C’est aujourd’hui que s’ouvre dans la capitale mauritanienne, le premier sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays participants au processus de Nouakchott sur l’opérationnalisation de l’architecture africaine de paix et de sécurité. Cette réunion de haut niveau sera suivie le lendemain, vendredi 19 décembre, de la première conférence des chefs d’Etat des pays du G5 du Sahel, créé en février dernier à Nouakchott. Les questions sécuritaires et de développement de la région sahélo-saharienne seront bien évidemment au centre des débats.
Après la 46e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO tenue à Abuja , le 15 décembre dernier et 72 heures après la fin du premier forum sur la paix et la sécurité en Afrique, organisé à Dakar qui a également réuni quelques dirigeants de la région, voici venu le tour de Nouakchott d’abriter successivement deux sommets de dirigeants africains également consacrés à la sécurité et au développement de la région sahélo-saharienne. La première rencontre qui s’ouvre ce jeudi 18 décembre regroupe les dirigeants de onze pays participants au processus de Nouakchott sur l’opérationnalisation de l’architecture africaine de paix et de sécurité. Il s’agit notamment de l’Algérie, de la Mauritanie, pays hôte, du Mali, du Sénégal, du Niger, du Tchad, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la République de Guinée, de la Libye et du Nigéria.
Cette réunion régionale permettra aux participants de se pencher sur les mécanismes de coopération entre les pays au niveau des frontières en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé. On signale également quelques représentants de pays européens. Enclenché à Nouakchott en mars 2013 par l’Union africaine, l’objectif de ce processus est de renforcer la coopération sécuritaire et l’échange de renseignements dans la bande sahélo-saharienne. Le cadre de cette rencontre défini depuis février dernier après la réunion des chefs de diplomatie des pays concernés à Niamey vise à accompagner le processus de paix et de sécurité par l’établissement de l’état de droit pour plus de démocratie et de justice.
Par ailleurs, le lendemain, le vendredi 19 décembre, sera consacré à la première conférence des Chefs d’Etat des pays du G5 du Sahel créé en février dernier. Il regroupe les présidents Mohamed Ould AbdelAziz de la Mauritanie, Ibrahim Boubacar Kéïta du Mali, Mohamadou Issoufou du Niger, Michel Kafando, récemment investi président de la transition du Burkina Faso et Idriss Déby Itno du Tchad. Outre la question sécuritaire, celles liées au développement, à l’autosuffisance alimentaire, à la pauvreté et à l’analphabétisme seront aussi au menu des échanges. Cette rencontre devrait faire un état des lieux depuis la mise en place du G5 du Sahel qui avait récemment réuni au Niger les Chefs d’Etat-major des pays concernés.
Massiré DIOP