La cérémonie de présentation était présidée par le chef de l’État, le colonel Assimi Goïta. Désormais, tous ceux qui seront retenus pour la fonction publique passeront par cette formation avant de rejoindre leur service d’affectation, a annoncé le président de la Transition
Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta a présidé hier à la Place d’armes du Génie militaire, la cérémonie de présentation au drapeau de la 2è cohorte du Service national des jeunes (SNJ). Ces 700 jeunes, dont 200 personnels féminins, ont suivi une formation de six mois au Centre d’instruction de Bapho. Dans son allocution, le directeur général du SNJ a indiqué que la cérémonie marque la fin de la formation physique et civique des recrues de la 2è cohorte. Après avoir fait observer une minute de silence à la mémoire de tous ceux qui sont tombés pour la défense de la patrie et du soldat de 2è classe Younoussa Mahamadou décédé lors de la formation, le colonel Tièmoko Camara a rappelé les missions du SNJ. Il s’agit de contribuer à parfaire l’éducation, la formation physique, civique et professionnelle des jeunes en vue de leur participation effective et entière au développement économique, social et culturel du pays et de leur mobilisation pour les besoins de la défense nationale. Il a ensuite précisé que pendant six mois, les 700 jeunes ont été formés sur la tactique, la topographie, l’armement, le règlement du service dans l’armée, etc.
En plus, ils ont appris comment servir loyalement leur pays à travers un programme d’instruction civique, le tout agrémenté par une formation physique. «Nous avons désormais des hommes façonnés conformément à l’esprit et à la lettre de missions confiées à la direction du SNJ, c’est-à-dire former des jeunes patriotes, volontaires, engagés, irréprochables et prompts à répondre toujours présents à l’appel de la nation», a insisté le colonel Tièmoko Camara. Et d’ajouter que le SNJ attend avec beaucoup d’impatience, la construction de sa nouvelle direction et du Centre de formation physique et professionnelle.
Des infrastructures dont la réalisation permettra d’améliorer les conditions de travail du personnel et de tenir les futures formations dans les conditions idoines. Le président de l’Amicale des anciens du SNJ (AMA-SNJ), Ousmane Abou Diallo abondera dans le même sens. Il a rappelé que la sortie du premier contingent en 1985 a coïncidé avec le conflit frontalier entre notre pays et un de ses voisins. Durant cette période, témoignera-t-il, le SNJ a participé à la sécurisation des points névralgiques et des édifices publics. Il a rappelé ensuite que les éléments du SNJ travaillent dans tous les secteurs de l’administration publique à travers le pays. Pour sa part, le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne dira que le SNJ est bâti sur le triptyque formation physique, formation civique et formation professionnelle.
Pour Mossa Ag Attaher, la formation au SNJ constitue un formidable levier pour favoriser le déploiement effectif du personnel de l’administration et des agents en charge des services sociaux de base sur l’ensemble du territoire. «Ces jeunes ont été formés et bien formés et sont aptes pour toute mission citoyenne et civique. Ils remplissent tous les critères d’aptitude militaire pour servir dignement dans les forces armées et de sécurité», a assuré le ministre Ag Attaher. RÉSERVE OPÉRATIONNELLE – À la fin de la cérémonie, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a dit que la formation de la 2è cohorte du SNJ s’inscrit en droite ligne de la refondation de notre système de gouvernance, en général et de celle relative au domaine de la défense et de la sécurité, en particulier.
«À travers sa noble devise, à savoir apprendre, servir et défendre, nous entendons inculquer l’esprit de patriotisme, de civisme, le sens de nos valeurs et surtout la défense de la patrie», a souligné le chef de l’État. Pour lui, ces 700 éléments du SNJ, constituant la réserve mobilisable, pourraient servir de courroie de transmission entre l’État et la population dans le cadre de la collaboration avec les Forces de défense et de sécurité. Le chef de l’État a saisi l’occasion pour annoncer que désormais, tous ceux qui seront retenus pour la fonction publique passeront par ce processus avant de rejoindre leurs lieux de déploiement au niveau de l’administration. Le colonel Assimi Goïta a ainsi révélé que le gouvernement est en train de travailler sur la création de la réserve opérationnelle concernant la défense du territoire.
Cette réserve, dira-t-il, sera rattachée au ministère de la Défense pour des besoins de déploiement sur le théâtre des opérations en cas de nécessité. D’autres temps forts de la cérémonie ont été la revue des troupes par le chef de l’État, l’exécution du chant d’engagement de la promotion, le défilé militaire et la présentation du major de la cohorte qui a pour nom Nouhoum Diallo. Assitan Cissé est arrivée deuxième. La cérémonie s’est déroulée en présence du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, du président du Conseil national de Transition (CNT), le colonel Malick Diaw, des autorités politiques et administratives de Bamako et de la hiérarchie militaire.