Après la décision prise par le bureau sortant, lors d’une conférence de presse animée par Mme Keita Fatoumata Sissoko, suspendant Mme Dembélé Oulématou Sow et consorts, pour avoir tenu une assemblée générale extraordinaire, nous assistons à une réplique de la part du camp de Oulématou. Elle a été interrogée sur la question de son élection et en guise de réponse, elle a confirmé que les textes ont été bel et bien respectés.
Pour rappel, Mme Dembélé Oulématou Sow, ancienne secrétaire générale de la Coordination des Associations et ONG Féminines du Mali (CAFO) a été élue en décembre dernier, au cours d’une assemblée générale extraordinaire. Quelques jours après, une conférence de presse a été organisée et animée par Mme Keita Fatoumata Sissoko, pour suspendre Oulématou. Car, selon les conférencières, les textes ont été violés. Cette élection, faut-il l’expliquer est contestée par pas mal de membres qui pensent même à une éventuelle poursuite engagée contre elle et son camp. Non contente de la suspension, Mme Dembélé sort de sa réserve pour faire des éclairages sur la situation.
La présidente élue Oulématou précise que l’assemblée générale extraordinaire a été ténue conformément aux dispositions des statuts et règlements. Cette assemblée, a-t-elle, ajouté a regroupé plus de 500 participantes et 200 déléguées venues du district de Bamako et de toutes les régions du Mali. Un travail abattu dans la grande légitimité. Elle a également confirmé le respect des textes
Elle a rappelé que la CAFO a été plongée dans une crise. Pour trouver des solutions, l’Etat a mis en place une commission de conciliation qui s’est soldée par l’organisation d’un congrès extraordinaire en 2008.
Une commission de conciliation au cours de laquelle, Oumou Touré, l’actuelle ministre a demandé qu’on puisse lui accorder 2 ans de sursis pour qu’elle puisse couronner son mandat.
L’année 2010, selon Oulématou, était prévue pour le départ de Oumou et il était aussi instruit aux femmes d’attendre ce moment précis pour qu’elle plie ses bagages pour laisser la place aux autres. C’est alors que, plusieurs associations ont flori, (AMAZONE, SOFA…) retardant l’organisation d’une assemblée générale.
Ce qui a poussé l’ancienne secrétaire générale, elle aussi à créer la FENACOF, qui n’est pas encore reconnue par l’Etat. Elle déclare que si la FENACOF est reconnue aujourd’hui par l’Etat, elle abandonnera la CAFO pour une autre femme.
Par ailleurs, elle a noté que les femmes maliennes ont été victimes de la mise en place d’un bureau intérimaire dirigé par la 5ème Vice-présidente de la CAFO.
Elle a enfin précisé que concernant la suspension d’un membre à la CAFO, cela doit commencer par un avertissement, suivi du blâme et ensuite la suspension temporaire et enfin l’exclusion.
Pour elle, cette décision de suspension n’est qu’un harcèlement médiatique.
D.KEITA