Sécurisation du processus électoral : l’opposition s’inquiète, le gouvernement rassure

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A moins de trois mois de l’élection présidentielle du 29 juillet, la fièvre électorale monte à Bamako et à l’intérieur du pays. Les candidats se déclarent progressivement, et le fichier électoral audité vient d’être rendu public. Mais la montée de l’insécurité au Nord et au Centre du pays inquiète l’opposition qui se pose des questions. Du côté du gouvernement, on rassure que les élections se tiendront à la date indiquée. Et le ministre de la sécurité d’annoncer des garanties pour la sécurisation du processus électoral.

Pour cette élection présidentielle, la grande équation reste la sécurité dans certaines localités. Le collège électoral est convoqué pour le 29 juillet prochain, alors que les attaques se multiplient contre les forces maliennes et internationales. Dans plusieurs localités, les enlèvements sont récurrents, et l’Etat reste absent dans de nombreuses villes. Face à cette situation l’opposition s’inquiète et se posent des questions. « Que les autorités maliennes nous disent comment elles vont distribuer les cartes d’électeurs au Centre du Mali, dans toutes ces régions qui sont en feu aujourd’hui, où il y a la violence, où le sang coule ces jours-ci à Koro, à DjennéKouakrou, à Koa, ainsi de suite », s’interroge Tiéblé Drame, président du PARENA. Le leader de l’opposition de regretter que « dans tous les secteurs de Djafarabé, dans tous ces villages là, Mamba et autres, il y a des affrontements inter communautaires qui sont en cours, à Ké- Macina il y a de la violence ».

Le gouvernement reconnait que le contexte sécuritaire reste tendu. Mais le ministre de la sécurité rassure : il n’y a pas d’autres alternatives à ces élections. Selon lui, des dispositions sont en cours pour la réussite des opérations de distribution des cartes d’électeurs et le vote. « Une fois que les cartes sont déposées dans un endroit, nous sommes chargés de sécuriser cet endroit là, si on doit déplacer les cartes pour les amener dans une foire, dans une école, ou dans quelque endroit que ce soit, les spécialistes chargés des élections, nous nous informent et nous les escortons, nous les protégeons », explique le ministre de la sécurité. Et le général Salif Traoré d’ajouter : « nous sommes dans l’accompagnement pour assurer le minimum de conditions pour permettre la tenue des élections ». «Tous les gouverneurs ont été invités à présenter, à soumettre leur plan, leur cadre d’ordre pour la sécurisation dans leurs circonscriptions. Nous avons mis en place un guide pratique des forces de défenses et de sécurité en période électorale. Ce guide est là, il sera distribué à tous les agents » a déclaré le ministre de la sécurité.

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3 COMMENTAIRES

  1. Ce que dit le Ministre de la Securite est theorique, la pratique en est autre chose. Nous savons comment la distribution des cartes d’electeurs se passe meme en temps normal. Avec l’insecurite qui s’est installee au centre et au Nord , ces cartes ne pourront jamais etre distribuees. Les forces chargees (FAMAs, forces internationales et autres ) , vont elles securisees tous les bureaux de vote? Impossible ! Le gvt avait promis le renforcement du dis positif securitaire dans ces zones, il y’a de cela quelques mois, sans concretiser cet engagement indispensable pour le deroulement securise du scrutin. Nous disons que cette declaration est a la base de l’embrasement de la situation securitaire dans ces zones. Qui vont organiser ces elections ? Ou elles se tiendront ? Comment se fera la centralisation des resultats ? Les acteurs ne seront jamais sur place . Il s’agit des enseignants et autres fonctionnaires, qui tiennent les bureaux de vote qui sont fixes dans les ecoles et autres services publics qui sont fernes depuis des annees, certains transformes meme en refuge des bandits armes. Dans ces conditions je dis que l’election presidentielle n’aura pas lieu partout au Mali. Si jamais le gvt organise une mascarade d’election , les consequences seront graves pour la stabilite meme du pays . Nous savons qu’IBK malgre son impopularite tient a un second mandat, qui ne doit pas se faire dans le desordre. Alors que lui et ses allies savent bien qu’en temps normal , jamais il ne sera pas reelu .

    • Ces occidentaux ont une très mauvaise facheuse habitude de mentir et de manipuler
      Prétendre que « Les Chinois montent en puissance sur les technologies de l’information et de la communication, explique Sylvie Matelly, économiste et directrice adjointe de l’Ifri (Institut français des relations internationales), or ce sont des moyens de faire de l’espionnage.

      Dans ce cas grossière et gratuite de cette Sylvie qui vomie sa bave de crapeau, elle prétend c’est ce que font les coréens, Singapour et japonais qui ont misé à fond sur les technologies, c’est pour pouvoir rivaliser pour dépasser les U$A? Délire de coplotisme cette Sylvie! Ce n’est pas parce la France qui est cette grenouille qui veut se faire plus grosse que le boeuf que les autres doivent les suivre!

      En fait c’est pour planquer le retard français qu’elle dit cela, mais c’est à eux d’être minutieux, ce qui leur manque surtout avec le calme et la patience, pas du tout dans l’ADN de ces occidentaux qui ne savent que faire la guerre, bombarder, détruire…

      Un peu comme les journaleux de BFM TV comme Pujadas qui a cuisinée Marine Le Pen pour lui faire parler sur les chinois mot répété 4 fois ce matin en l’espace de 2 min!(et je ne vous dit pas le sourrir vicieux de ce pujadas quand il est arrivé à lui faire dire ce qu’il voulait!) là chez BFM ils ont repris les propos de Le Drian mais avec moins de succès

  2. De quoi ils ont été satisfaits dans ce processus électoral ces opposants irresponsables? Ils voient clairement leur défaite prendre forme et trouve dores et déjà des prétextes à cette défaite en songeant créer une crise post-électorale. Mais ces élections auront lieu et la volonté du peuple malien sera respectée sans aucun problème.

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