Scrutin présidentiel du 29 juillet 2018 : 17 candidats récusent la Cour constitutionnelle et menacent de contester les résultats

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Soumaila Cisse, leader de l'Union pour la République et la démocratie (URD)
Soumaila Cisse, leader de l'Union pour la République et la démocratie (URD), présent à la conférence de presse des candidats de l'opposition à la présidentielle, le 1er août 2018. © REUTERS/Luc Gnago

A travers une conférence de presse qu’ils ont animée hier, mercredi 1er août 2018, plus de 15 candidats à l’élection présidentielle ont dénoncé plusieurs irrégularités dans le scrutin du 29 juillet. Ils récusent la Cour constitutionnelle et menacent de rejeter les résultats. Ladite conférence était animée par le candidat Mohamed Ali Bathily, en présence des autres candidats ou leurs représentants.

Les choses commencent à être corsées pour le clan du président candidat IBK. En effet, au moment où ses partisans crient à sa victoire dès le 1er tour, 17 de ses adversaires dénoncent les irrégularités et violations par le président candidat lui-même et de ses soutiens, mettent en cause la crédibilité de la Cour constitutionnelle accusée de corruption et menacent de contester les résultats.

Ces 17 candidats sont : Mohamed Ali Bathily, Soumaïla Cissé Aliou Diallo, Mamadou Igor Diarra, Dramane Dembélé, Housseiny Amion Guindo, Modibo Kadjoké, Modibo Koné, Choguel Kokalla Maïga, Oumar Mariko, Kalfa Sanogo, Mamadou O. Sidibé, Modibo Sidibé, Mountaga Tall,  Hamadoun Touré, Moussa Sinko Coulibaly et Djénébou N’diaye.

Dans la déclaration, le candidat du Mouvement Mali Kanu, Modibo Koné, a précisé que leurs discussions du 28 juillet 2018 avec le Premier ministre autour du fichier électoral n’ont jusqu’à présent fait l’objet d’aucune évaluation. C’est l’une des raisons de leur doute sur l’élection.

« Rappelant aussi les graves accusations de corruption formulées contre la Cour Constitutionnelle qui n’ont fait l’objet d’aucun démenti, alors même que Madame le Président de ladite Cour est longuement intervenue le 30 juillet 2018 sur les antennes d’une radio locale », a martelé Mohamed Ali Bathily, avant de relever que la  que la même Cour a émis, dans le cadre du scrutin du 29 juillet sur l’élection du président de la République, un avis dénotant très clairement son manque de rigueur et d’attachement au respect du droit.

Pour ces candidats, la déclaration de la présidente de la Cour Constitutionnelle sur le fichier électoral prouve qu’elle ne dit pas la loi et ne doit plus mériter leur confiance. Aussi, pour eux, le silence de la Cour Constitutionnelle face à l’accusation contre elle, la rend encore moins crédible. C’est à cause de tous ces griefs qu’ils décident, selon le candidat indépendant Mohamed Ali Bathily, de récuser la Cour Constitutionnelle. « Nous récusons la Cour Constitutionnelle. Nous allons normaliser cette demande », a déclaré le conférencier.

Une autre raison de leur déclaration commune, aux dires de Mohamed Ali Bathily, ce sont les constats de graves et multiples anomalies qui ont émaillé le processus électoral, avant et pendant le scrutin du 29 juillet 2018 sur l’ensemble du territoire national. Ces anomalies sont, entre autres : utilisation abusive des moyens de l’Etat par le président de la République sortant, candidat à sa propre réélection ; la propagande de l’ensemble du Gouvernement sur le prétendu bilan du président de la République faussant ainsi de façon flagrante l’égalité de traitement des candidats en période électorale, notamment par les médias publics ; le  retrait massif de cartes d’électeur par des personnes non titulaires et non habilitées ; la  corruption et achat du vote des électeurs à ciel ouvert ; le bourrage d’urnes et l’attribution de résultats fantaisistes à des candidats ; l’absence des cartes d’électeur non distribuées dans de nombreux bureaux de vote en violation de la Loi électorale, l’utilisation frauduleuse de certaines cartes d’électeur non retirées ; le  non affichage de listes électorales devant certains bureaux ; l’utilisation illégale de procurations dans certains bureaux de vote ; le  port de T-shirts et casquettes par les partisans du candidat Ibrahim Boubacar Keïta au cours notamment de son meeting électoral tenu le 23 juillet 2018 à Libreville (Gabon) ; et de graves perturbations des opérations électorales au Gabon et en France.

Par ailleurs, ils affirment que l’élection n’a pu se tenir dans de nombreuses localités encore imprécises en termes d’électeurs et de communes concernées.

Suite à tous ces manquements, les 17 candidats concernés demandent, entre autres : une évaluation de la mise en œuvre des mesures annoncées lors de la rencontre entre les candidats et le Premier ministre le 28 juillet 2018 ; la publication de tous les résultats, bureau de vote par bureau de vote ; la publication du nombre de procurations utilisé par bureau de vote ;le démenti par la Cour Constitutionnelle de graves accusations portées contre elle et l’ouverture d’une enquête judiciaire ; la publication de la liste détaillée des localités et des bureaux de vote ou l’élection n’a pu se tenir le 28 juillet 2018.

