Seydou Badian Kouyaté :Plus \''\''Chinetoc\''\'' que lui, tu meurs !

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Seydou Badian Kouyaté est un chinetoc, c’est le moins qu’on puisse dire. L’auteur de Les dirigeants africains face à leur peuple et de Sous l’Orage, dans une interview qu’il a accordée à un confrère de la presse international, a révélé sa très forte admiration pour le pays de Mao. Pour lui, les destins de la Chine et de l’Afrique sont liés, comme un bébé qui est lié à sa mère par son cordon ombilical. Il pense même que sans la Chine pas moyen de se développer en Afrique…Sacré Seydou Badian Kouyaté. Nous vous proposons des morceaux choisis de son intervention.

Morceaux choisis : " Pour notre développement, ne comptons pas sur l’Europe, mais sur la Chine… En 1957 déjà, je le dis pour la première fois, Modibo Kéïta le savait, on n’était pas encore indépendant, j’ai été clandestinement en Chine. J’ai été accueilli par un aréopage de généraux et maréchaux. J’ai parlé avec Mao Tsé-toung. J’ai senti tout de suite qu’il y avait quelque chose qui se préparait et que ce pays allait surprendre. À l’époque, je me souviens : Senghor me traitait de "pro Chinois". Il me disait : "Seydou, fais attention, ces gens sont trop nombreux …" et Senghor nous a fait un coup. En juin 1960, on fête l’indépendance de la Fédération du Mali. Senghor me sort : "A malien, malien et demi"*. Je lui dis : "Oui, patron !". En fait il n’aimait pas la Chine. En fait, les Africains ne connaissent pas la Chine. La Chine est tout autre chose. Je suis allé au total 34 fois en Chine. Un haut responsable chinois m’a dit récemment "Dites à nos frères Africains, de ne pas bricoler avec nous.
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rn Nous avons de gros moyens. Il faut qu’ils nous demandent. Il ne faut pas qu’ils se gênent". Le Mali peut s’inspirer de la Chine. Surtout que ce pays le dit clairement : "Nous voulons un partenariat gagnant-gagnant".
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rnSeydou Badian pense également que les promoteurs chinois de maisons de passe en Afrique et notamment au Mali ne sont pas du tout représentatif de l’Empire du Milieu. Ils n’en sont pas dignes. Car la vraie Chine, c’est celle de la révolution, du travail qui est synonyme de technique et de créativité : " ces Chinois qui tiennent des maisons de passe, ne sont pas de vrais Chinois. La Chine, c’est la technique, c’est le savoir faire, et il faut que le Mali s’en inspire. C’est un pays généreux. Ils construisent actuellement gratuitement un troisième pont à Bamako. Ils ont construit des hôpitaux, des ouvrages, tous gratuitement. Vous voyez un autre pays faire ça ? ", se demande-t-il. Pour l’octogénaire  (il est né en avril 1928) l’avenir pour le Mali, c’est le modèle chinois.
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rnCar, tout " d’abord, la Chine a connu ce que nous avons connu, le sous-développement. Je me souviens d’une phrase prononcée par Mao. Il m’a dit exactement ceci : "le jour où la Chine s’écartera de l’Afrique, elle courra à sa perte, parce que l’Afrique est son allié naturel. Tôt ou tard on s’en rendra compte". Autant de choses qui font dire que l’ancien ministre du plan de Modibo Kéïta est " trop Chinetoc ". Il est passionné quand il parle du pays de Xu Jin Tao.
rn   Amadou Salif Guindo

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