Si tout se passe comme prévu, l’élection présidentielle se tiendra en début du mois de juillet prochain. Cette problématique qui constitue l’un des défis majeurs du gouvernement de transition, interpelle non seulement les partis politiques mais aussi les populations. La bonne marche de cette aventure, dépendra de la ferme implication de tous les acteurs socio- professionnels. Et cela, en raison de la nécessité de mise en place d’organes institutionnels capables de permettre à la nation malienne de ne plus tomber aussi bas.
En effet, cette démarche qui, néanmoins, engage, en premier lieu, les partis politiques, sera l’occasion pour le peuple malien, de mesurer, à hauteur de souhait, les capacités réelles de tout un chacun. Ainsi, parmi les prétendants au fauteuil présidentiel, figure le Mouvement Patriotique pour le Renouveau (MPR). Sa participation au prochain scrutin nous a été révélée par un cadre du parti. Quelles sont donc les chances de ce parti qui occupe la 5ème place sur l’échiquier politique national ? Le MPR, avec ses 09 députés à l’Assemblé nationale, environ 450 conseillers municipaux, pourrait-il faire tâche d’huile devant les grands ténors de l’ADEMA, le RPM, l’URD, le CNID ?
La question mérite réflexion tout comme elle suscite le débat. En tout état de cause, le MPR fut l’un des premiers partis politiques du paysage politique national. De cet état de fait, on suppose qu’il possède de la maturité politique et de la sagesse pour faire face à ses ambitions. Selon un des fondateurs du parti, le secret du MPR réside dans son caractère de discrétion et de la modestie. C’est de là que le parti tire ses forces. Un autre responsable nous affirme que le MPR, « parti du Tigre », a su toujours gérer ses problèmes à l’intérieur à cause de son humilité.
Pour certains observateurs, le MPR fait partie des forces politiques sur lesquelles il faudra compter. Puisque, disent-ils, le parti a su, pendant tous ces temps d’agitations, garder ses valeurs et principes de base c’est-à-dire œuvrer pour la renaissance et la stabilité de la nation malienne.
En plus de cela, il faut se rappeler que le MPR, a, toujours, créé la surprise. Pour la simple histoire qu’au moment où l’on parlait de sa mort, le MPR fait preuve de grande mobilisation de ses militants lors de son congrès statutaire tenu les 24 et 25 décembre 2011. Ce jour, le CICB a refusé du monde. Par ailleurs, il a été constaté que le silence du parti, depuis un certain temps, s’explique par son appartenance au FDR qui partage les mêmes visions démocratiques que le MPR. L’on comprendra aisément que les chances du MPR peuvent se focaliser, essentiellement, sur ses capacités de gestion des affaires dans la plus grande tolérance. Ces différentes facultés permettront-elles aux « Tigres » de s’octroyer la part du lion ? Seules les Maliens et Maliennes sauront départager les candidats en lice. Au cours des derniers mois. La population a vu qui a fait quoi et qui a dit quoi. Toute chose qui prouve que la partie ne sera pas un simple jeu. Mais, certainement, une rude bataille pour Koulouba.
Jean GOÏTA