Signature du contrat de législature : Oumar Tatam Ly sauve son fauteuil de PM

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Le Premier ministre Oumar Tatam Ly
Le Premier ministre Oumar Tatam Ly

112 députés de la majorité présidentielle ont signé ce jeudi 16 janvier 2014, le Contrat de législature. Le document a été proposé par le premier ministre. 14 formations politiques de la nouvelle assemblée nationale ont apposé leurs signatures au bas de ce contrat de législature. Il s’agit d’ADP, Adema, APR, Asma, UDD, Cnid, MPR, Miria, CDS, RPM, Yelema, UM-RDA, Codem, Fare Ils sont tous des partis membres de la majorité présidentielle. Les 35 députés restants sont de l’opposition comme l’URD, le Parena et le Pdes.

 

 

 

Selon Tatam Ly, cette majorité obtenue par le camp présidentiel est la preuve que la population a placé toute sa confiance en Ibrahim Boubacar Keita.  Il est revenu sur les priorités  par lesquelles ce changement sera opéré.   Ces priorités sont énumérées dans le programme de gouvernement et portent sur la lutte contre la corruption, une loi pour combattre l’enrichissement illicite, la remise en Etat de l’outil de défense par une loi de programmation militaire à travers un plan quinquennal, la transparence dans le traitement de l’information. Le chef du gouvernement  a insisté sur l’amélioration des conditions des travailleurs des services d’assiette à savoir les impôts, la douane et le trésor  afin que l’assainissement des finances soit une réalité.

 

 

 

Le premier ministre a souhaité que la réconciliation ne soit pas un vain mot car a-t-il souligné c’est la condition sine qua non pour le retour de la paix et de la sécurité dans le nord du pays. Cette réconciliation, selon Oumar Tatam Ly, passe par la mise en place d’une commission justice réconciliation et la mise en place d’un fonds de solidarité nationale. Cette réconciliation, pour sa matérialisation, a vu l’organisation des assises nationales et les Etats généraux de la décentralisation. C’est surtout  par rapport à l’éducation et à l’emploi que le ministre n’a pas été avare en déclaration. Pour lui, l’éducation reste la clé de voûte du programme gouvernemental. Pour cela, a-t-il insisté : « il faut d’abord conjurer les insuffisances au niveau du système d’encadrement ».  Selon le premier  ministre, il faut pallier le manque d’enseignants au niveau du secondaire  par un recrutement massif et une mise à niveau du personnel déjà existant. Il s’agit de procéder à la révision des programmes de l’enseignement fondamental ; de mettre en adéquation les programmes et le marché de l’emploi ; faire du Mali une puissance agricole une autre priorité du gouvernement. L’assainissement de l’environnement n’a pas été occulté, ainsi que la mise en place d’une politique énergétique pour booster l’économie. C’est en mettant en œuvre cette politique que le Mali pourra prétendre au statut de pays émergent. Pour la réalisation de ce programme, il faut que les parlementaires de la majorité sachent qu’il s’agit de l’application du  contrat  de législature  conformément à la vision du président de la République.

 

 

 

Et, si c’était un piège ?

 

Ils sont au moins une dizaine de partis politiques à avoir apposé leurs signatures sur ce document par le truchement de leurs leaders dont certains avaient déjà servi avec zèle le régime de l’ex-président Amadou Toumani Touré. De l’avis de certains fins connaisseurs de l’échiquier politique malien, il  s’agit d’un nouveau consensus  qui ne dit pas son nom Surtout quand on sait que la situation de Kidal – toujours stagnante –  a sérieusement entamé l’image du locataire de Koulouba. Cette situation a émoussé  l’ardeur des électeurs au point d’entrainer la baisse du baromètre de l’électorat  du parti,  le contraignant à user des alliances pour se refaire une santé. Le pire est à craindre car ces hommes politiques n’hésiteront  pas à aller émarger à Sebenikoro en échange de leur loyauté.    Le parti qui a le plus surpris le malien lambda est sans conteste l’Adema qui, pour beaucoup, allait rejoindre l’Urd pour former une opposition forte et constructive. Elle vient encore une fois  de décevoir à cause du tube digestif de certains de ses leaders  qui pensent qu’aller à l’opposition revient à s’exposer à cause des casseroles qu’ils trainent.   Pour ce député du Rpm qui a requis l’anonymat, cette coalition hétéroclite peut déboucher sur une politique de lèse majesté.

Badou S. KOBA      

 

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1 commentaire

  1. Nos journalistes n’ont pas de tubes digestifs. Ce sont les politiques qui en ont. Merci pour l’impartialité de vos jugements qui depuis le régime sortant a sévèrement critiqué le consensus. Humm humm notre presse.

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