Du 9 au 16 décembre 2018 a lieu la semaine nationale de lutte contre la corruption et la délinquance financière, placée sous le thème « Unissons-nous contre la corruption pour le Développement, la Paix et la Sécurité ». En prélude aux activités de la semaine, le ministère de la Réforme de l’Administration et de la Transparence de la Vie Publique a organisé une conférence de presse le jeudi 6 décembre 2018 dans la salle de conférence dudit département. Animée par Mme Safia Boly, en tête du département, la conférence s’est déroulée en présence des membres de son Cabinet, et d’autres personnalités des structures de lutte contre la corruption.
Selon la ministre Safia Boly, c’est la résolution 58/4 du 31 octobre 2003 de l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies qui a déclaré le 9 décembre « Journée internationale de la lutte contre la corruption ». Cela pour « sensibiliser sur le phénomène de la corruption et faire connaître le rôle de la Convention dans la prévention et la lutte contre celle-ci. ».
Pour elle, au Mali, c’est le décret n°10-624/PM-RM du 26 novembre 2010 qui a institué la semaine nationale de lutte contre la corruption.
Outre ces instruments, la bonne gouvernance à travers une forte rigueur dans les comptes, une rationalisation des dépenses publiques et la lutte contre la corruption s’inscrivent dans les priorités des plus hautes autorités du pays. La création d’un département en charge de la Transparence de la Vie Publique marque d’une pierre blanche cet engagement présidentiel.
Par conséquent, à l’instar des 183 autres Etats parties de la Convention, le Mali mettra à profit la journée internationale de lutte contre la corruption pour lancer une véritable campagne d’information, de sensibilisation et d’éducation sur le phénomène et ses dangers en mettant l’accent sur ses conséquences. La campagne se déroulera autour du thème: « Unissons-nous contre la corruption pour le Développement, la Paix et la Sécurité ». Mme Safia Boly dira que cette campagne couvrira l’ensemble du territoire, mais spécifiquement, Bamako et Ségou abriteront des rencontres précises. Les activités de cette campagne s’étaleront sur une semaine. Pour elle, l’objectif de cette semaine est non seulement de sensibiliser sur le phénomène de la corruption, mais aussi et surtout de mobiliser l’opinion nationale sur les immenses défis à relever dans ce combat. Elle indiquera qu’au Mali, plusieurs actions ont été entreprises pour lutter contre la corruption. Ainsi, la ministre a promis que la Campagne de lutte contre la corruption de cette année serait bien différente de celle des années précédentes.
Par ailleurs, la ministre soulignera que, son département est inscrit dans une logique dissuasive et préventive tendant à renforcer les actions des pouvoirs publics. « Ceux-ci ont déjà mis en place une série d’instruments et de diverses structures visant à lutter contre la corruption sous toutes ses formes » indique-t-elle. Il s’agit entre autres du renforcement du Contrôle Général des Services Publics, de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite, de la Section des Compte de la Cour Suprême. A ces services, il faut ajouter la Cellule d’Appui aux Structures de Contrôle de l’Administration, l’Inspection des Finances, le Contrôle Financier, le Bureau du Vérificateur Général, la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières, l’Autorité de Régulation des Marchés Publics. Pour elle, toutes ces structures convergent vers l’ambition d’une lutte efficace contre la corruption. Ce qui impliquerait une exigence de déontologie des agents publics, comme des agents privés, des obligations de transparence dans la gestion des affaires publiques et la mise en place des mécanismes de prévention et de répression de la corruption et des infractions assimilées. Différentes activités telles que, des conférences débats, des émissions radiophoniques, des débats publiques, des journées d’échanges et d’informations sur les entités qui luttent contre la corruption, caractériseront la célébration de la semaine nationale de lutte contre la corruption.
Le contrôle citoyen
Aussi, au cours de cette conférence, le ministre de la Réforme de l’Administration et de la Transparence de la Vie Publique a évoqué le lancement d’un sondage d’opinion qui a pour objectif de mettre les usagers au cœur de ses actions. Cela pour mieux gérer les services publics et obtenir l’amélioration de leur qualité, qui est un élément déterminant de leur lien avec les citoyens. Selon la ministre Boly, il est essentiel que les citoyens soient satisfaits des services rendus par l’Administration publique. Car cette satisfaction est le fondement du respect et de la confiance qui peuvent s’établir entre l’Etat et la population. Elle dira que le gouvernement accorde un intérêt particulier à ce sondage qui s’inscrit dans le cadre de la réforme administrative et institutionnelle en cours au Mali. Ce sondage d’opinion contribuera, selon elle, à mettre à la disposition du département des indicateurs clés sur le niveau de satisfaction actuel des usagers. Ces indicateurs permettront de mesurer les impacts des actions déjà entreprises, de généraliser d’autres actions, sources de satisfaction. Ils permettront aussi d’identifier les mesures correctives nécessaires pour la poursuite de la mise en œuvre des réformes administratives.
Transparence de la Vie Publique
En outre, la conférence a été mise à profit par le département pour présenter son site web. Ainsi, pour la ministre Safia Boly, le lancement du site internet s’inscrit dans la stratégie globale de communication qui a pour objectif, d’une part, de donner de la visibilité aux actions du département dans ses missions de réforme de l’administration et de transparence de la vie publique. Et d’autre part, le portail web va donner le maximum d’informations utiles au public dans la plus grande transparence. C’est dans ce cadre que des rubriques appropriées ont été conçues et validées.
Présentation du Portail Web
Notons que le portail Web vise à mettre l’accent sur la mission première du ministère par le biais de contenus tels que des documents téléchargeables ou encore des liens autour de sujets comme le Contrôle Général des Services Publics, l’Office Central de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite. Ce portail permet aussi à tout citoyen de soumettre des réclamations ou des suggestions au ministère par le biais d’un formulaire.
Dieudonné Tembely
Haoua Ouane (stagiaire)
Ils ne font que Baragouin€r
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