Situation sécuritaire au Nord: Le plan de sortie de crise des partis politiques!

4

Mieux vaut tard que jamais, dit-on. La classe politique malienne a enfin décidé d’intervenir dans le règlement de la crise au nord du pays. Dix-sept propositions d’actions contenues dans un plan d’action pour la paix et la stabilité, sont soumises par la classe politique au président de la République Amadou Toumani Touré, pour tenter de trouver une issue favorable au problème de la rébellion au Nord.

A l’initiative des partis politiques, une délégation composée du Pr. Dioncounda Traoré de l’Adema, Soumaïla Cissé de l’URD, Tiéblé Dramé du PARENA et Choguel K. Maïga du MPR, a rencontré samedi dernier, le président Amadou Toumani Touré, pour lui soumettre un projet de Forum national pour la paix et la stabilité au Mali. L’initiative, selon les intéressés, a été favorablement accueillie par le Chef de l’Etat qui les a encouragés à s’investir pour faire taire les armes, à œuvrer au retour de la paix et au renforcement de la cohésion nationale.

Une réunion à huis clos, mardi après midi vers 17 heures, a réuni l’ensemble de la classe politique malienne dans la salle Awa Kéïta de l’Assemblée Nationale, pour discuter du projet plan et apporter des amendements. C’est aux environs de 20 h 40 que les leaders des partis politiques ont fini de peaufiner le plan d’action qui va ensuite être soumis à l’appréciation du président ATT.

Ce plan d’action pour la paix et la stabilité au Mali permettrait de créer les conditions d’un retour au calme.

Dans le document, se déclinent dix-sept propositions autour desquelles les rôles sont clairement identifiés entre gouvernement et partis politiques. Parmi les propositions, on retient entre autres, l’organisation d’une conférence de presse pour exposer les grandes lignes du projet et obtenir un temps d’antenne sur les radios et les télévisions pour expliquer le plan d’action. Ce rôle sera réservé aux partis politiques. Il est aussi prévu de mettre en place un plan de communication interne et externe. Cela sera fait par le gouvernement et les partis politiques. Aussi est-il prévu de rencontrer les leaders religieux, les syndicats, les organisations de la société civile, les autorités coutumières de Bamako (rôle réservé aux partis politiques) ; une rencontre avec tous les chefs des institutions de la République (rôle des partis politiques). Il est prévu également la tenue de meetings à Bamako et dans les régions en faveur du renforcement de la cohésion sociale.

L’organisation immédiate par le gouvernement et les partis politiques de mouvements de solidarité en direction de nos compatriotes arabes et tamasheq sur l’ensemble du territoire national. Dans le projet, il est prévu de rencontrer à Bamako, les ambassadeurs et représentants des pays et organisations susceptibles d’appuyer les initiatives de paix (rôle réservé au gouvernement) ; réunir à Bamako, les chefs de tribus Kel Tamasheq, les chefs des communautés arabes, songhoy et peulh du Nord, etc.

Tant d’autres actions sont envisagées dans le plan de sortie de crise dont le clou sera l’organisation d’un forum pour la paix et la stabilité dès que possible, indique le document.

Daouda T. Konaté

Commentaires via Facebook :

4 COMMENTAIRES

  1. Merci mes frères, nous devons rester souder, la politique a montrer ses limites.Certes un plan de sortie de crise, mais il faut d’abord récupérer les villes sous contrôle rebelle et on ne peut y arriver sans une lutte farouche contre ses bandits à l’étoffe de rebelle. Que Dieu sauve le Mali.

  2. Je ne suis pas malien; je suis burkinabé comme on dit dans mon milieu. Les propositions de vos hommes politiques pourront peut-être ramener la paix ponctuellement mais :
    Il faut que la CEDEAO bouge et à défaut que les peuples de la CEDEAO bougent. Je n’ai rien contre ces gens mais je n’accepte pas leurs réactions encore moins leur projet de séparation. IL N’EST PAS QUESTION. Je vais vous décevoir mais je pense qu’aucun pays de la CEDEAO ne doit accepter une médiation dans cette triste affaire. Si l’Etat malien, puisque même ces gens-là font référence à l’Etat malien dans leurs propos; je dis que si l’Etat malien est attaqué c’est que la CEDEAO aussi l’est; dans cette situation, l’Etat malien, c’est la CEDEAO (l’organisation comme ses Etats membres) et à ce titre elle ou ils ne peuvent en aucun cas s’offrir à une quelconque facilitation ou négociation au profit d’elle ou d’eux-mêmes. A mon avis, la France devrait également être considérée dans cet ensemble mais comme elle proclame à qui veut l’entendre qu’elle n’a pas de partie prise et qu’elle souhaite qu’on négocie APRES le CESSEZ-LE-FEU entre les DIFFERENTES PARTIES, elle est libre et peut déclarer ce qu’elle veut mais pas les Etats membre de la CEDEAO; si ces derniers se comportement de cette manière alors la CEDEAO devrait se suicider et laisser les peuples de cet ensemble régler le problème.
    Si cette affaire doit avoir une issue à 2 parts de gâteau ce sera une interminable guerre continentale.
    Devant toutes ces attitudes face à ce problème, je me suis convaincu d’une chose, il faut que les peuples s’organisent en dehors des systèmes étatiques pour se défendre. Comment se fait-il qu’en pareille circonstance ce soient les citoyens qui forcent leur régime à dire non et à voler au secours du Mali? Comment se fait-il que même au Mali même des gens trouvent qu’on ne fait pas assez pour arrêter la gangrène? La vérité c’est qu’à long terme, on ne peut compter sur le politique. Unissons-nous donc, nous serons
    PLUS FORTS que tous les gouvernements et rebellions réunis.

  3. Merci mon frère. Qu’ils continuent avec la démagogie et l’amateurisme…On va nous dire qu’on a investi le Trésor national dans ces conférences de diversion pendant que les militaires ont plus besoin de moyens. DISCUTER, OUI, MAIS APRES AVOIR RECUPERER LE TERRAIN PERDU ET AVOIR UNE POSITION DE FORCE (c’est à dire notre monnaie de change).

  4. En réalité le Mali souffre de ses dirigeants et hommes politiques. Quoi qu’on dise du pouvoir, les leaders politiques n’ont pas joué leur rôle d’anticiper la situation que notre pays connait aujourd’hui. Ils sont restés muets. Personne n’a attiré l’attention sur les dangers qui nous guettaient et aujourd’hui ils se présentent en sauveur. Pourquoi maintenant un plan de sortie de crise. Le seul plan qui prévaut est l’action militaire qui est l’essor des militaires, quand les politiques échouent recours est fait aux armes. Encore ils devraient attendre la fin des actions militaires pour présenter le maudit plan. Chacun doit méditer sur ce qu’il a apporté en bien ou en mal de façon directe, indirecte ou involontaire c’est la seule façon de grandir et d’éviter à notre pays de connaitre de pareil situation dans l’avenir. Nous sommes tous unanime qu’il faut serer les coudes. Le consensus ne doit pas tuer le Mali. Les partis politiques ayants des visions convergentes peuvent s’unir pour atteindre leurs objectifs mains sans occulter leurs rôles de défendre les intérêts du Mali.

Comments are closed.