Il est l’un des hommes politiques maliens qui animent assez le débat politique. L’enfant de Bandiagara qui avait observé une pause depuis sa défaite aux élections législatives dernières à Tombouctou a renoué avec ses habitudes. Ainsi, mercredi dernier, le président de l’ADM a invité les hommes de media pour partager ses opinions sur l’actualité du Mali, y compris la question qui qui préoccupe voire fâche, «le cas Kidal»
Le rappel est utile : juste après le coup de force des jeunes militaires contre Amadou Toumani Touré, dont il était conseiller économique, Madani Tall a eu le courage, la témérité de critiquer la junte. Ce qui n’a pas empêché cet homme politique doublé de consultant international dans le domaine macro-économique d’exprimer son estime pour le président Ibrahim Boubacar Kéita.
“C’est vrai que depuis l’élection d’IBK, je n’ai pas parlé alors que, pendant la crise, j’étais très prolixe”, a déclaré le Président de l’ADM avant d’exprimer ses points de vue sur la gestion du pays.
L’opposition a raison de penser que l’effectif du gouvernement est pléthorique et que certains ministères sont obsolètes. “Il y a des Ministères sans objet”, Mais c’est la question de Kidal qui a dominé l’entretien. Madani Tall opte pour une résolution cynique du problème de Kidal «les motivations des mouvements armés sont des revendications corporatistes». A cet égard, il déplore que le Mali ne soit plus reluisant sur le plan de la diplomatie.
Modibo Fofana
Lire aussi sur www.lechallenger.com en partenariat avec Maliweb.net