Selon le conférencier, Mohamed Ali Bathily, considérant la gravité de ces différents faits constatés, leur position est claire : « Nous n’accepterons pas des résultats affectés par les irrégularités énoncées ci-dessus », déclare le président de l’APM. Ce n’est pas tout. Il ajoute : « Nous appelons les observateurs nationaux et internationaux à examiner et analyser avec la plus grande neutralité nos observations et critiques ».

Avant de clore, le conférencier a précisé qu’ils vont continuer les échanges si toutefois ils peuvent accompagner celui parmi eux qui aura la chance d’affronter IBK au second tour.

Boureima Guindo

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9 COMMENTAIRES

  1. comrades we knew it was going to be crooked election therefore it should be no surprise that crooks won it. Colonialists of France have to much invested in IBK plus have reaped to much profit to allow IBK to be defeated irregardless as to whether IBK win highest number of votes or not. Moment lead thief plus his Minister of Finance was proclaimed front runners in presidential election prior to actual election it was ascertain IBKwouldl win again plus election was farce that spent financial resources that could have received better use by doing something to benefit of people of Mali. Well stupid is what stupid do.
    Now this runoff election is between IBK plus his chief assistant with corruption Soumaila Cisse’.

    Reports to me from afar is that International plus national terrorists have drawn plan to conquer Mali plus due to fraudulent election is gaining widespread support as indicated by low voter turnout in election. It appear safe to acknowledge Ubuntu of Mali have taken most progressive steps ever toward suicide. Mali Leadership is deaf, dumb plus blind to essentials of modern ways.
    Although I ponder Akebulun (Africa) plus international offers best serve my unselfish goals I continue to have best wishes for Security plus Modern Living development Mali. It will only come if leadership see modern day light plus act accordingly.
    Very much sincere,
    Henry Author(people of books) Price Jr. aka Obediah Ubuntu IL-Khan aka Kankan aka Gue.
    translationbuddy.com

  2. IBK sait bien ce qui s’est passe . C’est vrai qu’il ne connait rien , mais le bourrage d’urnes est une fraude electorale, prevu et puni par la loi electorale. Le bourrage d’urnes a ete organise et planifie par le clan IBK. Nous allons veiller a ce que la victoire du peuple ne lui soit pas volee. IBK est un mal qui doit partir. La non publication de la liste des 716 bureaux de vote illustre la mauvaise volonte du gvt, qui est aux abois. Malheur a ce qui volent le peuple comme IBK

  3. QUAND ON VOIT LA GUEULE DE TIEBLENI SUR CETTE PHOTO ON PRESSENT L’ÉCHEC. AU FAIT OÙ EST LE GRAND DOCTEUR MADOU DIALLO ? AVALÉ PAR PLUS GRAND GRIOT, TIEBLENI ?

  4. Ils ont oublié de préciser que dans certaines circonscriptions comme Bourem par exemple, le nombre de voix attribuées à IBK est deux fois supérieur au nombre de détenteurs de cartes d’électeurs. Il ont oublié aussi de mentionner que dans des villes qui ont connu les attaques, les populations ont bravé les obus pour aller plébisciter ce régime-là même qui les a abandonné depuis 5 ans dans la main de leurs bourreaux.

    IBK, un adage Malien dit: NI A FÔRA KO SAGA KUNGOLO BÈ DUMU, A MA FÔ A KÈNÈ. C’est-à-dire que quand on te dit que la tête du mouton se mange, ce n’est pas à l’état cru, il faut la cuire. En 2013 tu avais les militaires, les religieux, les cadres et tout le bas peuple derrière toi mais tu n’as pas pu passer au premier tour. Ce n’est pas maintenant que tout le monde t’a lâché que tu peux passer au premier tour. Ceux qui te poussent à voler nos voix savent que les conséquences te seront fatales mais ils s’en fichent car ils n’ont rien à perdre. Ils ont désormais tous leurs oeufs dans le même panier, il leur faut le défendre à tous prix ! 💡💡💡💡💡

      • Les PutschistOccidentaux sont plus préoccupé par les trains bloqués par la canicule car ça les empechent (à leur grande détresse..) de partir en vacances alors que Macron part une nouvelle fois pour des
        vacances d’une durée encore plus longue!
        que par le “décès” de l’écrivain et journaliste-enquêteur Pierre Péan…

  5. Chers Compatriotes,

    Nous devons également rester vigilants pour que l’espoir ne soit pas confisqué. Les vieilles habitudes sont tenaces. Nous devons tous ensemble rester mobilisés contre les tentatives de manœuvres et de fraude. Il n’existe pas de victoire facile. Mais cette fois, elle ne nous sera pas volée. Nous ne laisserons aucun pouvoir illégitime s’installer. Sur ce point, le peuple malien sera intransigeant !” Dixit IBK le 4 Aout 2013

    Qu’IBK sache que les autres aussi ne se laisseront pas voler leur victoire..Le principe est tres simple…

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