Second quinquennat d’IBK : Test électoral majeur pour cette année 2019

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L’année 2019 devrait connaître le plus rand nombre de rendez-vous électoraux. Lesquels devraient faire oublier les nombreuses contestations des compétions électorales antérieures.

 Nous y sommes enfin. L’année 2019 a débuté avec ses joies et ses peines. Les compteurs remis à zéro le jour de l’an font déjà défiler les jours avec une rapidité déroutante. Les vœux prononcés à cette occasion sont porteurs des aspirations et des prétentions nourries par les uns pour les autres. Pour cette année qui démarre sur des chapeaux de roue, le personnel politique n’a qu’une seule ambition, celle de survivre à la réforme du système partisan.

 

A l’horizon, dans une poignée de semaines, pointent la révision constitutionnelle, les législatives, les régionales… L’issue de ces scrutins capitaux, qui auront lieu à partir de mars prochain, déterminera l’avenir de la plupart des acteurs politiques. Cette crainte de ne plus avoir voix au chapitre justifie la débauche d’énergie, dont ils font montre pour obtenir un bon positionnement sur les listes en compétition.

En effet, une chose est d’être bien positionné sur une liste, une toute autre est d’être bien positionné sur une bonne liste, c’est-ç-dire celle de la bonne alliance. La nuance est fondamentale.
A la fois proche et loin de ce méli-mélo politique, Ibrahim Boubacar Kéita joue, autant que faire se peut, la carte de la sérénité. Pour rien au monde, il ne voudra perdre la face au lendemain de ces consultations électorales capitales. Raison pour laquelle il a initié et milité pour l’effectivité de la réforme du système partisan. Les députés du Bloc de la majorité parlementaire, qui ont accompagné ce vœu du chef de l’Etat, poursuivent l’aventure à ses côtés en acceptant pour la plupart de ‘’renoncer’’ à leurs anciennes formations politiques. On les retrouvera tout de même, selon le cas, au sein de l’Ensemble pour le Mali (EPM). Ce bloc politique fraîchement créé, qui se veut grand et homogène et ira à la quête de leur part de légitimé en mai-juin prochain. A tous les coups, ce scrutin prend de plus en plus les allures d’un premier test électoral pour le pouvoir Ibrahim Boubacar Kéita.
Ces élections pour un second mandat viendront corroborer ou contester la pertinence des actions engagées par le chef de l’Etat depuis sa réélection en 2018. C’est pour cela qu’avec ses soutiens, il devra trouver les stratégies idoines pour se tirer d’affaire. Un revers électoral sonnerait comme un désaveu des populations pour ses actions. Ce scénario catastrophe pour le camp présidentiel ne fera que renforcer l’opposition, qui, bien qu’affaiblie, redouble d’ardeur pour étoffer davantage ses rangs. Rechercher l’onction de ses mandants à travers les urnes, tel est l’objectif du chef de l’Etat, appelé à jouer le rôle d’arbitre au milieu de ses partisans qui ne parlent pas tous forcément de la même voix. C’est en assurant la cohésion du groupe, en taisant les rancœurs, que tous vont effectivement mouiller le maillot sur le terrain.

Si d’aventure, les frustrations découlant des positionnements en venaient à être tenaces au point de provoquer l’implosion, il sera difficile de recoller les morceaux.
Pour la pérennité des réformes engagées, Ibrahim Boubacar Kéita devra travailler à motiver davantage sa troupe. Un revers électoral n’arrangerait pas ses affaires et surtout pas celles de ses amis politiques. Par ces temps de morosité économique, obtenir les faveurs des électeurs ne sera pas une mince affaire. Il faudra travailler à convaincre que les actions du gouvernement tendent à mettre le Mali sur une bonne lancée dans la quête du développement. Ce n’est pas gagné d’avance. En même temps que les partisans du pouvoir écument les hameaux, les villes et les centres ruraux pour rallier le maximum de Maliens à la cause du gouvernement, les opposants font de même. Leurs discours, virils et percutants, sont autant de coups portés contre l’édifice de la rupture. A IBK de sortir le grand jeu pour la poursuite de l’exécution du Programme d’actions du gouvernement dans une relative sérénité. Celui qui se présente comme une compétiteur-né avec le projet « le grand Mali avance » aura fort à prouver sous peu. Mars n’est plus loin !

 

Paul N’GUESSAN

 

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