Le secrétaire politique du parti Yéléma, M. Amadou Aya : « IBK a failli ! »

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Trame d’une reforme combattue
Ibrahim Boubacar Keita

Quelques jours après la fin de son deuxième congrès ordinaire, les responsables du parti Yéléma étaient face à la presse pour faire le compte rendu des assises.  Ils ont profité de l’occasion pour tirer à boulet rouge sur le régime. C’était sous l’égide du secrétaire politique du parti, M. Amadou Aya.

Le 18 et 19 novembre dernier s’est tenu à Mopti le deuxième congrès ordinaire du parti Yéléma, le changement. Dans sa note introductive,  le secrétaire politique du parti a axé ses propos sur le compte rendu du deuxième congrès ordinaire. C’est ainsi qu’il précisera que plus  de sept cent délégués sont venus de plus de quarante cercles, des six communes de Bamako et la diaspora.  A l’issue de ces assises, six résolutions ont été adoptées. Parmi celles-ci  le départ du parti de la Convention de la majorité présidentielle. Désormais le parti de l’ancien premier ministre n’est ni de l’opposition, ni du centre encore moins de la majorité de la présidentielle. Suivant les propos de M. Aya, le parti n’est pas intéressé  « dans tout sauf IBK », même s’il reconnait que l’actuel président de la République a failli. C’est dans cet ordre d’idée qu’il a fustigé tous ceux  qui ont participé à la gestion du pays ces vingt cinq dernières années.  D’après lui,  ce sont ces personnes qui ont conduit le pays dans cette situation catastrophique avec la dégradation des situations économique et sécuritaire.  Personne n’est en sécurité dans ce pays, assène-t-il. Il est temps que le Mali ait une voie celle de la vraie alternance en 2018 à travers un rajeunissement de la classe politique, martèle-t-il. Par conséquent, le parti Yéléma travaille d’arrache pied pour la mise en place d’une vision et d’une nouvelle offre politique. Selon lui, le parti est prêt à arranger sa candidature pour s’aligner derrière un candidat consensuel. Et d’ajouter « s’il n’y’a pas de vraie alternance en 2018, le Pays s’embrasera. » Concernant l’organisation des élections générales de 2018, le secrétaire politique du parti se veut clair « nous n’allons pas accepter que ce gouvernement continue d’autant qu’on savait depuis 2013 qu’on doit organiser les élections en 2018. Et nous n’accepterons pas une transition. » Sur la question du report des élections de décembre 2017, M. Amadou Aya  a indiqué que le gouvernement a pris  de manière unilatérale de reporter les élections. Nous avons assisté avec regret le renvoi des élections en avril 2018  surtout que la loi permet la tenue des élections partielles, conclut-il.

Abdrahamane Sissoko

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