L’anarchie est érigée de nos jours au Mali en système de mobilisation pour afficher des ambitions, humilier, méconnaître le mérite, dénigrer des adversaires ou supposés tels. Le fossé devient béant pour ceux qui ne cherchent qu’à amplifier la discorde, à attiser la haine au lieu de mettre l’accent sur l’amour, la solidarité, le dialogue, la volonté de se surpasser pour une bonne et juste cause nationale : le recouvrement de l’intégrité territoriale.
Le Mali en marche a du ressort pour gagner le pari de son meilleur devenir malgré les crises actuelles qui l’éprouvent, accentuées par la conjoncture difficile et incertaine sévissant dans le monde de nos jours.
Tous ceux qui connaissent la riche et envoûtante histoire de ce grand pays savent que « la médiocrité », au sens propre comme au sens figuré, n’est pas du tout malienne, mais la polyvalence oui, à tous égards.
Nos compatriotes, surtout ceux de la diaspora, ont toujours été des travailleurs assidus et intrépides. Certains d’entre eux sont particulièrement appréciés par le dévouement, le sérieux, la sagesse dont ils font montre dans l’exercice de leurs activités ou dans toute sollicitation d’intérêt commun.
En toute objectivité, le pays a besoin d’un second souffle pour fixer sur orbite une politique active de communication-action et elle en a les moyens adéquats dont des ressources humaines de qualité.
Comme nous le soutenons, à chaque occasion propice, tant au bercail qu’à l’étranger, devant des amis français, canadiens, allemands, américains, japonais etc, le Mali est certes pauvre du fait de l’enclavement du pays, d’un environnement hostile et contraignant dans la plus grande partie du territoire national, de l’inexploitation de l’ensemble des immenses ressources de son sous sol, mais la pauvreté est loin d’être une fatalité. Les ressortissants maliens restent, pour bon nombre d’entre eux, croyants et joyeux, courtois, en vivant ou en « survivant » dans la dignité et l’honneur face à toute adversité, en attendant de meilleurs jours.
Les populations, bien que démunies et naturellement défavorisées, sont loin d’être soumises, à l’instar de ce qui se passe dans les pays nantis, au stress, aux menaces récurrentes de crises cardiaques, à l’absence de contact de proximité indifférent au temps et à l’espace, à la solitude, à l’ennui, à l’individualisme, au déficit de chaleur humaine, au peu d’égards porté aux personnes âgées alors que chez nous, l’âge est signe de respect) .
L’avenir n’embarrasse que celui qui méconnait le passé et, en la matière, la pensée de Salvador Dali est pleine d’enseignements : « ne t’occupe pas d’être moderne, c’est l’unique chose que malheureusement, quoi que tu fasses, tu ne pourras éviter d’être ». C’est tellement évident quand on évolue dans un monde connecté.
Par le temps qui court, les maliens sont très préoccupés pour s’organiser. Il règne un peu partout, surtout dans les grandes métropoles, un manque général de discipline, d’autodiscipline, d’engagement, de discernement : l’anarchie est érigée en système de mobilisation pour afficher des ambitions, pour humilier, méconnaitre le mérite, dénigrer des adversaires ou supposés tels. Le fossé devient béant pour ceux qui ne cherchent qu’à amplifier la discorde, à attiser la haine au lieu de mettre l’accent sur l’amour, la solidarité, le dialogue, la volonté de se surpasser pour une bonne et juste cause nationale : le recouvrement de l’intégrité territoriale.
Le virus de l’opportunisme, de l’esprit mercantile, de l’intolérance, du chantage, du mépris, de l’orgueil a passé par là. Et pourtant, le pays reste, on ne sait pour combien de temps encore, confronté à un défi majeur : comment exciter l’émulation créatrice, la fibre nationaliste, la rencontre de l’autre, pour accélérer le processus de sortie des crises actuelles et, partant, pour renouer avec l’économie de croissance.
Il n’est pas du tout aisé de circonscrire l’accoutumance à la passivité d’être « éternellement assisté », de s’adonner à de mauvaises habitudes et pratiques en ne comptant que sur l’humanitaire, les dons, les aides extérieures dont la gestion actuelle n’est pas du tout des plus saines et des plus enviables au sein de certaines associations décriées de la place, fédératives seulement en apparence.
