C’est par l’entremise de certains membres de son bureau politique National que la CNAS-Fasso Hèrè s’est prononcée sur l’ensemble des grandes questions qui assaillent de nos jour notre pays.
La conférence de presse qui s’est tenue au siège du parti était fondamentalement animée par Monsieur le Secrétaire Général Zoumana Tangara et le Secrétaire politique M. Edmond Dembélé. Pendant les 2 heures de l’exercice, les 2 principaux animateurs ont réaffirmé les positions du parti qui reste fidèle à la vision de la CNAS et de son Président.
Dans sa déclaration liminaire, le Secrétaire Général M. Zoumana Tangara a réitéré l’exigence de la CNAS d’un retour total à l’ordre constitutionnel et au retrait effectif de l’armée dans les casernes et sa soumission à l’autorité politique.
En outre, la CNAS prend acte de la volonté de l’Etat à organiser des élections en juillet 2013. A ce propos, le parti a comme préalable la libération totale du territoire et le retour de l’administration sur l’ensemble du territoire. Le parti avait aussi demandé en son temps que les partis politiques renoncent à l’aide publique pour redorer leur blason et offrir cette manne à l’armée. M. Tangara dans son intervention avait aussi évoqué des menaces contre la démocratie à savoir : la corruption, l’achat de conscience, la manipulation, les fausses promesses.
Pour la CNAS, le 26 Mars 2001 est au cœur de la perspective démocratique de notre pays, car cette démocratie acquise au prix du sang de nos martyrs.
Alors dans cette dynamique de cohérence politique, la candidature du président du parti est confirmée puisque le candidat avait été investi avant les événements de Mars 2012.
La CNAS sollicite aussi une recomposition de la CENI à l’image de la recomposition de la classe politique et surtout à la formation des regroupements politiques. Le parrainage des candidats à la présidentielle est l’autre préoccupation de la CNAS au regard des nombreuses dérives engendrées par ce parrainage.
La recomposition de la CENI est l’autre volonté forte de la CENAS qui est convaincue de l’utilité d’une telle mesure pour renforcer la crédibilité des scrutins prochains.
A propos du nord et de la réconciliation nationale, la CNAS soutient les prises de positions des tamasheqs noirs (bella) et surtout du COREN qui fustigent la composition de la commission dialogue et réconciliation nationale.
Faire le point sur l’état d’exécution des mandats d’arrêts internationaux fait parti des préoccupations de la CENAS. Le parti sollicite le barreau malien pour son assistance juridique à l’égard des victimes de la crise politique.
La CNAS se félicite de l’intervention militaire française dans notre pays et salue le courage et la détermination des soldats français tout comme la MISMA et aussi les Tchadiens qui ont payé le prix fort, celui du sang. Au passage dans le même registre le parti déplore la situation de Kidal qui reste ambiguë. La CNAS doute cependant des capacités de la MISMA tout en fustigeant la perspective de transformation de la MISMA en forces Onusiennes. Après la déclaration liminaire, les conférenciers se sont prêtés aux questions des journalistes.
Celles-ci ont essentiellement tourné autour des différents points abordés mais demandant des approfondissements. Ainsi la place des militaires ? Les futures élections et la participation de la CNAS ! La transformation de la MISMA en forces Onusiennes ? La suppression du parrainage…
Sur l’ensemble de ces questions, les différents responsables de la CNAS ont apporté des réponses avec des précisions avec des débats assez animés qui ont réaffirmé avec des détails les positions de la CNAS.
Youba KONATE