Second tour de la présidentielle : Vote dans le calme à Bamako

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Après avoir voté, le Premier ministre a souligné la volonté du gouvernement d’organiser un scrutin acceptable pour tout le monde et dans la transparence

Il était 9h 55 quand le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a fait son entrée dans la mairie du District de Bamako où il a voté dans le bureau n°002. Après avoir accompli son devoir civique, le chef du gouvernement a placé son vote sous «le signe de la confirmation du bon déroulement du premier tour», tenu le 29 juillet dernier. «J’ai le sentiment d’avoir accompli la tâche qui a été confiée au gouvernement par le président de la République», a-t-il affirmé avec fierté.

Soumeylou Boubèye Maïga n’a pas manqué de remercier tous les acteurs du processus. A commencer par les citoyens. « Comme le président de la République l’a dit, le pays doit se stabiliser dans la sécurité et dans la démocratie parce que ce sont les deux mamelles qui nous permettraient d’avancer dans l’atteinte de nos objectifs», a-t-il ajouté.

Le chef du gouvernement a saisi l’opportunité pour remercier tous les acteurs pour leur détermination malgré toutes les péripéties que le processus électoral a connues pour arriver au scrutin. «Ces péripéties nous ont permis, à chaque moment, de donner la preuve de notre volonté d’organiser un scrutin acceptable pour tout le monde et dans la transparence», a-t-il rappelé.

Il a salué aussi l’implication et le concours de l’ensemble des acteurs au Mali et à l’étranger ayant permis la tenue de l’élection présidentielle. «A partir de là», a-t-il expliqué, «nous pourrions continuer ensemble le travail de reconstruction du pays parce que la volonté du Président est de promouvoir une gouvernance d’entente nationale pour que la majorité des Maliens s’entende et partage les mêmes positions sur les grandes questions». «Cela», estime le Premier ministre, n’est pas possible sans «un consensus national» entre les Maliens. Il a enfin, exhorté le peuple à préserver les acquis de la nation et à persévérer dans l’effort pour relever les défis.

Après le vote du chef du gouvernement, notre équipe s’est rendue dans quelques centres de vote sur la rive gauche de Bamako. A l’école fondamentale de Darsalam, en Commune III, l’affluence n’était pas au rendez-vous à notre passage. A 10 heures encore, il n’y avait que 21 votants dans le bureau n°002. Selon la présidente de ce bureau, Ana Traoré, cette situation était sans doute liée à la pluie. Il y avait encore 157 cartes non retirées.
Dans le bureau n°001, 482 votants, dont 293 hommes et 189 femmes, étaient attendus. Il n’y avait que 31 électeurs qui avaient voté. Dans ce bureau, les hommes étaient plus nombreux que les femmes. Sur les 31 électeurs ayant voté, l’on dénombrait seulement 4 femmes.

Tous les agents électoraux (président, assesseurs, délégués de la CENI et de la Cour constitutionnelle, observateurs) étaient au complet. Issiaka Moussa Samaké était un des observateurs de la Coalition pour l’observation citoyenne des élections au Mali. «Pour le moment, la population ne vient pas en masse. J’espère qu’entre 11 heures et 14 heures, les électeurs vont affluer ici», a-t-il espéré, avant de préciser qu’aucun incident n’avait été noté.

Même son de cloche du côté de Abdoul Karim Sangaré, président de bureau de vote. «Nous demandons aux électeurs de sortir massivement avant 18 heures pour accomplir leur devoir civique pour le bien du Mali», a-t-il lancé.
Après Darsalam, cap sur la Commune II, précisément à l’école Nelson Mandela où était installé un centre de vote. A la porte, les forces de l’ordre et de sécurité ne laissaient personne entrer sans se soumettre à leur contrôle. Dans ce centre, même constat, l’affluence était morose. Les différents observateurs déployés (COCEM, UE, UA,), les forces de sécurité et les bénévoles de la Croix rouge étaient bien visibles.
«Pour le moment, il n’y a pas de problème. Tout se déroule normalement mais seulement on a été perturbés par la pluie. Après la pluie, j’espère bien, que les gens vont commencer à venir voter», a souhaité André Sanou, coordinateur du Centre Nelson Mandela.

En Commune I et IV, dans les centres du Banconi (Etat civil) et du Banconi Plateau, aux groupes scolaires d’Hamdallaye et de Marie Diarra, le matériel et les agents électoraux étaient bien en place comme dans les autres centres visités par notre équipe de reportage.

Sékouba KONARE

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