Cette visite, l’on se rappelle, non seulement n’avait pu être menée suivant le programme du ministre mais, au contraire, prit l’allure d’un véritable scandale d’Etat: délégation ministérielle boutée hors du siège du RPM, séance d’explications à la Direction régionale de la Police, tentative de conférence de section sur fond de guerre et, cerise sur le gâteau, pugilat entre le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation et le maire de Gao.
Voici l’histoire d’un épisode rocambolesque dans la guerre sans merci que se livrent, d’une part le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, les trois députés de Gao et, d’autre part, une majorité de membres de la section RPM de Gao. Intrigues, invectives, enchères et surenchères entre deux tendances du RPM pour le contrôle du siège du parti.
Il convient de préciser que l’échec de la conférence de Gao fut une pilule amère pour le ministre Abdoulaye Idrissa Maiga. Faiseur de rois depuis les élections législatives, avec la désignation des trois députés de la circonscription suivant son seul et unique exploit, il voudrait consacrer la rencontre du 24 mai 2015 pour mettre en place «sa» section et lancer l’investiture virtuelle de «ses» candidats aux élections régionales et communales prochaines.
Nous vous dévoilons en exclusivité la carte politique de Gao selon le ministre: au conseil régional, Mr Hamidou Maiga, Malien résident en France; au conseil de cercle, Mr Rhissa Ag Mohamed, transfuge frais de l’ADEMA, frère de l’actuel DFM de l’Administration Territoriale et Mr Ahimidi Touré dit Dassa pour succéder à Sadou Harouna Diallo à la maire de Gao.
L’échec de la conférence présageait des pires représailles contre ceux que le ministre accuse d’être à la solde de son adversaire Bocari Tréta; il s’agit de Moustapha Boncana, Mohamed Assaliha Ing, Yacouba Touré ainsi qu’Abdel Kader Haidara, qui dirige la sous-section de Gao, et leurs hommes.
Le retour peiné de la délégation ministérielle à Bamako, le 27 mai 2015 à bord d’un vol de la Minusma, a été l’occasion d’échafauder le plan qui va sceller le sort de l’équipe de Moustaph Boncana. Le récit de notre enquête.
Le 28 mai 2015, l’honorable Aguissa Touré prenait contact avec l’agent immobilier du siège du RPM, sis rue 180, porte C45 au marché Washington, aux fins de rupture du contrat de bail qu’il gérait, en sa qualité de Secrétaire général de la section. La volonté du ministre et de son député était visiblement d’asphyxier les occupants du siège (une partie de la section qui leur tient tête) sur le défi d’acquitter les 90 000 F de loyer mensuel et les expulser du local au profit des membres de la coordination, affidés du ministre.
Informés, Moustaphe Boncana, Secrétaire par intérim, occupant le siège, et ses hommes tinrent une réunion de crise le 29 mai 2015 et décidèrent, sur la base d’une souscription obligataire, d’assurer le préavis, auquel le ministre et son député n’avaient sûrement pas pensé, pour les mois de juin, juillet et août, en attendant de voir clair dans cette affaire. Chose promise, chose due, puisque la location de juin est payée dès le début du mois.
Le 06 juin 2015, une lettre du BPN RPM, signée de Mr Boulkassoum Haidara, Président par intérim du RPM et Président du CESC, vint embraser la situation: le Bureau Politique National désavoue le ministre Abdoulaye Idrissa Maiga de sa prétention à tenir une conférence de section à Gao, annule toutes les décisions issues de ladite conférence, notamment la mise en place d’une coordination supplétive à la section, et réinstalle la section (dont le ministre avait extorqué la démission au même honorable Aguissa Touré) dans ses prérogatives jusqu’à son renouvellement prochain.
C’en était trop. Le 08 juin 2015, l’honorable Aguissa Touré ouvre frontalement les hostilités, en même temps que le bal des enchères, en proposant à l’agent immobilier de reprendre le siège, en portant la location de 90.000 F à 125.000, en lui payant cash une année de location, soit 1.500.000 FCFA, ainsi que la promesse ferme d’entreprendre, dès signature du contrat, des travaux d’entretien, comme la reprise de la façade en semi-dur, la reprise de la peinture, l’aménagement du parking, etc. L’agent accepta le marché mais devait trouver la parade pour annuler ses engagements contractuels tacites avec les occupants.
