La corruption et le détournement des fonds publics font de plus en plus des milliers de morts au Mali, depuis l’avènement de la démocratie en 1991. Parce que quelque part, des cadres de l’Etat à différents niveaux ne se sont pas assumés correctement. Si, les solutions rapides ne sont pas apportées dans les mois à venir, le peuple meurtri risque de se faire justice.
Cette communication a pour but d’expliquer de façon générale les conséquences de la corruption politique, et le détournement des fonds publics au Mali. En effet, la pauvreté au Mali s’explique en grande partie par la mauvaise gouvernance des difficultés quotidiennes de la population. Des difficultés qui sont dues à la gestion calamiteuse par les élites politiques des affaires publiques.
Au Mali, la politique est devenue la meilleure manière de tromper l’immense majorité des maliens pauvres, de s’enrichir, d’être puissant et d’avoir tous les droits. Moussa TRAORÉ a été chassé du pouvoir en 1991 par les personnes qui avaient participé à son système. Ils ont repris le pouvoir mais sous couvert de la démocratie. Et c’est ainsi que les mêmes pensées, les mêmes méthodes et les mêmes pratiques n’ont jamais pu cesser. Elles se sont d’ailleurs perfectionnées. Rien ne peut se faire au Mali sans céder à la corruption. Les expatriés engagés patriotiquement dans les projets de développement de leurs communautés restent une alternative crédiblepour les populations locales. Le constat est catastrophique.
Le détournement des fonds publics et la délinquance financière sont très fréquents et sont devenus un sport politique National.
En faisant une proménade dans les quartiers périphériques et à l’intérieur de Bamako, les immeubles, villas appartenant à des fonctionnaires payés à 150 000 Fcfa par mois, poussent comme des champignons. D’où vient leur argent ?
Si ce n’est les sous des projets et programmes détournés, par ceux là qui les ont conçus. Aussi, le système éducatif malien est détruit, et est devenu le dernier au monde, selon la norme et les critères de classement internationaux. Les enfants de ceux qui sont chargés de la gestion du système éducatif n’étudient pas au Mali, ils fréquentent les meilleures universités au Monde. Leur avenir est assuré. L’injustice sociale n’est plus un tabou, le Mali s’appauvrit et la vie coûte tellement chère que travailler ne permet plus de vivre. La majorité des maliens et des maliennes ne se sentent donc plus concernés par les affaires du pays. Le sentiment d’aimer la nation et d’appartenir tous au Mali ne cesse de disparaître. Il n’existe aucune possibilité de demander de compte, ni se plaindre ou même d’être entendu. Ce sont des réalités cachées de ce qu’on appelle démocratie au Mali.
En cas d’élection de l’un d’entre vous chers candidats, aux termes du deuxième tour des présidentielles en 2012, il faudra œuvrer à l’atténuation du mécontentement général de nos compatriotes. Car, le désormais vieux général Président de la République, et amaigrissant de jour en jour, n’est plus en mesure de faire mieux sur le plan de la lutte contre la corruption et la délinquance financière.
A suivre
Rassemblés par Sékou KONATÉ et Bany