Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Boubacar Alpha Bah, a rencontré, hier dans l’après-midi, dans les locaux de son département les responsables des partis politiques et des groupements signataires de l’Accord politique de gouvernance. A l’ordre du jour de la rencontre étaient inscrits deux points : la prorogation du mandat des députés à l’Assemblée nationale et les questions diverses.
Dans ses propos liminaires, le ministre Bah, à propos du dialogue politique inclusif, a rappelé que nombre de ses interlocuteurs ont participé directement ou indirectement à des rencontres qui ont commencé à produire des résultants encourageants. «Il est important qu’après deux semaines d’échanges que nous nous retrouvions pour faire un point d’étape et ensuite y ajouter un second point qui est la prorogation du mandat des députés», a indiqué Boubacar Alpha Bah. Selon lui, l’inclusivité du débat a commencé dès les premiers contacts pour «qu’aucun responsable, face à ses mandants, ne réponde en disant : je ne suis pas au courant».
«Nous ne voudrions mettre aucun responsable de partis, aucun responsable de regroupements devant le fait accompli. C’est ce que j’appelle le démarrage ensemble, faire le chemin ensemble, élaborer tout ensemble», a expliqué le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Il rappellera ensuite avoir déjà assuré aux acteurs politiques lors des premières rencontres qu’ils seront associés à la conception du débat.
Boubacar Bah a expliqué qu’il y a eu une évolution depuis et qu’un comité d’organisation sera mis en place. Ce comité au sein duquel tout le monde sera présent, va élaborer les termes de références, arrêtera la qualité des participants, le cadrage et la délocalisation du débat. «Le tout sera validé dans une deuxième phase par une commission nationale inclusive à laquelle vous participerez», a assuré le ministre Bah. Il a expliqué ensuite que le Premier ministre donnera des instructions après avoir compilé les contributions de tous.
Concernant la prorogation du mandat des députés, le ministre Bah a indiqué que le gouvernement ne souhaite pas aller à un vide législatif et gérer le pays par Ordonnances. «La qualité de notre classe politique nous donne une responsabilité, une visibilité et une considération vis-à-vis de nos populations. C’est pourquoi, nous ne voulons pas rompre l’ordre législatif. Nous voulons partager avec les acteurs politiques notre disponibilité à demander à la Cour constitutionnelle la prorogation du mandat des députés», a conclu le ministre Boubacar Bah.
Bembablin DOUMBIA