janvier 2012. La suite est connue, rien qu’avec la partition humiliante et inadmissible du pays : Tombouctou, Gao Kidal sont entre les mains d’une horde de prédateurs religieux. A qui la faute ? Comment situer les responsabilités ?
Face à ce chaos national, l’Association Djoyorofa n’entend pas dormir sur ses lauriers. La Conférence du 25août 2012 sur les minorités touarègues et arabes procède de ce principe qui consiste à mieux édifier la grande majorité des Maliens qui souffrent lamentablement de cette situation dramatique, à plus d’un titre. Une situation en effet, qu’aucun citoyen vivant avec le moindre soupçon de patriotisme n’admettrait.
L’honorable Konimba Sidibé non moins Président de l’Association Djoyorofa fait remarquer dans sa note introductrice la situation de crise que le peuple malien vit depuis l’entame de cette année. Cette crise est naturellement liée à l’absence totale de l’autorité de l’Etat. C’est dire que les dirigeants maliens ont fait preuve de laxisme et de haute trahison lorsqu’on sait que diriger, c’est prévoir. Pour M. Sidibé qui fut d’ailleurs jeune ministre pendant la Transition de 1991 : « Le Mali traverse une crise sans précédent de son histoire. A force de jouer au « moussoloha », il y a eu ce chaos », a-t-il martelé.
Comment sortir de cette situation comateuse ? Par la guerre certainement. En effet, le premier responsable de Djoyorofa croit à l’imminence de la guerre, mais pense aussi aux négociations, car, selon lui, « une guerre n’a jamais mis fin à une situation », a-t-il dit.
Rapport de la Conférence du 25 août
L’auteur de ce de rapport de belle facture, à en croire les différents intervenants est le Dr Alou Badara Macalou, Professeur à l’Université de Bamako. Un document détaillé en 24 pages comprenant une Introduction Générale, un bref rappel chronologique des révoltes touarègues, la relation du pouvoir au sein de la communauté touarègue, le contexte explicatif de la rébellion de 2012, l’occupation des régions du Nord, la proclamation de la République de l’Azawad et les 8 communications présentées au cours de la conférence du 25 aout 2012.Cette conférence qui avait rassemblé plus de 200 participants avait pour objectif principal de cerner la question des minorités touarègues et arabes au Mali dans toutes ses dimensions.
Au chapitre des recommandations
La situation dramatique que traverse le Mali est loin d’être surprenante au regard des différents points signalés dans le rapport de la conférence. Il faut nécessairement une couverture des régions du Nord par l’appareil de l’Etat, la dotation des structures de l’Etat de moyens appropriés pour exercer leurs fonctions, l’abandon par l’Etat de toutes les pratiques permettant de favoriser la suprématie de telle ou telle communauté, la fin de l’impunité dans la gestion des affaires publiques, la lutte contre la corruption. Le rapport recommande aussi à l’Etat de recourir nécessairement à la communauté internationale en vue de restaurer l’intégrité territoriale.
Autre point choc du document présenté par le Dr Macalou, c’est justement par rapport à l’analyse du pouvoir démocratique. Pour toute évidence, au Mali depuis 1992, les élections se sont mal déroulées. Le plus souvent, à dessein pour porter au perchoir un homme politique qui ferait l’affaire du pouvoir. En 92, il a été contaté plusieurs violations de la loi électorale alors que M. Konaré était au pouvoir. Un seul exemple parmi cent. En effet, Mohamed Ag INTALLAH, aujourd’hui rebelle s’est vu élu dans sa circonspection du Nord avec 5 électeurs seulement. Or, tout le monde sait qu’un député, c’est pour 60 000 âmes.Oui, une idée qui tue. Les mauvais citoyens qui se sont partagé le trésor public prennent les armes contre le pays pour le piller et le diviser.
De 1992 à 2002, l’Assemblée nationale a fait 17 interpellations, de 2002 à 2012, ce sont 57 interpellations. Mais combien de députés étaient dans la salle ? Très peu. Un constat qui place le Docteur Naffé KEITA au comble de l’indignation. Pour tout dire : « Les révolutionnaires de mars 1991 ont trahi et ont fait la promotion de la médiocrité. »
Moussa Wélé DIALLO
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Pendant la rébellion de 1963 notre Diby était et 1991 notre Beledougou était encore et sans notre Didier le nord ne sera pas libérer. La plus part des autres sont des femmes et ne veulent pas se battre.
le plus miserable des dirigeants que le mali a connu est bien dioncounta …….. 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆
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