Au cours de la conférence de presse que le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie a organisé le jeudi 7 novembre à la maison de la presse, il propose qu’un cimetière militaire national soit érigé pour accueillir nos soldats morts pour la patrie, qu’un carré des martyrs soit érigé à chaque fois que cela est utile dans les cimetières et qu’un mémorial du souvenir soit également érigé.
Pour le FSD, il est nécessaire de resserrer les rangs pour faire bloc derrière nos Forces de Défense et de Sécurité. Cependant, il stigmatise la gestion de notre outil de défens six ministres de la défense et presqu’autant de Chefs d’Etat-major des armées en six années dans un pays en guerre dont la conséquence est la banalisation de la mort de milliers de victimes civiles et militaires, et en cacher le nombre réel et par conséquent briser le moral de la troupe et des familles selon le FSD.
C’est pourquoi, le FSD exige : un audit financier et comptable dans les plus brefs délais sur l’utilisation des 1230 milliards votés par l’Assemblée Nationale dans le cadre de la loi de programmation militaire, une enquête sérieuse sur la livraison, l’état et la disponibilité des équipements militaires et une enquête sérieuse sur l’absence de points d’eau dans la plupart des postes de sécurité; la corvée d’eau étant la cause de multiples morts.
Selon, le front : « l’armée est victime de l’insouciance et de la gabegie du régime. Elle souffre de la même maladie que les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’agriculture, des transports, de l’élevage, de la culture, en un mot tous les secteurs d’activité. Cette maladie, nous la connaissons tous : elle s’appelle la mal gouvernance. La mal gouvernance n’est pas une fatalité ».
La dernière attaque du camp militaire d’Indelimane suscite l’incompréhension des Maliens qui critiquent le manque de réactivité de l’armée et de l’Etat. L’émotion reste vive après l’attaque vendredi 1er novembre 2019. À la colère et l’incompréhension, s’ajoute désormais une certaine impatience chez une grande partie de la population face à la réaction des autorités.
Le nord du Mali était tombé entre mars et avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes, qui l’ont ensuite évincée. Les jihadistes en ont été en grande partie chassés ou dispersés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire, qui se poursuit actuellement.
Cependant, les violences jihadistes ont non seulement persisté, mais se sont propagées du nord vers le centre du Mali.
La situation sécuritaire au Mali ne cesse de faire parler d’elle à cause de ces lots de surprises, chaque jour. Malgré, la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation, reconnu par tous dans l’impasse totale.
Mahamadou YATTARA