Section VI ADEMA : Les réserves de Adama Doumbia

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               Par une résolution de la conférence de section tenue le 28 juillet 2007, l’actuel 4e adjoint du maire de la Commune VI et membre de la sous-section ADEMA de Niamakoro a été exclu du parti. Son “crime”, dit-on, c’est d’avoir ouvertement combattu la liste de l’alliance ADEMA-MPR-UDD, lors des législatives dernières.

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                 Depuis lors, un bras de fer s’était engagé entre les partisans de Adama Doumbia et certains responsables et membres de la section VI et de la sous-section du parti, à Niamakoro.

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                En effet, il était reproché à Adama Doumbia et à une dizaine de ses partisans d’avoir posé des actes contraires au parti, et pire, d’avoir voté contre l’alliance ADEMA-MPR-UDD, en faveur du camp opposé.

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                 Après avoir remporté les trois sièges à pourvoir, les responsables du parti de l’abeille ont décidé de jouer à l’apaisement, pour retrouver l’unité des Ruchers sur le plan national, et plus particulièrement, en Commune VI. Ainsi, la levée probable de la sanction infligée, par la conférence de section de la Commune VI , à l’encontre de Adama Doumbia, pourrait lui permettre de réintégrer la famille des abeilles.

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                Face à cette nouvelle donne, le 4e adjoint a reçu ses partisans et sympathisants pour  s’expliquer une fois de plus sur le déroulement des faits. D’entrée de jeu, Adama Doumbia a affirmé haut et fort qu’il se considérait toujours comme membre de l’ADEMA, … jusqu’à preuve du contraire.

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Que s’était-il passé ?

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                A l’approche des élections législatives de 2007, Adama Doumbia fut approché par les militants et responsables de la Commune VI pour porter les couleurs du parti de l’abeille.

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                Après avoir longtemps hésité, M. Doumbia fut convaincu d’accepter l’offre. Ainsi, au moment où tout le monde pensait la chose dite, voilà que surgit un coup de théâtre, plutôt de tonnerre.

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                A la dernière minute, M. Doumbia fut remplacé par Bouba Traoré. Ce qui choqua énormément l’élu municipal. “Ce qui fait mal dans tout cela, c’est la manière dont on a retiré mon nom. Au moins, il fallait qu’on m’informe à temps”, a-t-il déclaré.

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                 Mais en dépit du “coup de poignard” reçu, Adama Doumbia continua à servir le parti. “J’ai confectionné 400 tee-shirts pour les donner aux électeurs de l’UDD et du MPR, lors du 2e tour. J’ai assuré le transport de nos militants un peu partout dans la commune ; et voilà comment on me récompense. Pire, on est allé dire que j’ai voté pour le camp adverse. Je résume en disant que c’est uniquement un complot ourdi contre ma personne”, a-t-il clamé.

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                En fait, il ressort que Adama Doumbia occupe un maillon essentiel et possède une personnalité très influente au sein du parti. Selon les informations recueillies, il a participé à 80% à la construction des sièges du parti à Niamakoro, Banankabougou, Faladié… Et il est l’un des premiers bailleurs de fonds du parti en Commune VI, dans les différentes activités menées.

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                Depuis son exclusion du parti, le 28 juillet dernier, Adama Doumbia n’a  pourtant jamais cessé de dénoncer l’injustice qui l’a frappé. Pour le 4e adjoint du Maire, une section ne peut exclure qui que ce soit, au sein de l’ADEMA.

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                En effet, selon l’article 88, alinéa 3 du règlement intérieur du parti, “l’exclusion de tel ou tel membre est décidée par la conférence nationale, sur proposition du comité exécutif et après délibération de la commission centrale de contrôle administratif et de gestion des conflits.”

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                Comme on le voit, une section ou une sous-section n’a donc pas le monopole d’exclure qui que ce soit. Selon M. Doumbia, la section ne peut que suspendre ou blâmer, en cas de faute.

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Adama va-t-il réintégrer le parti?

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                Adama Doumbia se réjouit de cette prise de conscience des responsables du parti. Aujourd’hui, très ravi de cette nouvelle donne, il ne voit aucun inconvénient à la levée de cette sanction arbitraire à son encontre.

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                “Je veux seulement que le droit soit dit, et qu’on applique les textes réglementaires du parti. Si la conférence nationale décide de m’exclure, j’accepterai sans ambages. J’ai été victime d’une injustice et je veux que justice soit rendue”,  a-t-il simplement souligné.

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                Selon nos sources, la section VI est prête à réadmettre Adama Doumbia, mais à condition qu’il présente des lettres d’excuse pour, dit-on, des propos mal tenus à l’encontre des responsables du parti.

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                Pourtant, le sieur Doumbia estime qu’il n’a pas fauté. D’ailleurs, l’histoire lui a donné raison, car les auteurs de la cabale ont tous été démasqués. Il s’agit surtout du secrétaire général de la sous-section de Niamakoro, Ibrahim Dabo.
rnC’est ce dernier qui aurait induit les membres de la section VI en erreur.

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                “Je me réjouis que la section ait finalement compris son erreur, et je veux qu’on me rétablisse dans mes droits. Quoi qu’on dise, nous avons intérêt à ce que l’ADEMA soit uni et fort”, a précisé M. Doumbia.

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                La section VI reviendra  peut-être à de meilleurs sentiments pour l’intérêt des militants du parti de l’abeille, surtout à l’approche des échéances communales de 2009. Surtout quand on sait également que l’élu municipal est réputé pour être un des bailleurs fonds du parti en Commune VI, à Niamakoro en particulier.

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                En attendant ces lendemains meilleurs, bien des militants de l’ADEMA  prient pour une issue heureuse et la fin de cet imbroglio qui n’a que trop perduré.

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                Aussi, les militants de la section en Commune VI espèrent que les parties en conflit mettront un peu d’eau dans leur vin, afin de pouvoir s’occuper convenablement de la consolidation et du renforcement du parti.

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Sadou BOCOUM

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