SBM : de Convergence 2007 à la CRD : Partagé entre désillusion, regret et conquête du pouvoir

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De plus en plus, on parle de la création par SBM de son parti politique. Ce candidat malheureux aux élections présidentielles de 2007, n’est plus à présenter au peuple malien.rn

Son passage dans les instances de décisions du pays est éloquent. Si SBM était resté pratiquement en dehors des instances de décisions depuis l’arrivée d’ATT au pouvoir, il a cependant eu à gérer le sommet de la communauté des Etats Sahélo-Saharien (CEN-SAD). Autre chose qui exprimait des liens avec le président de la République qui est d’ailleurs un de ses collaborateurs de longue date. Soumeylou Boubèye Maïga (SBM), depuis 2002, malgré son appartenance à l’ADEMA dont il fut le premier vice président, n’a pas eu la chance d’être nommé à des postes de responsabilité par le président Amadou Toumani Touré.

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Si l’on retient qu’il n’a jamais posé publiquement ce problème, on soupçonne également que ses prises de position rigides en sein de son parti, surtout par rapport au soutien à la candidature d’ATT aux élections présidentielles de 2007, trouvent là leurs explications. Ce soupçon sera confirmé partiellement par les déclarations va-t-en guerre de SBM en période de campagne électorale. Le peuple malien a été témoin que l’ex-premier vice-président de l’ADEMA n’a pas arrêté de dénigrer le pouvoir, sa gestion.

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Une analyse du contenu de ses discours de campagne permet d’établir qu’il ne voit rien de positif dans la gestion actuelle des affaires publiques. C’est cette position radicale qui a accéléré l’échec de SBM lors du scrutin du 29 avril. On se demandait s’il n’allait pas rejoindre les camarades de l’ADEMA après cette aventure qui n’a fait qu’affecter négativement son image.

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 Les dernières informations qui circulent font état de la création imminente par SBM d’un parti politique. N’est-ce pas là aussi une aventure périlleuse ? En tout cas, cette ambition de SBM ne surprend pas les observateurs avertis de la scène politique. En effet, SBM sait bien qu’en retournant à l’ADEMA, ce sera un recul pour lui, un retour à la case départ. Aussi, un éventuel retour de l’ex-premier vice-président de l’ADEMA serait interprété de la part de ses camarades, mais aussi de l’opinion publique nationale comme un aveu de faiblesse. Lui-même ne se sentirait plus à l’aise là. En essayant de rejoindre un autre parti, il n’est pas sûr qu’il aura là satisfaction.

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Il suffit simplement de se référer à  ses ambitions présidentielles pour comprendre qu’il n’aura plus d’autre alternative que de créer un parti politique ou d’aller à la retraite politique. Une retraite politique en ce moment serait prématurée pour un  acteur politique qui ambitionne de devenir président de la République. Les enseignements des élections présidentielles passées sont très éloquents sur le fait que SBM a pris ses désirs pour la réalité. On pourrait affirmer sans risque de se tromper qu’il est nostalgique.

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Rattrapé par l’histoire, SBM n’est plus à présent que l’ombre de lui-même. En optant pour la création d’un parti politique, s’il peut bien en avoir les moyens financiers, il  n’est pas sûr qu’il pourra réunir les conditions de la création d’un parti d’avant-garde. Sur des informations savamment distillées, la nouvelle formation pourrait s’appeler Convention pour la République et la Démocratie. Les élections présidentielles du 29 avril dernier ont démontré qu’il n’est pas un rassembleur, qu’il a peu à proposer pour un changement qualitatif de la société malienne.

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Soumeylou Boubèye Maïga est partagé entre la désillusion, le regret et une ambition démesurée de conquérir le pouvoir. Ce qui est sans équivoque, c’est qu’il a tout intérêt à chercher à mettre de l’ordre dans ses idées avant de se jeter à l’eau. S’il ne le fait pas, il naviguerait en eau trouble. On peut dire que SBM, au stade actuel, est en train de regretter ses erreurs stratégiques qui ont aussi terni son aura politique à travers sa démystification.

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La rédaction

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