La situation de Kidal et l’agenda personnel : Opposition: attention à l’erreur politique

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Soumaïla Cisse
Soumaila Cisse assemblée Nationale

L’opposition, manipulée par lactivistes du PARENA, sous la houlette de Tièbilé Dramé, est en train de commettre une grave erreur politique, en exploitant la situation qui prévaut à Kidal comme fonds de commerce politique. Ses principaux animateurs sont en train de profiter de la défaite de l’armée malienne face aux groupes armés à Kidal pour se refaire une santé.

 

En effet, décidée à faire feu de bois de toutes les erreurs du pouvoir actuel, l’opposition risque de se discréditer aux yeux de l’opinion nationale et internationale si elle n’y prend garde. Elle veut politiser la situation qui prévaut à Kidal. La guerre qui nous a été imposé par les bandits armés du Mnla et leurs associés jihadistes et narcotrafiquants ne doit pas faire l’objet de querelles politiques et politiciennes. Car, elle concerne l’existence de notre pays en tant qu’Etat.

 

Face à cette situation, tout le peuple devrait faire l’union sacrée derrière nos autorités, en indiquant s’il le faut la voie à suivre. Au lieu de cette union sacrée, l’opposition est en train de manipuler, par ses activistes, en quête de renom politique. En effet, ils ont fait des recommandations extrémistes, allant jusqu’à demander la démission du Premier ministre Moussa Mara, nommé par un Président de la République qui a largement bénéficié de la confiance des Maliens.

 

Ils accusent le chef de l’Exécutif malien d’être le responsable de la mort des soldats tués au combat avec nos ennemis, pour s’être rendu dans la capitale de l’Adrar des Ifoghas. Au moment où la nation et l’existence de notre pays sont menacées, l’heure n’est pas à l’extrémisme. Tous les Maliens, de tout bord politique, comme cela se fait ailleurs dans d’autres pays, devraient taire leurs querelles partisanes pour s’unir derrière les autorités, en qui le peuple a largement confiance.

 

Chacun, en ce qui le concerne, doit abandonner son agenda personnel pour faire face à la situation actuelle. C’est comme cela que la communauté internationale pourra nous respecter. Mais, si nous sommes divisés, cela pourrait contribuer à renforcer l’ennemi. Après la guerre, si les responsabilités sont situées et qu’il s’avère que c’est le Premier ministre qui est en cause, on pourra alors fort logiquement réclamer sa tête. Et, à ce moment là, le Président de la République sera obligé de le démettre ou avoir le peuple sur son dos.

 

Cette attitude de l’opposition, incarnée par l’URD, le PARENA et le PRVM Faso Ko, n’est plus ni moins qu’une manière de forcer l’admiration du peuple du malien dans la perspective des prochaines joutes électorales. Le leader de l’URD, Soumaïla Cissé ne doit pas suivre Tièbilé Dramé dans cette aventure. Car, politiquement, le chef du parti du Bélier blanc est grillé.

 

Deux fois présent au second tour, durant les présidentielles de 2002 et 2013, le fondateur de l’URD doit s’inscrire dans une opposition constructive, en proposant une autre alternative au peuple malien. C’est comme cela qu’il va rassurer ceux qui ne croient pas en sa capacité à gouverner notre pays jusqu’à présent. Il doit éviter de laisser son principal challenger, après IBK, Modibo Sidibé, lui ravir la vedette auprès de l’opinion.

 

En effet, l’opposition modérée, représentée par les FARE de Modibo Sidibé, vient de leur administrer une belle leçon de démocratie, en faisant des recommandations pertinentes au Président de la République comme: «tirer, avec le gouvernement, toutes les conséquences de leurs actions, qui ont compromis les fragiles avancées dans la voie de la paix, porté atteinte à l’honneur de notre peuple et mis à mal la crédibilité du Gouvernement et l’intégrité de notre territoire; redonner du sens et de la cohérence à l’action gouvernementale, avec un cap clair et une gouvernance remodelée au profit des priorités et du développement, dire toute la vérité sur les événements en cours, en particulier les opérations militaires du 21 mai 2014 à Kidal, les termes de l’accord du cessez-le-feu signé par le Président de la République Islamique de Mauritanie pour le compte du Mali».

