Situation au nord: Voici la position de la classe politique

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Le jeudi 16 février dernier, le collectif des partis politiques a tenu une conférence de presse à la maison de la presse de Bamako. Ils ont profité de l’occasion pour présenter leur plan d’action pour la paix et la sécurité au Mali. La classe politique malienne tient à tout prix à ce que les élections se passent dans les délais en espérant que les armes se taisent le plus vite possible.

 

La classe politique malienne a élaboré un plan d’action pour la paix et la stabilité au Mali. Ce plan d’action comportant 16 recommandations, vise à initier des actions concrètes permettant de résoudre le conflit au nord Mali avec plusieurs propositions de sorties de crise. Il s’agit entre autre du renforcement des capacités et la motivation des forces armées et de sécurité ; de la prise de contact nécessaire en vue de l’instauration d’un cesser le feu ; l’organisation d’un forum sur la paix et la stabilité dès que possible ; l’élaboration d’un plan de communication interne et externe…Ce plan de communication a selon Choguel Kokala Maïga (MPR), pour objectif d’informer l’opinion publique nationale de l’évolution de la situation au nord. « Il s’agit de prendre contact, tous les contacts nécessaires afin d’obtenir l’instauration d’un cesser le feu. Il s’agit aussi de prendre contact avec tous les gouvernements susceptibles d’apporter leur concours à l’ouverture d’un dialogue avec des groupes rebelles ». La mise en œuvre de ce plan permettra sans doute d’obtenir un retour au calme au  nord Mali. Face à la menace qui plane sur le pays, il semble important pour les politiciens, de dépasser les clivages politiques et sauver le Mali. Le porte-parole du collectif, Dioncounda Traoré (ADEMA-Pasj) estime que cette situation demande l’implication de tout un chacun à faire en sorte le Mali arrive à sortir intacte de la crise. « Les petites supputations politiques, les petites querelles, sortons de ça. Sauvons notre intégrité nationale, sauvons l’autorité nationale, sauvons la démocratie, sauvonsla République » a-t-il déclaré.

La principale préoccupation évoqué les journalistes, c’est la faisabilité ou non de l’élection présidentielle à la date fixé par le calendrier électoral. A cette question, Dioncounda Traoré répondra que le plus important en ce moment, c’est de faire taire les armes le plus rapidement possible. Le porte-parole du collectif déclare : « Il faut que les armes se taisent pour ne pas priver une partie de nos concitoyens de leur droit de vote. Il faut que les armes se taisent pour que les élections puissent se tenir dans le calme et la sérénité. Il faut également créer un certain nombre de conditions pour le retour de nos réfugiés, afin que les élections puissent être les plus crédibles et transparentes possible. S’il n’y a pas d’élection, c’est notre démocratie et notre République qui seront en péril. L’essentiel de notre préoccupation est donc de faire en sorte que les élections aient lieu ». Il ajoute par ailleurs que « si les élections ne se tiennent pas, tout peut arriver, même un coup d’Etat. Nous nous donnons donc le devoir de nous battre pour que cela n’arrive pas ». Le Pr Dioncounda Traoré, au nom du collectif, s’est également plaint de la manière dont l’information est traitée par certains médias français. Selon lui, l’information ne se traite pas de la même manière en temps de guerre qu’en temps de paix. A écouter ces médias, M Traoré se demande s’ils ne sont pas plutôt favorables aux rebelles du MNLA. La réaction du 2e conseiller de l’ambassade de France au Mali ne se fait pas attendre. Didier Nourrisson précise que « tout ce qu’on peut lire ou entendre sur de supposé informations selon lesquellesla France soutien la rébellion est archi faux. Nous souhaitons que les élections se déroulent dans de bonnes conditions, afin quela France puisse continuer sa coopération avec le Mali ».

Le Pr Dioncounda Traoré, aussi président de l’assemblée nationale du Mali a été interpellé sur la question de vacance du pouvoir. Parce qu’au cas où le chef de l’Etat n’exerce plus ses fonctions, c’est le président de l’assemblée nationale qui occupe le fauteuil présidentiel selon  la constitution. Le Pr Traoré répond « le mandat de chef de l’Etat s’achève le 8 juin, celui du président de l’assemblée nationale, le 10 août. Donc, de là dire que cela m’arrange je dis non ».

Hawa Séméga

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