La sagesse nous enseigne que l’être le plus faible, s’il concentre ses efforts sur quelque chose, peut obtenir des résultats, somme toute, satisfaisants, alors que l’être le plus fort, s’il disperse les siens, peut ne rien obtenir, en tout cas, d’utile pour le bien commun.
Malheureusement, l’intelligentsia nationale, les cadres valeureux, doués d’un vif esprit de pondération (ils sont nombreux et variés), ne se remettent jamais en cause pour l’intérêt général et, souvent devant l’ampleur et l’acuité des difficultés circonstancielles, les plus rusés d’entre eux préfèrent mieux afficher un profil bas, des positions à géométrie variable, au gré de la direction favorable du vent pour eux et pour les leurs.
Les contrastes se manifestent au quotidien dans les opinions, attitudes et comportements des élites à divers niveaux, au grand dam du citoyen lambda et ils compromettent du coup les chances de retour rapide de la paix et de la cohésion sociale, dans un ultime sursaut national requis.
Au lieu de se concentrer pour de bon sur l’essentiel des maux qui continuent de ronger impitoyablement notre pays et dont tout un chacun sait l’impact sur l’obtention des résultats attendus, des compatriotes dispersent, au vu et au su de tous, leurs efforts et possibilités, leurs prouesses, ce qui les conduit à ne rien faire d’utile dans le contexte qui prévaut, bien au contraire : « un ordre, un contre ordre, c’est le désordre ».
Au-delà de l’effet de mode, la médiatisation télévisuelle devient un gage de succès, de réconfort. Ainsi, le grand public est gratifié, sur le petit écran, d’associations tentaculaires, sans aucune valorisation de l’expérience. Il paraît que le créneau est porteur. Seulement, contrairement aux motivations des membres fondateurs, des observateurs avisés sont sceptiques quant à l’efficacité des structures crées dans la mouvance de crises aiguës, aux capacités de leurs responsables à contribuer à l’amélioration de la situation actuelle. Les tenants et aboutissements ne sont pas clarifiés et aux problèmes de fond ne sont réservées que des solutions de forme.
Des leaders d’opinion, des lobbyings, en ilotage, se nouent et se renouent, à droite, à gauche, pour proliférer, un peu partout, des retrouvailles de circonstance, des déclarations houleuses et sans lendemains heureux. La mise en place d’alliances par affinités, les dangers permanents de désunion dus à l’émergence du communautarisme non culturel (alors que l’union fait la force), l’irrespect de nos valeurs traditionnelles de dialogue consensuel, atteignent des proportions inquiétantes dans la visibilité et l’ancrage au sein des masses laborieuses, revêtant un flou quant au contenu des visées et à leurs objectifs réels dans la voie du salut public.
L’image de marque vivante du Mali, terre d’accueil et d’hospitalité légendaires, berceau de brillantes civilisations séculaires-celle du Mali qui gagne-risquerait d’en être fortement ébranlée.
Carrefour de brassages, de culture multiséculaire, d’illustres hommes et femmes d’action, de fieffés charmeurs en paroles pénétrantes, de tribuns convaincants et convaincus, de conquérants aguerris, le pays ne doit pas se laisser distraire, à son détriment, par des commentaires subjectifs, tendancieux, par l’intoxication .
Les cœurs et les esprits doivent toujours rester à la bonne place. Nous avons souvenance de l’éloquence des émérites diplomates dépêchés à l’extérieur depuis l’accession du pays à la souveraineté internationale, de la qualité de la représentativité malienne, des dossiers, qui brillait de mille feux et suscitait des louanges appuyés.
Un constat amer est que l’image de la nation, naguère si captivante, se détériore à cause des incertitudes, des manquements graves dus à « des personnes à problèmes », à de gens qui ne disent jamais ce qu’ils pensent et qui ne pensent jamais ce qu’ils disent ». La réflexion individuelle et collective n’est pas approfondie, soutenue et l’on croit, çà et là, à tort, que les problèmes n’arrivent qu’aux autres. C’est une fuite en avant préjudiciable : à qui profite vraiment l’entretien d’un climat de tension et de suspicion dans un pays à vocation paisible ?