 

Pour l’instant, les FARE ne sont pas dans une logique d’extrémisme. Le parti de Modibo Sidibé se propose de présenter une autre alternative au peuple.

 

Youssouf Diallo

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    • “En effet, décidée à faire feu de bois de toutes les erreurs du pouvoir actuel, l’opposition risque de se discréditer aux yeux de l’opinion nationale et internationale si elle n’y prend garde. Elle veut politiser la situation qui prévaut à Kidal. La guerre qui nous a été imposé par les bandits armés du Mnla et leurs associés jihadistes et narcotrafiquants ne doit pas faire l’objet de querelles politiques et politiciennes. Car, elle concerne l’existence de notre pays en tant qu’Etat”

      POURQUOI VEULENT IL JUGER ATT SI LA GUERRE NOUS A ETE IMPOSE PAR LES NARCOTRAFICANTS DES BANDITS ARMES ET LES JIHADISTES
      ON NE PEUT RIEN CONSTRUIRE DE VRAIS SUR LE MENSONGE ET LA TRAHISON
      POUR L’AFRIQUE ET POUR TOI MALI NOTRE DRAPEAU SERA LIBERTE
      POUR L’AFRIQUE ET POUR TOI MALI NOTRE COMBAT SERA UNITE
      OH MALI D’AUJOURD’HUI
      OH MALI DE DEMAIN
      LES CHAMPS FLEURISSENT D’ESPERANCE
      LES COEURS VIBRENT DE CONFIANCE ……..

  1. Mon cher journaliste ce discours du pouvoir tendant à nous forcer à le suivre ne marchera pas. Ce n’est pas une catastrophe naturelle qui s’est abattue sur nous pour que tout le mali reste uni derrière les autorités, mais une guerre planifiée et voulue par le Premier ministre si l’on s’en tient à ses déclarations d’avant et après sa visite à Kidal. Se fondant sur la fibre patriotique des maliens, il a voulu joué un coup et en récolter le bénéfice politique au détriment de la vie de nos compatriotes sachant bien que Kidal est une particularité. Il a échoué dans son entreprise et doit être tenu pour seul responsable. Assoiffé de pouvoir qu’il est, il tient aujourd’hui un discours contraire à ses précédentes déclarations. Cela nous le dénoncerons pour avoir engagé le pays dans une guerre sans issu, envoyé nos enfants à la boucherie, fait de notre pays la risée du monde. Que Dieu protège notre pays de ce populiste Mara qui ne pourra nous apporter que malheur.

  2. Mais je comprend plus rien soit c est moi est nul ou les pseudos journalistes en ce que je sache nous sommes en democratie au mali ou pas.Si c est vrai que nous sommes en democratie alors laisser l opposition eclairer le peuple.maintenant que le parti fare prend une autre façon de faire mais c est toujours l oppositionb et tant mieux pour notre processus mais de là a les opposés je pense mr diallo tu es perdant d avance car ces partis d oppositions sont en contact permanent.Le conensus a tué tout le mali alors ne nous ramène pas en arrière.

  3. Monsieur Diallo,
    Faut-il s’asseoir et attendre que les gouvernants nous précipitent plus bas encore dans le déshonneur même si le président est élu avec 100% des voix des maliens. Si nous continuons à faire les laudateurs, on est infailliblement sur les traces d’Att. Si vous êtes républicain, il faut reconnaître les erreurs et accepter la critique qui permet de s’améliorer. Sinon où est le changement? On revient au consensus et on laisse le terrain aux d’ jihadistes du MNLA.

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