Il aborda ceux-ci avec une candide affabulation. Il inventa qu’il vient de contracter avec un groupe de commerçants qui se proposaient, vu la situation du local au marché Washington, de transformer la façade du local en boutiques et de réserver l’arrière-maison en magasins de stockage.
Pour lui ce pêché mignon comportait deux vertus qui pouvaient convaincre les occupants. Primo, il alterne une banale affaire commerciale au difficile combat politique et, secundo, il offre aux occupants une raison de sortie moins affligeante que s’ils devaient quitter pour laisser le local à leurs pires ennemis, le ministre Abdoulaye Idrissa Maiga et les trois députés de Gao.
Les discussions se poursuivirent jusque tard dans la nuit, en présence des membres de la section, de la sous-section de Gao et des sympathisants du RPM. Les propositions succédèrent aux contrepropositions, mais butèrent sur la farouche détermination de l’agent, décidé à honorer ses engagements pour le bail à usage commercial.
De son côté, la section refusa de lâcher du lest et maintint sa positon de ne libérer les lieux qu’au moins après le préavis. Mais, signifièrent-ils au bailleur, si, à l’issue de la période de préavis, la section prouvait sa capacité à acquitter la même somme, avec les conditions subséquentes, elle était prioritaire pour pérenniser son bail, en vertu de son occupation régulière des lieux, puisqu’elle n’a pas demandé à quitter. Telle est la loi.
Alors, reprit-il presqu’instinctivement, pourquoi ne pas appliquer la loi maintenant. Il proposa à ses interlocuteurs de lui verser, au plus tard le vendredi à 15 heures, l’équivalent de la somme de 1.500.000 et à cette seule condition, il retournerait le première mise à ses propriétaires, dont il avouera qu’il s’agit bien du ministre Abdoulaye Idrissa Maiga et du député de Gao, Aguissa Touré. Il ajoutera qu’un huissier avait déjà été commis pour l’exécution de la décision d’expulsion, qui sortirait d’un jugement en référé dont tout le déroulé avait déjà été planifié. Il urgeait donc de faire vite et bien.
Il n’en fallait pas plus pour que la réunion de crise se transforme en cérémonie de lancement d’une journée de solidarité avec la section du RPM à Gao. Une chaine sans précédent se mit en place dans la cité des Askia, puis dans les communes environnantes et, au delà, à Bamako et à Niamey notamment. Le lendemain, la somme requise avait été remise au bailleur et la section RPM a investi le siège du parti, rue 180, porte C45, non sans avoir signé un contrat de bail en bonne et due forme. Affaire à suivre.
Salam Maiga, Correspondance particulière
Abdoulaye Idrissa Maiga a détruit le Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement en balayant d’un coup 04 Directeurs nationaux au motif je ne vues pas vous voir parce que plus diplômés que lui. Le tour est au Ministere de l’Administration Territoriale. Ce Monsieur est malade IBK a tors de le garder.
Comment le ministre de l’administration territoriale, assurant la tutelle des partis politiques, peut-il se comporter ainsi dans sa propre ville, semant la haine entre les cadres politiques de son bord. Je comprend pourquoi la seule élection qu’il a organisée fut la plus ratée de l’ère démocratique : 8% de participation, campagne incontrôlée, violente, scrutin bâclé. Il faut regretter la chasse aux sorcières dirigée contre les cadres d’autre expression que songhoi. Ce monsieur est complétement malade, il sera la cause d’une guerre civile dans l’administration.
Les députés qu’il a fait passer au forceps se son révélés les plus amorphes, les plus incompétents de l’histoire du parlement : Aguissa Touré, Alhoussouna Touré ne vous disent surement rien, ils sont incolores, inodores et sans saveur. Le 3ème, Ibrahim Dicko est connu pour ses frasques sexuels et ses larbins.
Pauvre Mali, qu’a-t-il fait pour mériter cette brute d’Abdoulaye Idrissa Maiga ?
Ca peut pas marcher pour le Mali ce régime IBK. De l’extérieur, il est lié à la mafia corse. De l’intérieur, voici le genre de ministre qu’il impose à un département comme l’administration territoriale et la décentralisation. Comment un ministre peut-il avoir le temps pour de telles bassesses lorsqu’il a le défi d’organiser les prochaines élections régionales et communales ? Il a mis les cadres du ministère sur un pied de guerre. Le ministère est devenue un refuge de cadres sonrai, au point où mm la communauté sonrhai est gênée. Dommage
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