Le Rassemblement pour le Mali (RPM) a organisé vendredi dernier une conférence de presse à la Maison de la presse au cours de laquelle il a invité les Maliens à l’union sacrée contre les ennemis de la paix.
Pour consolider la paix et accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, le RPM a organisé le 14 août 2015 une conférence de presse animée par le président et le secrétaire politique du parti, respectivement Boulkassoum Haïdara et Nancoma Kéita.
Cette rencontre avec les hommes de la presse était axée autour du “rôle et responsabilité du parti dans la consolidation de la paix, de la sécurité et de la démocratie”. Les deux intervenants ont appelé à l’union sacrée des Maliens pour inverser la situation d’insécurité du moment.
Dans son intervention introductive, le président du parti, M. Haïdara, a précisé que l’objectif de cette conférence de presse était de renforcer le cadre de réflexion et d’échanges afin de mieux accompagner l’action du gouvernement dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale. Il a rappelé que la crise de ces dernières années a fortement ébranlé les fondements de la nation et compromis les résultats socio-économiques et culturels encourageants que le Mali avait lentement et progressivement réalisés.
La fin de cette crise exige l’engagement tous et de chacun, dira-t-il. “Notre responsabilité individuelle et collective en tant que Maliens nous commande de participer activement au processus de retour de la paix et de la réconciliation, de conjuguer nos forces pour sauver notre pays et préserver son unité et sa cohésion”, a-t-il souligné.
Il a ajouté que “seul le Mali doit compter, les escarmouches politiques, entre opposition et majorité en l’état actuel de l’existence de notre pays sont une diversion que nous devons momentanément dépasser pour nous constituer comme un seul homme pour la défense de notre patrie dans une société plus grande, plus stable et plus apaisée”.
Le secrétaire politique du parti, Nancoma Kéita, a reconnu que le bilan de cette recrudescence des attaques est aujourd’hui très triste, tout en faisant croire que l’objectif de ceux qui font le trouble de la conscience collective est bien connu.
“La seule motivation de ces agresseurs est d’empêcher l’application des accords. C’est d’empêcher les élections. C’est diminuer l’armée et les forces de sécurité nationales. C’est fragiliser et discréditer l’Etat et les partis politiques. Il y a aussi la volonté d’empêcher le retour de la paix et le développement et le besoin de dénoncer l’accord et de créer de faux problème”, a-t-laissé entendre.
Aussi a-t-il précisé que ceux qui ont signé ne sont pas de ce souffle-là, mais que les rebelles parmi les rebelles ne veulent pas que ça s’arrête pour des raisons propres à eux.
“La situation que nous vivons n’est pas une fatalité dans l’histoire d’une nation, ça fait partie des éléments de l’Histoire, mais face à elle les uns et les autres doivent rester sereins”, a-t-il rappelé.
Youssouf Coulibaly
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Le RPM a la veille des communales : Le bal des opportunistes en Commune I
Quelques mois après sa démission au Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma/PASJ), le conseiller à la mairie de la Commune I, Badra Aliou Sidibé, jette son dévolue sur le parti présidentiel. Il ambitionne de mettre à la disposition du RPM son expérience politique pour gagner les élections communales et du district de Bamako.
Gagner le maximum des conseillers lors des élections communales, régionales et du district de Bamako, c’est le pari que le parti Rassemblement pour le Mali (RPM) entend réaliser le 25 octobre 2015. L’enjeu est pris très au sérieux. C’est pourquoi le parti a signé samedi une convention d’adhésion, en Commune I du district.
Outre les militants de l’Adéma/PASJ, les militants signataires sont aussi des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (Fare/An ka wuli), du Parti citoyen pour le renouveau (PCR), de l’opérateur économique Alain Achcar et l’Association des sinistrés du Banconi.
“Ce choix repose à la fois sur les qualités des militants et sur le projet de société du président de la République Ibrahim Boubacar Kéita. Il s’agira, pour nous signataires, de mobiliser et conjuguer les efforts afin de traduire dans les faits la profonde aspiration du peuple, à renouer avec l’honneur et la dignité, des valeurs qui firent la gloire du Mali, et d’asseoir une démocratie économique et sociale puisque la mise en œuvre du programme du gouvernement exige un large rassemblement et une mobilisation sociale autour des priorités…”, a fait savoir Badra Aliou Sidibé, ajoutant qu’il engage ses militants à s’investir pour l’élargissement de la base et l’enracinement du parti.
Selon M. Sidibé, les militants qui ont décidé de venir au RPM ont tous la volonté et l’expérience politique de gagner et d’assurer une victoire aux prochaines élections communales, régionales et du district de Bamako. “Je suis confiant que le rouleau compresseur de la machine du RPM atteindra d’autres militants intègres et des personnalités nationales d’envergure”.
Badra Aliou Sidibé, très en verve, ajoutera que leur décision de soutenir IBK est motivée par le fait que leur mentor est un “homme considérable et de considération, constamment présent-imperturbable, calme et serein aux leviers de commande du pays et aspirations du peuple et de la République”.
M. Sidibé, qui n’a pas manqué de préciser que leur choix est tout à fait désintéressé, a fait savoir que ces militants ont beaucoup réfléchi et analysé avant d’opérer ce choix.
Le secrétaire politique du bureau politique national, Nancoma Kéita, a précisé que le RPM est à l’image du Mali. “Les Maliens qui ont élu IBK doivent tous apporter leur contribution pour la réalisation du projet quinquennal”, a-t-il souligné.
Bréhima Sogoba