Scandale juridico-foncier à Kalabanbougou : Le Pm rattrapé par son passif de maire

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«Il n'y a pas de solution militaire dans le nord du Mali»
Le Premier ministre du Mali, Moussa Mara, à Bamako, le 18 mai 2014. (Photo Fabien Offner.AFP)

Après son incarcération pour abus de pouvoir, le clerc de l’huissier Moussa Keïta comparaîtra probablement le 2 Septembre 2014. Son procès reposera, sans doute et strictement, sur les contours à même la mesure de la démolition des concessions sises sur 24 ha litigieux à Kalabanbougou. Néanmoins, Il sera difficile de passer sous silence ce scandale au point d’occulter totalement les connexions de l’actuel Premier ministre sur une affaire qui dégage les relents de ses manœuvres politiques. Pour combien de temps la puissance du Premier ministre Moussa Mara couvrira les indélicatesses du maire Moussa Mara ?

 

L’actuel chef du gouvernement, aussi intègre qu’il en donne l’air, a visiblement trempé dans ledit dossier, lors de son arrivée fracassante en Commune IV où il a décroché la mairie, contre vents et marrées, à l’issue des Elections communales 2009. Sera-il dans le pétrin de Thémis ?

 

Tout porte à croire que les vingt-quatre hectares concernés, de sources concordantes et documents à l’appui, furent bel l’objet d’une convoitise à laquelle les plus hautes autorités ont accédé à travers le conseil des ministres extraordinaire l’ayant attribué à la Cnam (ancien Institut Marchoux) pour les besoins d’extension de ses services et d’habitation des malades blanchis de la lèpre.

 

Suivant les documents qui en font fait foi, ladite attribution, en plus de reposer sur une enquête foncière, a également fait l’objet de travaux d’abornement régulièrement menés par des spécialistes agréés en la matière, en occurrence le cabinet Topo Mandé mandaté pour les besoins de la cause. Mais, comme toute attribution, celle de Kalabanbougou, réserve foncière, ne pouvait faire exception à une règle, qui consiste à ériger un mur de contestations devant chaque attribution de terrain. Comme partout ailleurs, l’obstacle devait venir du côté des exploitants coutumiers de la zone. Lesquels s’en sont vigoureusement pris aux bornes de délimitation et réussirent finalement à créer un litige judiciaire sur l’endroit. En dépit donc des travaux de lotissement régulièrement conduit, le nouvel acquéreur du TF 180 devait surseoir à en disposer jusqu’à ce que le contentieux soit complètement vidé.

 

Quand la politique s’en mêle

Entre temps, les contestataires ont trouvé leur filon quasi inespéré lors des Elections communales de 2009. Constitué en association, ils se sont rabattus sur le candidat le plus réceptif, le plus disposé à leur miroiter des assurances quant à leurs prétentions foncières velléitaires. Il s’agit de Moussa Mara. À coups de mirobolantes promesses électoralistes, l’intéressé a pu ratisser large lors des municipales concernées en traduisant cette fois par un franc succès ses performances de 2007. Seulement voilà ! Le maire n’a chiche de pousser le populisme jusqu’à feindre respecter un engagement aussi irréaliste que la restitution de terres régulièrement attribuées par un conseil des ministres.

 

Pour ce faire, le nouveau maire de la Commune IV, le vent en poupe en son temps, est même allé jusqu’à vouloir remettre en cause l’attribution des hautes autorités, exigeant de la Cnam, acquéreur de la superficie concernée, de lui fournir la pièce justificative de chaque étape de la procédure de transfert du TF 180. C’est tout l’objet d’une correspondance que le maire de la C IV a adressée au directeur de cette structure, au motif de s’assurer que les 24 ha de Kalabanbougou ont été régulièrement attribués par qui de droit. Et de prévenir, dans la même missive, que sa position sur le devenir des superficies en question sera déterminée par les preuves qui lui auront été apportée quant à la légalité dudit TF, aux fondements juridiques de la commission interministérielle mise en place pour sa gestion, entre autres. Lesdites exigences ont été naturellement toutes satisfaites. Car, aucune démarche n’a enfreint la procédure dans l’affectation du titre au Cnam.

 

Comble de paradoxe et d’incohérence ! Le maire de la Commune IV, deux années auparavant, signait des deux mains l’attribution de 136 parcelles sur le même TF N° 180, prélevées sur le quota de la Cnam, pour le compte notamment des travailleurs de ladite structure. Au demeurant, la décision y afférente mentionne noir sur blanc qu’il s’agit des 5 ha de la Cnam sur le litigieux TF. Que diable met-il alors en doute la régularité d’un titre ayant fait l’objet d’une attribution partielle par ses propres soins ? Allez savoir !

 

En tout cas, les observateurs les plus attentifs n’ont d’explication à ce volte-face que les motivations et calculs politiciens du candidat en pleine campagne présidentielle, dont la course à l’électorat survient pendant que le contentieux des 24 ha de Kalabanbougou atteignait sa vitesse de croisière.

 

Tout porte à croire, une fois de plus, qu’il agissait pour faire bonne mine face à des populations auxquelles il avait jadis promis d’obtenir un sursis à l’affectation du titre, quoique soutenue par une décision du Conseil des ministres en bonne et due forme. Ce faisant, le maire de la C IV n’aura manifestement réussi qu’à grossir les rangs de ses partisans et occupants anarchiques d’une zone, au point d’y détenir un siège propre à son parti politique. Il s’agit vraisemblance d’un bâtiment érigé sans lettre d’attribution, ni autorisation de construire comme toutes les concessions démolies sur décision de justice.