Tout le capital précieux de confiance, de sympathie, bâti depuis l’accession du Mali à la souveraineté nationale et internationale par les autorités politiques, administratives, sociales, qui se sont succédé dans la gestion des affaires du pays, risquerait de s’écrouler si l’on n’en prend garde pendant qu’il est encore temps.
Plus que jamais, les maliens doivent continuer à rêver utilement, mais éveillés car ceux qui rêvent de cette manière ont conscience de mille choses qui peuvent échapper à ceux qui rêvent endormis.
Chirfi Moulaye HAIDARA
Dr ANASSER AG RHISSA PRÊT A SERVIR LE MALI EN TANT QUE PREMIER MINISTRE
Bonjour,
Dans la situation actuelle du Mali caractérisée par un embrasement (insécurité croissante) tendant à se généraliser et compte-tenu du fait que des décisions, aux niveaux national et international, ont été prises pour la mise en œuvre diligente et rapide de l’accord de paix, il serait judicieux de prendre comme Premier Ministre soit :
– Mahamadou Diagouraga, l’actuel Haut Représentant du Président de la République pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
– ou un ressortissant du nord du Mali, soit Abdoulaye Idrissa Maïga ou Soumeylou Boubèye Maïga ou un Touareg de la société civile comme Dr Anasser Ag Rhissa.
Abdoulaye Idrissa Maïga, ayant occupé la fonction de Ministre dans trois gouvernements et dans trois ministères différents et, en plus, étant ressortissant du nord du Mali, serait un excellent Premier Ministre mais à la veille des élections, qui pilotera le RPM avec comme vision d’unir et de gagner les élections 2018 ?
C’est peut être le meilleur candidat pour cet aspect : être Président du RPM.
Soumeylou Boubèye Maïga, bien qu’excellent, pouvant occuper le poste de Premier Ministre, serait plus adapté, pendant encore au moins six mois, au poste de Ministre Secrétaire Général du Président dont il a déjà impulsé la dynamique.
Après, le Président IBK pourra le choisir comme Premier Ministre afin de l’aider, en liaison avec le RPM, à préparer la Présidentielle de 2018.
Porter le choix sur un Tamasheq (Touareg) sera très judicieux et sera un excellent choix, comme au Niger, compte-tenu des contextes national et international.
Ag Erlaf ne serait pas la solution idoine, il a déjà un département ministériel lourd à gérer avec des répercussions importantes sur la mise en œuvre de l’accord, cas de la mise en place de la régionalisation dans le cadre de la décentralisation poussée et des autorités intérimaires.
Un autre Touareg, comme moi-même, Dr Anasser Ag Rhissa, ressortissant de la Région de Gao, serait le meilleur choix, car je suis apolitique, équidistant de la majorité et de l’opposition, pouvant unir et travailler avec les Maliens de tous les bords politiques, à l’écoute des problèmes de tous les Maliens, pour leur bonheur et connaissant l’accord de paix de sa conception et sa dissémination dans tout le Mali.
Je suis actuellement Président de l’ONG TILWAT International, je suis Expert TIC, Gouvernance et Sécurité, je gère une passerelle internet, à travers des lettres ouvertes en ligne et des contributions, sur la paix et la réconciliation au Mali depuis 2012, et je suis animateur des séminaires sur la sensibilisation sur l’accord de paix et sa dissémination aux niveaux national, régional et communal, sur la régionalisation dans le cadre de la décentralisation poussée et sur la bonne gouvernance et les TIC au service de la sécurité, du vivre ensemble, de la cohésion nationale et du développement durable.
C’est au Président IBK de faire son choix définitif, pour le Mali et pour le bonheur des Maliens.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
E-mail : Anasser.Ag-Rhissa@orange.fr
TEL 00223 95 58 48 97
@ANASSER
Vous avez parfaitement illustré la conclusion de cet article que je cite: «Plus que jamais, les maliens doivent continuer à rêver utilement, mais éveillés car ceux qui rêvent de cette manière ont conscience de mille choses qui peuvent échapper à ceux qui rêvent endormis».
Mais sincèrement parlant, depuis le fameux coup d’état il n’y a pas eu un PM qui pourrait être qualifié de plus compétant que toi.
Donc, bonne chance… Tout est possible dans ce pays
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