Session extraordinaire de l’Assemblée Nationale : Pas de répit pour les députés

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Assemblée nationale - repos
Assemblée nationale (photo archives)

Alors que le budget d’État pour l’exercice 2015 n’a pas été adopté, la session d’octobre, appelée session budgétaire de l’Assemblée Nationale, a été clôturée le vendredi 19 décembre 2014 par le 1er vice-président Mamadou Tounkara, appelé “Do”. Dans la foulée, depuis hier lundi 22 décembre, l’institution parlementaire a débuté une autre session extraordinaire. Pas moins d’une douzaine de projets de lois sont à l’ordre du jour de cette nouvelle session. Ce qui ne laissent pas de repos aux élus du peuple et au personnel d’appui en cette fin d’année.

UN MENU COPIEUX

Le projet de loi de finances pour l’exercice 2015 figure en bonne place au menu de cette session extraordinaire. Le projet de budget d’État au titre de l’année 2015 sur la table de l’Assemblée Nationale est un livret de plus de 300 pages. Comme les années précédentes, le budget d’État 2015 prévoit un déficit de près de 100 milliards de Fcfa. Ce déficit sera comblé, a t-on dit, par des dons et legs provenant de l’extérieur. Il est à noter que les principaux services pourvoyeurs de dévise pour le Trésor public sont : les impôts, les douanes, le domaine et le cadastre. L’or, le coton, le bétail… constituent les principales ressources d’exportation du Mali.

Au cours de cette session extraordinaire, les députés vont se pencher sur le projet de loi instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives. Ledit projet de loi a été renvoyé à plusieurs reprises. Bon nombre de parlementaires pensent qu’il porte en lui-même les germes de son rejet. Il viole la Constitution qui stipule que tous les maliens ont les mêmes droits et devoirs. Le statut de l’opposition sera également déterminé durant cette session.

DE LA COMMUNICATION

Jusque-là, il n’existe pas au Mali une école étatique formant les journalistes. Ceux qui exercent le métier présentement ont été formés à l’étranger ou ont appris sur le tas, après des études dans les écoles supérieures ou des différentes facultés de l’Université de Bamako. Il est donc temps de renforcer ces profils afin qu’ils soient à même de mieux informer les citoyens. D’où la création d’une école supérieure de journalisme et des sciences de la communication. Sans doute, les députés vont adopter la loi créant cette école supérieure. Depuis le 21 janvier 2014, une ordonnance a créé la Haute Autorité de la Communication (Hac). Il s’agit pour les députés de ratifier cette ordonnance n°2014-006/P-RM pour en faire une loi.

COMME DES LETTRES À LA POSTE

Hormis ceux cités haut, sept (7) autres projets de lois non litigieux et très pertinents passeront comme des lettres à la poste. Ce sont : la loi organique fixant l’organisation, les règles de fonctionnement de la Cour suprême et la procédure suivie devant elle ; la modification du statut des fonctionnaires de la police nationale; statut des fonctionnaires de la protection civile.

Le projet de centrale hydroélectrique de Taoussa est en souffrance pour défaut de financement lié à la crise au nord. Une banque Chinoise a accordé un prêt au Mali le 16 septembre 2014 pour débloquer la situation. Un texte d’approbation de ce financement est à l’ordre du jour de cette session.

Daba Balla KÉITA

 

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