La sécurité et le business d’une part, l’Etat du Mali, le MNLA, la France d’autre part une équation à plusieurs variables. Ce brillant exposé nous amène à interpeller l’Etat du Mali qui se trouve être, malgré lui, au centre d’enjeux géostratégiques mondiaux qui dépassent de loin nos préoccupations de la petite semaine.
Ou bien l’Etat malien en est conscient et, par conséquent, doit prendre la pleine mesure des rapports de force en présence dans ce jeu dangereux des grandes puissances qui ne l’épargnera point, en défendant les intérêts du Mali et des maliens.
Pour cela, IBK le « Kankélantigui » doit se convaincre qu’entre son égo et le Mali, il a l’obligation morale et la responsabilité institutionnelle de choisir les intérêts du Mali. C’est une situation très commode toutes les fois que l’un et l’autre sont compatibles; mais c’est très rare en période de crise. C’est criminel d’avoir une ambition dont on n’a pas les moyens.
Le sentiment le mieux partagé aujourd’hui, au bord de la Seine, c’est l’erreur de casting de la part des services de renseignements français par rapport au choix porté sur la personne du Président IBK pour présider aux destinées du Mali convalescent. Pour eux, la preuve est faite que, non seulement le Président IBK ne facilite pas le déroulement de leur plan d’emprise sur le Mali et ses ressources, mais le contrarierait même fortement. Pour combien de temps lui laisseront-ils le temps de réfléchir sur la gravité des implications probables et possibles de tous les actes qu’il est entrain de poser dans le sens de gêner la stratégie sécuritaire et économique au Sahel. Dans tous les cas, les occidentaux ne sont pas des enfants de cœur et ils ne choisissent jamais de payer leurs erreurs, car cela risque de fragiliser leur stratégie en renforçant celle de leur adversaire/partenaire. Par conséquent, c’est toujours l’entité, objet de leurs erreurs qui doit pater; en l’occurrence IBK dans le cas d’espèce.
L’article du Monde « sur la piste du parrain des parrains », n’est en réalité que l’Acte 1 de la stratégie qui consiste à tordre la main au Président IBK pour l’amener à de meilleurs sentiments, à moins d’intransigeance. Il faut seulement remarquer que, quand les renseignements généraux décident d’organiser des fuites à travers certains organes dits « sérieux », proches de l’Etat français, alors la machine de déstabilisation est déjà lancée et le moindre couac risque de provoquer l’emballement médiatique qui n’a cure des faits avérés ou de preuves probantes pour asseoir sa crédibilité.
Le CHERIF
De grâce! Les Maliens! Taisiez-vous! Le silence est d’or! Sinon vous risquez de vous embourber et pour longtemps.
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