Signature d’alliance entre les partis « YELEMA/URD/MPR/ADEMA/PDES :Un pétard mouillé en quelque sorte !!!

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Mercredi 16 février dernier à l’espace « Bouna » sis à l’ACI 2000, le Président du parti « Yèlèma », c’est à dire « le changement », M. Moussa Mara avec ses 19 conseillers ont signé en présence de la majorité des élus et d’une foule venue nombreuse, une alliance dite « historique » avec les partis MPR représenté par Pr Oumar Kanouté, ADEMA par M. Adama Diarra, PDES par Mohamed Dibassy et Pr Younoussi Touré de l’URD.

Jugée « d’étape fondamentale pour sceller des liens entre élus des partis signataires» selon Pr Younoussi, ou « alliance de la grande majorité » pour Pr Oumar Kanouté du MPR ou de « changer du mode de gouvernance » précise Mohamed Dibassy du PDES, « une coalition qui n’est dirigée contre personne » selon Moussa Mara, l’alliance ou pacte politique qui a été signé dans l’après midi du mercredi dernier à l’espace Bouna, fera date dans les annales de l’histoire politique de la Commune IV, à croire ses initiateurs en l’occurrence Moussa Mara, non moins Président du parti « Yèlèma ».

L’occasion était propice pour chaque camp d’afficher sa bonne « foi » politique en vue de la composition d’une équipe communale consensuelle tenant compte des réalités du terrain pour une vraie gestion transparente mettant en amont le potentiel humain. Il s’agit pour les initiateurs surtout chez le parti de la poignée de mains (URD) de « changer les méthodes, les visions, une nouvelle façon de conserver et de gérer en toute transparente selon les desiderata des populations ».En clair à l’URD, « on mise sur la gestion des ressources humaines et financières pour satisfaire l’espoir des populations ». Chez les tigres, « l’espoir est grand pour continuer une alliance qui avait commencé à créer une adhésion des populations ». L’arrivée de nouveaux partis comme l’ADEMA, l’URD et le PDES ne fera qu’apporter un plus. A « Yèlèma », il s’agit pour les élus de se « mettre au service de la mairie. Donc des populations, se débarrasser des étiquettes et se concentrer sur le travail ». Pour les abeilles, M. Adama Diarra appréciera la maturité politique des partis, donc de notre démocratie avec la signature de cette alliance qui met en exergue le fait majoritaire.

Au de-là de cette signature, qui ne représente aucune valeur juridique obligeant l’élu à respecter le mot d’ordre de son parti, des interrogations se posent quant à sa fiabilité et à son respect, indique un fin connaisseur. Et pour cause, d’abord à la signature il y a eu des absences dont Alkassoum Maïga, tête de liste de l’ADEMA, de Alfousséni Kanté du même parti qui ne seraient pas d’accords sur la manière dont les postes ont été partagés. Au PDES,  un des trois élus était présent à la cérémonie mais n’a pas daigné signer le document puisque représenté par Mohamed Dibassy.

Il reste à savoir la manière dont les Conseillers vont agir le jour du vote après que la Cour Constitutionnelle ait donné son verdict par rapport aux plaintes des uns et des autres qui ruminent déjà leur mécontentement vis-à-vis de la manière dont la répartition des postes a été opérée. Pour cet observateur qui a requit l’anonymat, « le vote étant physique, rien n’indique que les élus vont respecter les consignes de leurs partis ? Car dans cette compétition il s’agit de la valeur des candidats qui comptent avant leur carrière sans compter qu’ils ont beaucoup dépensé au cours de la campagne ». « Cette signature d’alliance n’est-ce pas une manière de tronquer les intérêts des candidats ? », a poursuivi notre interlocuteur.

Si la plupart des citoyens de la commune IV aimerait que Moussa Mara réoccupe son fauteuil de maire de leur circonscription, selon un micro-trottoir que nous avons réalisé, il reste que la politique a ses raisons que seuls les politiciens aguerris savent. Et dans l’interview que le président du parti « Yèlèma » nous a accordé en est conscient.

d’ici que le contentieux électoral soit vidé par la Cour Constitutionnelle, beaucoup d’eau va couler sous le pont. Dans ce cas, des surprises ne sont pas à écartées nous fait savoir un observateur avisé qui a requit l’anonymat qui rappelle aux uns et aux autres de ne pas oublier les raisons pour les quelles le bureau communal de Moussa Mara avait été dissout.

Wait and see!

Bokari Dicko

 

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