De nombreux pays qui utilisent un système majoritaire à deux tours, à l’image de la France, sont d’anciennes colonies de ce pays ou des pays qui ont subi une influence… française.
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Ainsi, après trois décennies, c’est en 1991 que le Mali a effectué avec succès son passage à un régime politique multipartite. Et la Conférence nationale, composée de trois représentants de chaque parti politique officiellement inscrit- qui a débattu et délibéré sur les nouvelles institutions démocratiques du Mali- a retenu le scrutin majoritaire à deux tours comme notre système électoral.
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Rappelons par ailleurs que ce nouveau système a permis aux élections de 1992 de se dérouler démocratiquement. Au premier tour, 23 partis étaient officiellement inscrits.
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Trois d’entre eux avaient une base politique nationale solide : l’ADEMA-PASJ, le CNID Faso Yiriwa Ton et l’US-RDA. Et deux autres partis avaient une base nationale plus étroite, mais susceptible de s’étoffer: le RDP et le PPS.
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Quant aux autres partis en présence, ils n’avaient qu’une représentation strictement régionale, voire locale, et ne pouvaient espérer participer au gouvernement national qu’au sein d’une coalition.
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Cependant, la compétition s’est librement exercée, dans la mesure où il n’y a eu un seul tour que dans 11 circonscriptions sur 44, avec 15 sièges octroyés aux cinq grands partis.
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Qu’est-ce que le scrutin majoritaire à deux tours ?
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Notons d’abord que c’est un système électoral qui sert à élire des dizaines de parlements nationaux dans le monde et un nombre encore plus élevé de Présidents.
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Ainsi, les partis politiques doivent soumettre des listes bloquées de partis comprenant le nombre de candidats équivalant au nombre de sièges disponibles. Les candidats indépendants sont aussi acceptés. Les élections s’expriment sur des bulletins de vote catégoriels, ce qui leur permet de voter soit pour un candidat indépendant, soit pour une liste de parti.
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Si un candidat indépendant ou une liste de parti n’obtient pas la majorité absolue au premier tour, seuls les deux candidats arrivés en tête demeurent en lice au deuxième tour, où l’un de ces derniers obtiendra donc la majorité absolue.
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Dans les circonscriptions plurinominales, les deux partis arrivés en tête, après le premier scrutin, participent au deuxième tour, et celui obtient la majorité des voix remporte tous les sièges de la circonscription.
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Les élections présidentielles suivent un processus similaire. Aux élections municipales, on a recours à la représentation proportionnelle, et selon la méthode, les plus forts restent.
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Les avantages du scrutin majoritaire à deux tours
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Le système offre, un certain nombre d’avantages. En tout premier lieu, il permet aux électeurs d’exprimer un second choix, voire de modifier leur position entre le premier et le deuxième tour. Ainsi, il présente certaines des caractéristiques d’un système préférentiel, comme le vote alternatif qui permet de classer les candidats en ordre de préférence, tout en offrant aux élections la possibilité de changer d’avis.
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Deuxièmement, il favorise l’entente entre les partis ou les candidats, sur les noms de ceux qui sont en tête de scrutin après le premier tour, par le biais du système des “désistements” ou des “accords de désistement réciproque ou automatique” .
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Il permet également aux partis et à l’électorat de réagir à des évènements politiques qui peuvent éventuellement se présenter entre le premier et le deuxième tour de scrutin.
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De plus, le scrutin majoritaire à deux tours réduit le problème de “dispersion des votes” -une situation fréquente, avec le scrutin majoritaire uninominal-, dans laquelle on peut voir deux grands partis de tendance voisine se partager les voix, laissant ainsi la victoire au candidat d’un parti opposé, pourtant moins populaire.
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Finalement, en épargnant aux électeurs le classement des candidats par ordre de préférence, le scrutin majoritaire à deux tours est fort probablement mieux adapté aux pays où l’analphabétisme est répandu.
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Aujourd’hui, dans le monde, les éminents experts aux élections sont unanimes à reconnaître que le système électoral malien -surtout avec le scrutin majoritaire à deux tours- est sans reproche, sauf si les moyens matériels et humains font défaut.
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Que restera -t-il donc des individus mal intentionnés, notamment les détracteurs du régime, qui cherchaient par tous les moyens à mettre en cause notre système électoral ?
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En effet, on se rappelle de toutes les campagnes d’intoxication du RPM et de certaines associations contre ledit système. Pourtant, les rapports de supervision des équipes des organisations internationales sur les différentes élections au Mali ont toujours apprécié notre système électoral.
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Moussa TOURE
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