En soulevant une question aussi problématique que celle des écoutes téléphoniques à l’international, la députée met certes le pied dans le plat, mais elle ouvre également une redoutable brèche où les hautes autorités craignaient jusque-là de s’engouffrer en demandant des comptes aux partenaires déloyaux du Mali.
Députée élue à Bourem sous les couleurs de l’UM-RDA, l’Honorable Haïdara Aissata Cissé dite Chatto a encore volé la vedette par l’originalité de son centre d’intérêt. Lors de la toute première séance de questions d’actualité à l’Hémicycle, le héraut de la souveraineté nationale, face au Premier ministre et au ministre de tutelle, est singularisé par une impressionnante maitrise du sujet, à savoir : les préoccupations sécuritaires des Maliens. Des braquages à main armée aux cas de viol de mineures en passant par le risque de propagation du virus terroriste, aucun aspect de la question ne lui n’a échappé à son intervention. Exemples précis, éléments de preuve et questions pertinentes à l’appui, elle aura donné toute la mesure de la grande inquiétude que constitue le phénomène de l’insécurité dans notre pays.
Ce n’est pas tout. L’élue de Bourem et des populations du septentrion a par ailleurs profité les échanges avec le gouvernement pour crever un grand abcès : celui des écoutes téléphoniques à l’étranger, une problématique d’autant plus gênante qu’elle peut friser le scandale diplomatique. Quelles assurances le gouvernement malien peut-il donner quant à la sécurité des communications de notre pays et quelles sont les dispositions prises le cas échéant ? Telle sont entre autres l’épineuse question soulevée par la porte-voix du Groupe parlementaire ‘Alliance Pour le Mali’. La préoccupation, esquivée au départ par le ministre de la Sécurité, a été finalement prise en compte du bout des lèvres par le chef du Gouvernement en personne. Mais, pour toute réponse, le Pm s’est contenté d’admettre ce que les observateurs avisés savent depuis le lendemain du récent rebondissement de la situation à Kidal. Celle-ci aura donné la preuve, en effet, que les communications des Maliens, y compris celle des plus hautes autorités, ne sont couvertes d’aucune mesure de protection. En attestent, selon toute évidence, les propos du ministre de la Défense après sa sortie gouvernement. En clair, en suggérant l’ouverture d’une enquête parlementaire pour situer les responsabilités dans l’opération armée de Kidal, Soumeylou Boubèye Maïga a indiqué sans ambages que la vérité est consignée dans les communications des différents intervenants, sous formes d’enregistrements téléphoniques et de SMS interceptés par les forces Serval et Minusma.
C’est admettre pour le moins que le citoyen tout comme les hautes autorités du pays évoluent manifestement dans une maison de verre et que les deux missions étrangères jouissent du droit de violer les secrets les plus stratégiques d’un Etat souverain. Quid de l’intimité des Maliens ?
Mais le plus étonnant c’est que cet espionnage à grande échelle est connu de tous et aucune autorité n’ose pour l’heure lever le petit doigt pour protester contre une pratique qui a pignon sur rue. Elle n’a été démentie ni par Serval ni par Minusma, depuis les allégations de l’ancien ministre de la Défense.
L’Honorable Chatto a manifestement le mérite d’avoir la pleine mesure de son rôle de parlementaire avisée, pour avoir permis d’explorer un domaine ou se joue – plus que notre sécurité – la souveraineté de la Nation. Un Etat non-sécurisé ne saurait prétendre garantir la sécurité de ses citoyens.
- kéïta
Tout ce qui est dit au telephone ou écrit sur l’internet, est connu!!!!
cette situation ne date pas d’aujourd’hui et toutes nos communications passe par la grde bretagne,dakar…ce scénario a été clarifié lors de la privatisation de la sotelma par des syndicats opposés.
Arrêtons de pleurnicher, c’est à chaque Etat de prendre les mesures requises pour assurer la sécurité et la confidentialité de ses communications. Ce qui est le plus préoccupant, c’est la possibilité (que les propos attribués à l’ancien ministre de la défense laissent entrevoir) que des ordres d”opérations militaires aient pu être donnés par SMS.
Nous attendons tous un démenti à ce sujet, autrement ce serait désespérant!
La Sécurité d’Etat ne serait elle pas aussi bien inspirée de s’intéresser aux communications des terroristes plutôt qu’aux conversations frivoles des politiciens?
sujet interessant et bien ecrit, reste a trouver des solutions.
je démende au pm moussa mara d’ètre vigillant contre ses prédetateur qui ne pense cà eu seulement ;tu à fait ton devoir d’un bon responssable qui aime sa patrie kidal fait partie du mali mème si il yà une poudrière en feu tu doit y allé :moi jai pas de partie !je suis un patriote ;qui aime son pays je suis dévoué a ma patrie :laissé notre pays avancé le mali est fatigué laissé avancé UN PEUPLE UN BUT UNE FOI
Si ton père était mort à Kidal tu ne dirais pas ces conneries.
Personne n’est dupe.
Tout le monde reconnaît l’intégrité territoriale du Mali y compris la communauté internationale et Kidal fait partie du Mali. Seul le MNLA considère Kidal comme ne faisant pas partie du Mali.
La question est pourquoi Moussa Mara est allé à Kidal sans s’assurer au préalable que les conditions de sécurité avaient été réunies. Pourquoi il s’était entêté à y aller malgré les mises en garde de la MINUSMA, de SERVAL et de son propre ministre de la défense.
En plus de ces mises en garde, l’avion qui l’avait précédé à Kidal n’avait pas pu atterir à cause des tirs du MNLA et de ses amis djihadistes mais Moussa s’est entêté à mettre la vie des gens en danger pour les abandonner sous les tirs au gouvernorat.
Pire, il a déclaré et ordonné une guerre dont il n’a aucun droit et qui s’est soldé par la catastrophe totale et l’humiliation du Mali.
Il faut avoir un peu de dignité pour dire à Mara de dégager. Mara doit être jugé pour ses actes irresponsable et homicides.
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