Situation sociopolitique au Mali : Quel Mali après les élections de juillet 2013 ?

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Cette question a autant de valeur que celles qui lui sont étroitement liées. Entre autres, faut-il attendre la fin de la crise et de la guerre pour organiser ces élections (présidentielle et législatives), alors que personne ne connaît le temps que prendra la crise pour finir ? Faut-il organiser les élections sans la participation des populations du Nord ? Cette date fixée pour les élections n’est-elle pas trop proche ? Ces élections ne risquent-elles donc pas d’être bâclées ? Peut-on d’ailleurs organiser ces élections tant que les régions du Nord ne sont pas totalement récupérées et les terroristes complètement anéantis ?
Voilà autant de questions (entre autres) qui ont sous-tendu les débats de la rencontre initiée le samedi dernier à la Maison de la Presse par l’espace JAMANA à l’occasion des 24 ans du journal «Les Echos». Cette rencontre, qui portait sur le thème «Quel Mali après les élections de juillet 2013 ?», était placée sous la houlette de l’ancien ministre Salikou Sanogo représentant le président par intérim de l’Assemblée nationale, Younoussi Touré et animée par des acteurs sociopolitiques : entre autres, Tiébilé Dramé, président du PARENA, Mme Konté Fatoumata Doumbia, maire de la commune I et présidente des femmes ADEMA ; Mamoudou Sidibé, directeur commercial des Editions JAMANA ; Sékou Diarra, président de la CAD-Mali et membre du parti SADI ; M. Kamena, secrétaire politique du CNID représentant Me Mountaga Tall.
Le point de vue de Tiébilé Dramé
Après avoir évoqué la mémoire de feu Abdoul Karim Camara dit Cabral décédé le 17 mars 1980, celle de tous ceux qui sont morts pour la cause démocratique et rappelé les sacrifices consentis par bien des patriotes pour la même cause, le président du PARENA a souligné : «…En ces heures où de gros nuages planent sur le droit d’expression…, en ces temps incertains où l’Histoire bégaie, parler de la longue lutte de notre peuple irrite beaucoup dans les milieux bien pensants. Tout comme parler de résistance au coup d’Etat énerve les pro-putsch et tous ceux qui ont fricoté avec le coup d’Etat du 22 mars 2012 qui a précipité notre pays dans le gouffre du fond duquel il peine à sortir…Au vu du tremblement de terre que nous avons connu en 2012 (rébellion, coup d’Etat, effondrement de l’Etat et de l’armée, occupation des trois quarts du territoire national), le prochain Président de la République, quel qu’il soit, doit se concevoir et être perçu comme un Président de Transition qui doit inaugurer un quinquennat de réformes après avoir tiré les leçons des crises que le Mali a connues». (A suivre)
Oumar Diawara «Le VIATOR»

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