Les grandes foulées qui mènent aux prochaines élections fussent-elles présidentielles ou législatives, sont des occasions pour les différents alliés de faire le point du chemin parcouru et savoir armer les convictions pour la suite du trajet. Dans cet exercice périlleux mais nécessaire, les jeunes et cadres du PDES (Parti pour le Développement Economique et de la Solidarité) s’annoncent sur le terrain d’une probable rupture ou d’une avancée problématique. Le divorce entre le 1er vice président du parti, Jeamille Bittar ; les jeunes et certains cadres du PDES n’est-il pas consommé? En tout cas, tout porte à le croire. Surtout avec la lettre du secrétaire général du parti, Maharafa Traoré et les tracts lancés par la jeunesse du PDES, à la veille du lancement de l’UMAM dont Bittar est le parrain.
Toujours considérés comme des amis sûrs et inséparables, le PDES avec au devant sa jeunesse se prépare pour engager le bras de fer et entraîner les déçus, les ignorés, les premiers ardents défenseurs du combat, ceux là en qui le peuple reste devoir encore un peu de crédibilité pour ne s’être pas mués en griots ; à se mettre en ordre de bataille pour rectifier le changement en 2012. La lune de miel est désormais terminée entre Bittar et ses alliés de taille de la première heure. La saignée au sein du PDES ne fait que s’ouvrir avec le divorces des jeunes cadres et Bittar.
Dans les tous prochains jours, une déclaration d’intention suivie d’une tournée d’explication donneront le top de la nouvelle aventure de ces jeunes et cadres du PDES face à la présidentielle de 2012; afin d’expliquer et de rallier les militants et sympathisants sur les déviances de Bittar, qui ne cadrent pas avec le minimum pour lequel ils ont lancé le PDES. Ce minimum d’accord a pour nom ; un mieux être pour la population à travers le développement, l’unité nationale, la rigueur dans la gestion des affaires de l’Etat, la lutte contre la corruption, une distance par rapport au népotisme et au régionalisme à outrance. Aujourd’hui, tout le monde s’accorde à reconnaître que ces principes de base sont faussés avec ces gaffes et ce scandale de la CCIM qui accablent le 1er vice président du PDES, sans une possibilité de prouver sa bonne volonté de rassembler au sein du parti et à mieux faire de la politique.
Pendant longtemps, la CCIM et le CESC semble servi de lieu de propagande pour Bittar, face à son ambition politique de jeter sa nasse dans la course pour la présidentielle de 2012. Malgré la consigne ferme du bureau exécutif du PDES. Aujourd’hui, le PDES ne se retrouve presque pas à travers la situation confuse occasionnée par Bittar. Et la jeunesse du parti se méconnaît de lui, d’autant qu’ils le considèrent comme l’ennemis juré du parti. Le détracteur de Bittar, Amadou Goïta et non moins président de l’UMAM, lors du lancement du PDES est devenu subitement l’ardents défenseur, le chantre et le griot. A vouloir ne pas dire la vérité au chef, on fini pas tomber dans les travers déplorés ça et là. Face à l’ambition du libano-malien et à ses tentatives de déstabilisation, de débauchage de militants et élus, le PDES se prépare à travers sa jeunesse et ses cadres à se démarquer de lui. Car, les nombreuses dénonciations et critiques des militants et délégués ces derniers temps ont défini les nouvelles orientations politiques et constituent pour les premiers responsables du parti la porte de non retour.
Aussi, dans ce souci de sauvegarder leur crédibilité de tous les jours, et surtout le devoir de vérité aux militants et sympathisants et pour rester fidèle à la ligne directive du PDES, les jeunes et les cadres du parti ont décidé de donner de la voie. Aussi courageux que cela puisse paraître cette décision de séparation, la responsabilité en temps que leaders politique est totalement engagée; et ils n’auront pas le droit d’échouer ou de décevoir à nouveau les espoirs du parti s’ils entendent conserver leur capacité d’écoute et de mobilisation. En attendant, la guerre est ouverte entre le PDES et le clan-Bittar.
Jean pierre James