Le chef de la mission d’observation de l’Union Européenne au Mali, M. Louis Michel a animé lundi 16 décembre dernier à l’Hôtel Radisson Blu une conférence de presse au cours de laquelle, il a présenté la déclaration préliminaire qui rassemble les observations relatives au second tour des élections législatives du 15 décembre dernier.
Dans sa déclaration, M. Louis Michel a souligné que les électeurs ont participé dans la tranquillité au scrutin et que les opérations de vote ont été généralement bien menées, la liberté d’expression a été garantie. Cela, dans les cinq des huit régions ou la mission a pu déployer ses observateurs.
Selon Louis Michel, les observateurs de l’UE ont évalué positivement, qualificatifs « très bien » et « bien » les opérations de vote à hauteur de 98% des 705 bureaux de vote observés.
Pour Louis Michel qui conduisait déjà la mission de l’UE pour l’élection présidentielle de juillet et août derniers, «il est évident que ce second tour parachève tout le processus de reconstruction institutionnelle qu’on imaginait difficile mis en place depuis des mois après le drame que le Mali a connu. Personne n’aurait pu croire qu’on pourrait organiser le retour à l’ordre constitutionnel et à l’état de droit aussi vite».
«Ce pays a retrouvé désormais les conditions démocratiques qui devront lui permettre de redémarrer pour s’occuper pleinement du développement, de l’éducation et de la réconciliation» a-t-il déclaré.
La mission regrette cependant que la législation en vigueur n’impose à la Cour Constitutionnelle ni clarification, ni justification, ni même communication quant aux critères qui ont présidé le traitement des procès-verbaux.
Pour la mission de l’UE, il eut été opportun que la Cour pallie volontairement aux carences de la loi, en assurant la transparence de son mode opératoire et en publiant notamment les résultats définitifs bureau de vote par bureau de vote.
Ainsi, sur un total de 85 requêtes (lors du 1er tour), la Cour en a déclaré 25 irrecevables pour défaut de forme. Elle a rejeté les requêtes pour absence ou défaillance de preuves, sans procéder systématiquement à des investigations pour en vérifier le bienfondé.
Notons enfin que suite aux résultats définitifs du premier tour, proclamés par la Cour Constitutionnelle, 20 députés de dix circonscriptions ont été élus et 254 candidats sont restés en lice pour le second tour. Les candidats étaient repartis sur 90 listes d’indépendants et de 23 partis politiques. Le scrutin a concerné 45 circonscriptions, 5.951.839 électeurs, soit 90,65% du total de ceux ayant droit au vote, étaient appelés aux urnes.
Dieudonné Tembely