Selon le Maire Aboubacar Fomba…rnOumar Mariko et ses militants voulaient empêcher la reception du Ministre Diakité à Niono

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« Ils ont illégalement occupé la tribune prévue pour l’accueil du Ministre du développement social. Nous les avions intimé l’ordre de déguerpir… » C’est la révélation faite par le Maire de la Capitale du riz,  M. Aboubacar Fomba à l’occasion de la visite officielle du Ministre Sekou Diakité à Niono.
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rnC’est à la faveur d’une tournée que le Ministre Diakité est arrivé dimanche dernier à Niono, une ville aujourd’hui sous tension à cause de l’assassinat d’un sympathisant du parti Sadi. « Crime politique » a alors clamé Oumar Mariko, le Secrétaire politique du parti et non moins député à l’Assemblée nationale. Mais les conclusions de l’enquête judiciaire feront plutôt cas d’un crime passionnel.
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rnCette affaire n’a fait qu’exacerber une crise déjà existante dans la Capitale du riz. Une crise liée à la gestion politique de l’Office du Niger. A l’heure actuelle, les Nionois sont divisés en deux groupes distincts : sympathisants de Sadi et les autres. Le Maire  Fomba lui, se veut légaliste. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, il ressort que les militants de ce parti avaient projeté un meeting juste aux moment lieu indiqués pour recevoir le Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées dans la matinée du dimanche 09 décembre, précise le Maire. «Devant leur refus de quitter les lieux à quelques heures de l’arrivée de la délégation ministérielle, nous les avions intimé l’ordre de dégager au risque d’utiliser la  force. C’est en ce moment qu’ils ont décidé d’aller tenir leur meeting ailleurs. »
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rnCertains sont visiblement restés sur place et ont assisté à la réception officielle. Avaient-ils autre motivation que celle d’accueillir l’hôte du jour ? Le Maire en doute. Les appels au calme et à la tolérance de la cantatrice Molobali Traoré confortaient le doute du Maire. Les propos de l’animatrice étaient, en effet régulièrement ponctués de refrains appelant les uns et les autres à plus de modération. « Niono, disait-elle en substance, reste une ville agréable pourvu ses habitants acceptent d’être tolérants… Sans la paix et la cohésion, rien de durable ne pourra se faire… Sachons raison garder… » etc… Le message fut certainement bien perçu. La cérémonie se déroula sans anicroche. Arrivée aux environs de 11h30, la délégation se retira une heure de temps plus tard. Profitant d’une courte pause, le Maire Fomba a bien voulu répondre à quelques unes de nos questions (lire encadré).
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rnLe moins que l’on puisse dire, c’est qu’à l’heure actuelle, l’inquiétude règne à Niono. De nombreux autres témoignages sont venus l’attester.
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rnB.S. Diarra
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rn« Ils veulent casser l’Office du Niger…
rnAurore : Que se passe-t-il à Niono en ce moment ?
rnAboubacar Fomba : Tout ira bien ici si Oumar Mariko et se partisans arrêtaient de jouer à la provocation et laissaient les gens tranquilles.
rnAurore : Qu’a-t-il fait de si graves ?
rnAboubacar Fomba : Vous le savez comme moi, ils ont déjà cassé les ouvrages de l’Office à Macina. Chaque jour que Dieu fait, ils professent des injures graves à l’endroit des autorités du pays sur leur radio. Mais quand ils ont voulu tenir un forum ici, forum à laquelle tout le colon était invité à travers des messages radiophoniques plutôt incendiaires, nous avions décidé de faire fermer ces stations. Nous les avions auparavant écrit plusieurs fois pour les appeler au calme et à la modération. Ils n’ont pas entendu la voix de la Raison. Alors nous avions fermé la Radio… Ils continuent malgré tout. Ces gens là sont venus casser notre localité et l’Office du Niger. Mais les grands perdants sont ceux qui les suivent.
rnAurore : Comment donc ? Ne sont-ils pas des militants qui se battent pour une cause qui leur semble juste ?
rnAboubacar Fomba : Loin s’en faut ! Ils les trompent en promettant par exemple de restituer leurs parcelles à ceux qui en ont été légalement dépossédés pour non payement de redevances eau et autres charges. Mais ils n’ont pu rien faire pour eux. C’est bien Oumar et ses camarades du parti qui les ont poussé à ne pas payer les charges en question. Conséquences: ils ont été sanctionnés.
rnAurore : N’aviez-vous pas l’impression, dans ces conditions, de sacrifier davantage de pauvres paysans sur l’autel de la politique ?
rnAboubacar Fomba : Cette question me met à l’aise. A l’heure actuelle, nous avions entamé justement des démarches pour sensibiliser encore et encore ces paysans afin de les faire venir à la raison. Nous voulons les aider mais il faut bien qu’ils comprennent  d’abord que ce n’est pas du côté de Oumar que le salut viendra. Mais voilà : chaque fois que nous entreprenons une actions en leur faveur, Oumar arrive et tente de s’en approprier la paternité. Il est temps pour eux de comprendre que ce n’est pas une affaire politique.
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rnMoussa Cissé, affectueusement appelé « Moussa le Maudit » par les militants Sadi

rnProfitant de notre séjour dans la capitale du riz, nous avions été approchés par un militant Adéma répondant au nom de Moussa Cissé. Voici son témoignage sur le calvaire que lui feraient vivre en ce moment les amis de Oumar Mariko.
rn«A cause de mon choix politique, ils m’insultent tous les matins sur leur radio. Ils m’ont surnommé « Moussa le Maudit», tout simplement parce que j’ai soutenu la candidature de ATT lors de la présidentielle et de Djadjéh Bah de l’Adéma PASJ lors des législatives.
rnA l’Adéma PASJ, j’ai eu quelques petits problèmes qui m’ont voulu des désagréments. Je suis quand même resté. Ils m’en veulent de ne pas avoir quitté pour les rejoindre. Je suis et je resterai Adéma derrière Djadjéh Bah, et derrière ATT ! C’est pour cette raison qu’ils m’ont surnommé ainsi… Que veulent-ils donc ? Ils voulaient la députation, ils l’ont eue. Maintenant qu’ils nous laissent en paix. Je porterai désormais plainte devant le tribunal contre toutes personnes qui m’appellera ainsi ».
rnPropos recueillis par B.S. Diarra
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