 

Prononcées tour à tour au détriment de ses protégés les décisions de justice sont tombées comme un couperet sur la tête de l’actuel Pm qui, selon les langues fourchues, a été interpelé sur la démolition des empiétements au TF 180 par qui de droit et au plus haut sommet de la pyramide régalienne. Difficile pour lui de reconnaître sa partition dans le litige. Alors, il s’est rabattu sur son ministre de la Justice.

 

Pour combien de temps la puissance du Pm Moussa Mara pourra couvrir les indélicatesses du maire Moussa Mara ?

A. KEITA

 

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5 COMMENTAIRES

  1. hahaha, la verité rentre par la porte et le mensonge sortira par la fenetre. Moussa Mara est faux et IBK est un prestidigitateur. Je suis au courant de ce dossier.

  2. Après un an de théâtre du Gouvernement Boeing Boeing!

    J’ai parlé avec des jeunes et des personnes âgées du Mali de ce que leur quotidien et le futur du Mali leur inspirent.

    Ils m’ont dit en grande majorité leur crainte et leur angoisse face à la cherté de la vie et surtout à l’absence de perspectives qui a depuis 11 mois tué leurs ambitions et leur font renoncer aux rêves d’un hypothétique bonheur collectif au Mali.

    Des gens ordinaires commencent à savoir que le régime IBK ne leur apportera rien en matière d’emploi et rien en matière d’amélioration de leur quotidien.

    Le pléthorique gouvernement de la 30 trentaine de ministres immobiles devient du coup l’incarnation de l’inutilité et de l’incapacité à faire face aux problèmes fondamentaux des maliens.

    Se nourrir, se loger, et avoir un boulot.

    Ces actions les plus simples de la vie sont devenues du luxe pour les maliens.

    Et depuis 11 mois, nous sommes au regret de constater que cela s’empire de jour à jour.

    Allez y dans les grins à Bamako, Ségou, Sikasso, Koulikoro, Gao, Mopti, Tombouctou, Kayes et j’en passe, et discutez avec les jeunes de leurs conditions de vie.

    Vous serez surpris de l’énorme précarité d’une jeunesse désœuvrée et laissée à l’abandon dans le pays des avions Boeing à 21 milliards (20 milliards pour louer à des Mafias et 1 milliard pour le récupérer d’une saisie aux États-Unis pour raisons fiscales) et des motos à 1 milliard.

    Il serait intéressant de savoir qu’est-ce que le gouvernement Boeing Boeing d’IBK prévoit en matière d’amélioration des conditions de vie des jeunes au Mali?

    La réponse est clair c’est rien tout simplement.

    Il n’y a aucun plan de développement de la jeunesse ni en matière d’éducation ni en matière de santé ni en matière d’emploi.

    Le mérite n’existe plus au Mali avec le régime IBK et la nullité crasse frappe la porte partout dans l’administration, dans les institutions du pays et dans nos entreprises publiques.

    Comme il n’y a aucune perspective dans le pays pour les jeunes parce que le gouvernement n’a pas de nouveaux projets de développement ni de nouveaux investissements productifs dans le pays, les promotions familles sont devenues les seules issues possibles pour avoir de l’emploi.

    Le régime IBK est devenu le régime d’une famille et ses belles familles contre une nation.

    Parce que ce que bouffent Karim Wade Keita et sa Mami plus ce que bouffe Moustapha Ben Boeing Barkada Allaye, en argent public, dépasse la part réservée à tous les jeunes de Sikasso, de Ségou et de Mopti en argent public.

    Ils font la promotion de leurs fils et neveux au détriment des autres maliens et ils n’ont aucune politique économique crédible pour résoudre les problèmes d’emploi et de pouvoir d’achat des maliens.

    Tout est cher et inaccessible pour le malien moyen qui rase les murs pour un sac de riz, ou pour payer un loyer ou une facture d’électricité ou de l’eau.

    IBK et son régime volent les ressources publiques du Mali et mentent tous les jours aux maliens pour couvrir leurs vols des deniers publics.

    Mais personne ne peut voler indéfiniment un pauvre sans être démasqué.

    DÉMASQUER, c’est justement ce que font le FMI, la banque mondiale et l’Union Européenne car ils ont pris IBK et son régime les mains dans le sac du trésor public au Mali.

    Et ils ont retiré leur confiance dans ce gouvernement Boeing Boeing pour venir en aide au peuple fatigué du Mali en faisant DES PRESSIONS POUR FAIRE cesser le vol à ciel ouvert de leur argent public CHEZ NOUS.

    Wa salam!

  3. Que du bla-bla…une histoire sans tête ni queue…M.KEITA tu aurais mieux fait d’aller cultiver dans nos champs héréditaires de Naréna que de venir polluer cet espace-là avec une si longue histoire mal ficelée, à forts relents de vengeance. 😉

  4. Vous allez le connaitre, c’est un individu sans foi ni loi qu’IBK a nommé comme 1er Ministre d’un grand Pays comme le Mali. C’est dommage et très dommage, ce jeune PM porte malheur parceque tout simplement, il est foncièrement mauvais. Ma crainte est qu’il ne mette pas en péril nos institutions, assoiffé de pouvoir qu’il est.

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