Ségou et les législatives : Des députés vomis par la population

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Dans la circonscription électorale du cercle de Ségou, les 30 communes  attendent de pieds fermes leurs 7 représentants à l’Hémicycle. Pas pour les botter,  mais les éloigner à jamais de cette institution, à travers un vote-sanction. C’est  Me Mountaga Tall du Cnid qui est visé en premier lieu.   Raison invoquée : les députés sont à Bamako pour eux-mêmes, mais pas pour les populations de la cité des Balanzans.

 

 

Les populations de Ségou, à l’instar de celles des autres régions du Mali,  veulent des hommes nouveaux, plus proches d’eux comme représentants à l’Hémicycle. Ceci est la volonté de tout le peuple, qui est non seulement déçu de la qualité des hommes et des femmes qui président à leurs destinées, mais aussi de leur comportement peu glorieux au niveau de l’Hémicycle devenu un gigantesque «grin». Des papis, des mamies, des analphabètes somnolant en  pleine séance plénière et des «délinquants récidivistes» qui n’hésitent pas à  se faire justice eux-mêmes avec à la clé, l’agression de journalistes ou le molestage de pauvres membres du public pour des raisons fallacieuses.

 

Si tous ces applaudisseurs publics, honteuse caisse de résonnance de l’exécutif, méritent de ne plus jamais mettre pieds dans cette honorable  institution, ceux de Ségou le sont d’autant moins. En tout cas, c’est l’avis de la majorité des populations de cette région.

 

 

En fait, sur la pléthore d’élus de cette région, il n’y a aucun d’entre eux qui a actuellement une cote, même passable à Ségou. Ces députés n’ont jamais initié, ne serait ce qu’un semblant de loi, visant à améliorer les conditions de vie des populations qui souffrent pourtant de plusieurs maux.

Jamais de séance de restitution à l’endroit de ces populations auxquelles ces députés doivent pourtant leur siège à l’Hémicycle. Sur ce plan, ils ne sont pas les seuls d’ailleurs, il n’y a pas un seul député malien qui s’est donné la peine de le faire en plus deux législatures pour certains, malgré les moyens colossaux que l’Etat met à leur disposition. Et puis, il serait vraiment curieux de voir ces gens-là faire une restitution d’une session, car eux-mêmes ne savent même pas ce qu’ils ont voté ou ce qui est écrit dans les textes qu’on leur soumet.

 

 

Ces applaudisseurs publics sont tellement loin de leurs populations qui ne les connaissent même pas de vue. De Ségou, ils ont carrément déménagé à Bamako. Selon les habitants, ils rentrent à Ségou la nuit et sortent au même moment, histoire de se cacher des militants, parce que tout simplement ils ne sont pas généreux et ne se soucient pas des populations qui les ont investis.

 

 

En tout cas, après ce sursis d’une année dont ils ont bénéficié, la quasi-totalité d’entre eux savent qu’ils ne remettront plus jamais les pieds dans cette institution, car ils ne le méritent nullement et le peuple veillera, à n’en pas douter. Bon débarras et sans regrets, Mesdames et messieurs les applaudisseurs publics.

 

 

A noter que les députés de Ségou qui siègent à l’Assemblée nationale sont : Me Mountaga Tall et Bakary Diarra du Cnid, Chaka Diarra et Barou Soumounou de l’Adéma, Séga Bouaré et Mme Traoré de l’Urd et Arsiké Touré du Mouvement citoyen. Aujourd’hui les populations vomissent ces députés par leur comportement ingrat et antipatriotique. Pour les législatives de 2013, les Ségoviens ont déjà leurs stratégies de neutralisation et savent à qui confier désormais leur destin.

A.B.D

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1 commentaire

  1. Sans soutenir ces élus, il me semble insensé de croire qu’un député doit s’installer dans sa circonscription électorale alors que l’assemblée nationale siège à Bamako.

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