La crise née au sein de la section RPM de la commune V du district de Bamako a finalement eu raison sur l’édile Amadou Ouattara. L’exclusion de ce dernier et plusieurs de ces proches vient d’être entérinée par le secrétaire général de la section, Moussa Timbiné.
– Maliweb.net – C’est officiel, le maire de la commune V et dix autres cadres du RPM ne sont plus membres du RPM qui les a élus il y a cinq ans à la tête de la mairie de la dite commune. En fin de semaine dernière, une demande d’exclusion de 11 cadres de l’ex-parti présidentiel a été rédigée sous les ordres du secrétaire général, Moussa Timbiné. Ce jeune aux ambitions demeurées, qui a fait le mandat le plus court à la tête de l’Assemblée nationale du Mali, ne voulait plus sentir le maire de la commune V et tous ceux qui lui sont proches. Pour cause, Amadou Ouattara, alors secrétaire général de la dite section, avait osé jeter son dévolu en 2018 sur la candidature du Président du RPM, Dr Bocary Tréta, aux législatives avortées afin qu’il devienne député, et plus tard président de l’Assemblée nationale. Ce même poste que Moussa Timbiné lorgnait, et qu’il va conquérir deux ans plus tard au détriment du député RPM Dioïla, Mamadou Diarrassouba, grâce au truchement de l’ancien Chef de l’Etat, IBK, et son fils député, Karim Keïta.
Ce choix de l’édile Ouattara et ses proches leur ont valu une guerre sans merci livrée par le camp de l’ancien député RPM de la commune V. Ce qui explique le fossé créé entre les deux ténors de la section des tisserands lors des élections législatives de mars-avril 2020 obligeant le camp Ouattara à soutenir une liste différente de celle du parti. Aujourd’hui, ils paient le prix de leur choix. « Lors des élections législatives 29 mars 2020, ces sieurs ont ouvertement soutenu la liste NCA contre celle du parti. … comme si cela ne suffisait pas, lors du scrutin du deuxième tour du 19 avril, ils ont apporté leurs voix au profit de la liste ADEMA-URD- ADP-Maliba. Ces faits sont attestés par des vidéos et des images de campagne dûment constatées par un huissier-commissaire de justice », peut on lire dans cette demande d’exclusion.
« Les cadres exclus voulaient démissionner »
Joint au téléphone, un proche du maire de la commune V nous indique qu’il avait déjà rédigé avec ses proches une lettre de démission. « Ils ont anticipé l’officialisation de la démission du maire et toutes les personnes mentionnées dans cette demande », nous confie une source crédible proche du maire. Laquelle ajoute que depuis la crise de 2018, ces personnes exclues avaient déjà cessé de participer à toutes les réunions des instances du parti. Des propos que nous pouvons confirmer. En effet, Amadou Ouattara et ses proches ont brillé par leur absence lors de la conférence de renouvellement du bureau de la section et également lors du choix du candidat et la campagne des élections législatives de mars –avril 2020.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net