Second tour de l’élection présidentielle prévue pour le 12 août 2018 : Des Maliens contre une crise postélectorale !

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la polémique autour du fichier électoral
A quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle du 29 juillet, la polémique autour du fichier électoral perdure. (Photo d’illustration) © AFP/Habibou Kouyaté

Malgré, l’insécurité qui sévit au Nord et dans plusieurs localités du Centre, le gouvernement de la République du Mali a relevé le challenge de la tenue du scrutin du 29 juillet, cela même si certains incidents ont été enregistrés. En effet, la mise en cause de cet état de fait et la contestation des résultats provisoires avant et après sa proclamation par la plupart des candidats suscitent l’inquiétude auprès de certains maliens quant à une éventuelle crise poste électorale. Lisez !

Modibo Diakité, enseignant à la retraite

« On n’a pas besoin aujourd’hui… d’aller vers un affrontement »

« C’est l’une des élections les mieux faites au Mali dans la transparence. Ce qui nous a plu c’est que tout ce qui a été proposé par l’opposition a été pris en compte par le gouvernement dans un souci d’apaisement, de tranquillité et de confiance mutuelle. Cela a fait qu’on a accepté pour la première fois au Mali que le fichier soit audité par un œil extérieur, qui a permis pour la première fois au Mali que les observateurs internationaux participent à la centralisation des résultats. La présence des assesseurs (opposition et majorité) dans les bureaux de vote. Il faut féliciter le gouvernement par ce que pour la première fois l’élection est financée entièrement par le budget national. Pour le 2ème tour, je demande au gouvernement de tout faire pour organiser aussi clairement et aussi bien que le premier tour, cela va dans le sens de sécuriser les bureaux dans lesquels on n’a pas pu voter lors du premier tour et de rester toujours ouvert et sans polémique à tous ce que l’opposition va demander. A l’ensemble de la classe politique, je leur demande de comprendre que pour les élections on n’a pas besoin au jour d’aujourd’hui pour le Mali d’aller vers un affrontement, ce qui semble être recherché par certains ».

Mme Diallo Mariam Traoré, teinturière au marché de Para-Djicoroni

 « Nous ne voulons pas d’autres problèmes… »                                                                                                                                                       « Nous ne voulons pas d’autres problèmes, on en a assez vu. Ce sont nos pauvres enfants qui récolteront toujours les pots cassés et ces assoiffés du pouvoir ne lèveront même pas le doigt pour les aider. Pour le deuxième tour je demande à tous de respecter la décision des institutions en charge de la proclamation des résultats de l’élection et d’éviter tout acte conduisant à la violence car, rien ne vaut la paix et c’est dans la paix que nous pourrons construire un Mali meilleur. Aux candidats de faire preuve de retenu et de responsabilité en respectant non seulement le travail abattu sur le terrain par les observateurs internationaux et nationaux mais aussi l’effort fourni par le gouvernement avant pendant et après l’élection pour que l’élection soit transparente et crédible »

Mohamed Barry, Tailleur à Magnambougou Faso Kanu 

« …arrêtez de donner de fausses informations aux populations par rapport aux voix »

« J’invite les militants des différents partis politiques et les faux informateurs sur les réseaux sociaux d’arrêter de donner des fausses informations aux populations par rapport aux voix reçues par les candidats et d’attendre les organes habilités à les proclamer afin d’éviter tout conflit entre Maliens ».

Mamadou Dembélé, jeune footballeur à Sébénikoro

« Tout comme le premier tour, je souhaite que le second tour se passe dans le même calme » 

« Tout comme le premier tour, je souhaite que le second tour se passe dans le même calme.  Je demande à mes frères et sœurs maliens de se réunir et de trouver ensemble des solutions aux problèmes de notre pays afin de nous garantir un avenir meilleur. Soyons-nous-mêmes, le changement que nous voulons, en cessant d’être des marchandises électorales.

Etant donné que l’avenir d’un pays dépend de sa jeunesse, pourquoi ne pas demander conseils aux vieux au lieu de passer tout notre temps à les critiquer ou à les suivre bêtement dans leurs vengeances politiques ? Nul n’est parfait et nous pouvons tirer profit de leurs bonnes expériences et corriger les mauvaises pour ne pas commettre les mêmes erreurs qu’eux. En tant que joueur, je demande aux autorités maliennes surtout au président qui sera élu de trouver une solution au problème de football malien car nos avenirs en dépendent. Beaucoup d’autres jeunes comme moi ont consacré tout leur temps au football et avec le problème du football malien leurs rêves de devenir des joueurs renommés risquent de ne jamais se réaliser ».

Propos recueillis par Maïmouna Sidibé

 

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