Après avoir procédé à l’inauguration de la centrale thermique de Bougouni et de l’aire de repos pour les chauffeurs de la RN 6 à Koumantou, le jeudi dernier, le président IBK, a posé les premières pierres de deux importants chantiers à Sikasso, le vendredi 21 août. Il s’agit d’un centre d’hémodialyse et d’un centre de formation professionnel.
C’est pour renforcer ce dispositif sanitaire de haut niveau, que le gouvernement a décidé d’installer un centre de d’hémodialyse pour soulager la souffrance des populations de la troisième région. C’est donc en homme visiblement très comblé que le président de la République a mis à profit cette tournée pour procéder à la pose de la première pierre de cette nouvelle infrastructure à Sikasso. Comme disent les bambaras, un bonheur peut en cacher un autre. Car au lendemain de cet évènement, il a procédé à la pose de la première pierre d’un Centre, qui a certes une autre vocation, mais contribue aussi au rayonnement de la troisième région. Il s’agit d’un Centre de formation professionnelle.
On pouvait lire la satisfaction sur le visage du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, l’hôte de l’évènement. L’enfant de Kadiolo peut se vanter un jour d’être à l’origine de cet immense projet. Car, après Bamako, Sikasso sera la première région à abriter une telle infrastructure sanitaire au Mali. C’est donc à juste titre, qu’il peut dire que la pose de cette première pierre constitue pour Sikasso, le début d’un projet important qui va soulager les populations de Sikasso. Car, l’Hôpital du point G reste encore le seul Etablissement public capable d’offrir un tel service aux patients souffrant d’insuffisance rénale chronique au Mali. A croire au ministre Koné, le taux de prévalence de cette pathologie est estimé à environ 300 malades par millions d’habitants au Mali, avec un taux de mortalité de 100%. Faute d’infrastructure d’accueil adéquat au Mali. Avant celui du Point G, notre pays ne disposait d’aucune structure de traitement par hémodialyse, a-t-il dit. D’où l’occasion, pour le département en charge de la santé dont il est actuellement le premier responsable d’adopter un plan de réalisation de centres régionaux d’hémodialyse dont celui de Sikasso constitue le premier chantier. Un projet qui dit-il, a été initié par le Ministère de la Santé en partenariat avec celui de la Solidarité de l’Action Humanitaire, et de la Reconstruction du Nord.
“La douzaine de patients évacués de Sikasso, actuellement pris en charge par l’Hôpital du Point G pourront revenir en famille s’ils le désirent dès l’ouverture du Centre prévu dans quelques mois.”, s’est-il réjoui. Ce qui leur fera une économie de moyens et de souffrance, assure le ministre. Car, les patients et leurs parents déboursent dans les frais de traitement et de transport (aller et retour fréquents) des sommes faramineuses à Bamako. L’hémodialyse faut il le rappeler, est une méthode qui permet d’épurer le sang, en le faisant passer dans un circuit extracorporel pourvu d’un dialyseur. Il supplée à l’insuffisance ou à l’absence totale de fonctionnement des reins. Cette puissante machine est une sorte de rein artificiel, qui nettoie le sang.
Notons qu’au départ, seul un petit nombre de patients, notamment les expatriés, avaient accès à cette technologie. Le traitement coûte une fortune (environ 125 000 FCFA par séance). Mais, grâce à une ligne de subvention publique inscrite à cet effet par l’Etat, dans le budget de l’Hôpital du Point « G », le patient paie seulement 2 500 FCFA par séance de traitement, a expliqué le ministre Koné. Avant de souligner que ce projet marque une étape importante dans la concrétisation du Projet de Société du président de la République Ibrahim Boubacar.
Quant au centre de formation professionnelle, selon le ministre de tutelle, Mahamane Baby, il a pour vocation de renforcer l’employabilité des jeunes de Sikasso.
De notre envoyé special
Lassina NIANGALY