Le capitaine Sanogo, l’homme qui semblait être pour la communauté ouest-africaine une énigme irrésolue, est désormais officiellement installé à la tête du Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité. Il est clair que Dioncounda Traoré cautionne le prolongement du Cnrdre. Pire, il perpétue la facilité et le laxisme notoire. Cela déçoit beaucoup de Maliens
Actuellement, à Bamako, on n’aime pas parler du capitaine Sanogo. Il n’est vraiment pas un sujet de conversation. Sauf… lorsqu’il fait l’objet d’insultes les plus négatives ou que certains chuchotent ce que beaucoup pensent tout bas: «Pourquoi, Dioncounda Traoré l’a-t-il mis à la tête de ce Comité militaire ? Et voilà la facilité qui refait surface!». Le capitaine putschiste évoque un sentiment de dégoût chez bon nombre de gens. Parce que, sadiquement, Sanogo laisse des traces indélébiles dans la mémoire collective du Mali: du 22 mars 2012 à aujourd’hui, tout ce qui est barbarie, chasse à l’homme, kidnapping, torture, injustice, malveillance à Bamako, porte sa marque de fabrique.
L’intrusion de Sanogo et de sa bande de mutins est un fait désastreux pour le Mali. Un coup d’État est toujours quelque chose d’insupportable, mais particulièrement pour ce pays qui a réussi à maintenir un semblant de démocratie depuis plus de 20 ans. Ce putsch tempéré d’amateurisme a fait sortir de l’ombre cet officier du dimanche au parcours aberrant. C’est en ce militaire professeur d’anglais à la carrière bien entachée et aux mains souillées de sang que le Président Dioncounda Traoré a trouvé «un chef martial capable de remettre l’armée malienne dans les rangs». Les rangs ? Le capitaine Sanogo les a rompus depuis longtemps et ne semble pas capable d’y aligner une armée aussi écorchée que la nôtre. On en veut pour preuve la tristement célèbre affaire de bizutage mortel de l’Emia de Koulikoro, école militaire où il était instructeur et son implication dans une affaire de vol et recel de munitions lorsqu’il était sous-officier au nord du pays. D’ailleurs, concernant la première affaire, trois militaires dans son entourage font l’objet d’une procédure judiciaire. Pour la seconde, des journalistes maliens ont été intimidés pour l’avoir évoquée. A tout cela, viennent s’ajouter les actes qu’il a commandités de mars 2012 à nos jours. Parmi lesquels on peut citer les arrestations arbitraires, les malveillances, les tortures, les disparitions, et…Diago.
Avec Sanogo, l’armée malienne a encore de beaux jours d’amateurisme, d’incompétence, d’immobilisme, de corruption, d’impunité. Quelle bassesse ! Une fois de plus, le Mali vient de prouver à la face du monde, à travers cet acte du Président Dioncounda Traoré, qu’il n’est pas prêt de rompre avec sa notoire théorie «par la facilité et le laxisme je gouverne mon pays». Il faut savoir que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets, c’est une vérité universelle. Le choix de la facilité est ce qui a conduit ce pays vers la déchéance. Il faut reconnaitre que Dioncounda Traoré n’est pas le premier à cultiver la facilité et le laxisme. Alpha Oumar Konaré, en son temps, a semé et cultivé la facilité, lorsqu’il a métamorphosé l’armée malienne en club politique, lui enlevant ainsi tout son sens républicain, pour éviter les coups d’Etat. ATT a, à son tour, continué l’œuvre. Il a couplé le laxisme à la facilité pour engendrer ce que les politologues appellent aujourd’hui «gouvernance à la malienne». Et cela a donné ce que nul n’ignore. Maintenant, c’est Dioncounda Traoré qui n’arrive pas à s’insérer dans la dynamique de changement, lorsqu’il place le putschiste de capitaine, Sanogo, à la tête d’un comité devant permettre à l’armée de se ressaisir.
Franchement, un homme qui a échoué partout où il a été et a même été recalé dans différentes écoles militaires du Mali et d’ailleurs, n’est pas le mieux placé pour superviser la restructuration de l’armée. En effet, avec Sanogo, l’armée malienne a encore de beaux jours d’amateurisme, d’incompétence, d’immobilisme, de corruption, d’impunité. La seule place que Sanogo est digne d’occuper aujourd’hui, c’est d’aller tenir compagnie à Gbagbo dans une cellule sous contrôle du Tpi car «une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde entier».
Rokia Diabaté
il est écrit dans cet article “A tout cela, viennent s’ajouter les actes qu’il a commandités de mars 2012 à nos jours. Parmi lesquels on peut citer les arrestations arbitraires, les malveillances, les tortures, les disparitions, et…Diago.” DIAGO??? quelqu’un peut-il m’expliquer ce que Diago veut dire???
Fouineur tu mérites tn nom hein! Diago c’est le village situé à environ 7 kms de Kati et qui a donné son nom à l’eau minérale ou il y a eu un second Aguel hoc. Cette fois c’est les sbires de Sanogo qui ont froidement exécuté et enterré des berets rouges arrêtés lors du contre coup d’état. D’ailleurs c’est pourquoi la CPI s’interesse au wokouloni Nangaraba!!! Fatou Ben Souda veut lui amenager un pied à terre au Pays bas.
Merci Madame, merci une fois de plus pour la vérité avouée, vous êtes digne fils de votre pays. je suis avec vous.
merci
cest une grosse erreur ça ne doit pas etrre
Belle analyse!! les maliens doivent ouvrir les yeux pour regarder autour d’eux sinon ce pays restera comme il est. que peut-on espérer de ce sanogo qui est à l’origine de tous les problèmes actuels du mali? parmi tous les hauts gradés il a fallu que le choix de dioncounda porte sur ce poltron de sanogo.
merci beaucoup madame
Madame,
Mes félicitations pour votre papier et votre professionnalisme. Dans un pays comme le Mali où journalistes et citoyens préfèrent
plaire que dire haut ce que l’on pense bas,vous mérité le prix dujournaliste.
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