Le Pouce : Sikasso connait une situation qui n’est pas du tout reluisante pour la section RPM. Qu’est ce qui est à l’origine de cette situation depuis la mise en place du bureau le 22 mars 2015 ?
SALIF OUATTARA : « Tout d’abord je rends grâce à Dieu que ce jour soit afin que je puisse m’exprimer sur la situation que vit le RMP à Sikasso. Je voudrais aussi saisir cette opportunité pour dire que la signature de l’Accord de paix qui se fera le 15 mai 2015 dans notre pays soit le début du commencement pour le Mali et apporte la paix et la quiétude sur toute l’étendue du territoire. C’est vrai que nous vivons une situation un peu difficile à l’issue de la mise en place du bureau de la section de Sikasso mais la situation n’est pas très critique parce que nous nous disons démocrates. La section a été mise en place le 22 mars 2015 dans la paix et dans la quiétude. Les délégués des 42 sous sections de l’intérieur et les délégués des cinq sous sections de Sikasso-ville étaient présents. A l’issue des travaux supervisés par les membres du Bureau Politique National avec à sa tête Logona Traoré, le bureau présent a été mis en place. Tout le monde était content. Il y a eu des questions auxquelles des réponses ont été données. L’unanimité a été faite au niveau du poste de secrétaire général autour de la personne, le ministre de la santé Ousmane Koné qui est de la Région de Sikasso et membre fondateur du parti. Le problème se posait cependant au niveau du poste de secrétaire général adjoint. Deux candidats étaient en lice en occurrence Mamadou Tangara, actuel Maire de Sikasso et Mr Bema Ouattara, un transfuge des FARE. Les parties n’ont pas pu se comprendre et on a été obligé d’aller au vote conformément au statut du parti. Lorsque les gens ne parviennent pas à se mettre d’accord, il faut aller au vote. Il y a deux principes : soit le bulletin secret ou la main levée. A l’issue du vote, Tangara a obtenu 101 voix et Bema a eu 79 voix. Ce qui de facto donnait le poste de secrétaire général adjoint à Mamadou Tangara. Nous avions dit alors que Bema qui a perdu devienne le deuxième secrétaire général adjoint de la section. Le vote a été transparent dans la salle. Les trois délégués de chaque sous-section venaient voter puis sortaient. Seuls les deux candidats sont restés dans la salle jusqu’à la fin des votes. Le dépouillement a aussi été fait devant tous les délégués. Nous croyons que chacun allait se référer au résultat du vote. Mais notre surprise a été, deux semaines après l’opération du vote, d’entendre que des gens ont intenté un procès contre le superviseur Logona Traoré et le secrétaire général de la section nouvellement mise en place. Nous avions dit que cela était incompréhensible. Les textes précisent que lorsqu’il ya litige, il faut saisir les instances du parti. En ce sens que tous les litiges sont tranchés par l’instance supérieure du parti. Jamais dans la vie du RPM, on avait connu à l’issue des votes que des militants se convoquent devant les tribunaux. Mais dans la vie d’un parti, il faut toujours s’attendre à des choses de ce genre. Nous ne désespérons pas. On peut se tromper et aller faire ailleurs des analyses objectives puis revenir à des meilleurs sentiments. Nous comptons sur l’esprit du militantisme des uns et des autres pour que nous puisions nous retrouver pour le bonheur du RPM à Sikasso. Cela est d’autant plus important car nous sommes à l’orée des élections municipales. »
Le Pouce : La section RPM de Sikasso a-t-elle saisi le Bureau Politique National pour l’imprégner de la situation qui se pose ?
SALIF Ouattara : « A ce que je sache, la section n’a pas posé le problème devant le Bureau Politique National. Dès lors que le vote a été démocratique, il ne doit plus avoir de reproche. Le superviseur a déposé son rapport au niveau du Bureau Politique National. La section RPM de Sikasso ne pouvant rien faire d’autre car l’œil du BPN était déjà à l’élection. C’est le superviseur qui est chargé de rendre compte au BPN. Ce que nous avons commencé à faire notamment le secrétaire général de la section, c’est de rencontrer individuellement les dissidents et échanger avec eux. Nous devons rester unis et travailler ensemble. Mais peine perdue parce que ces doivent comparaitre devant la justice le 18 mai 2015. Des démarches ont été faites pour pouvoir faire revenir les uns et les autres à des meilleurs sentiments. Il y a eu la réunion de prise de contact après la mise en place du bureau. Tous les gens avaient été convoqués à cette réunion. Mais les dissidents ont profité de cette date pour aller tenir une réunion à Kignan. Nous disons que cela est une œuvre paisible de sanction. Quand tu perds une élection tu dois te conformer aux règles du parti. N’étant pas secrétaire général, de quel droit peux « tu » convoquer une réunion dans une autre localité au même moment où la section organise la vraie rencontre à Sikasso ».
Le Pouce : Ne pensez-vous pas que la section devrait informer le Bureau Politique National de la convocation par les frondeurs devant la justice ?
SALIF Ouattara : « En tant que secrétaire chargé à la communication, je ne peux pas être au courant de tout ce qui se passe dans le parti. Il ya le secrétaire général, son adjoint et les autres membres du bureau »
Le Pouce : Le BNP est au courant par voix de presse. Qu’en dites-vous ?
Salif Ouattara : « Le Bureau Politique National peut être au courant. Le secrétaire général étant membre du BPN, peut avoir donné l’information. Mais ce n’est pas à l’issue d’une réunion de section que la décision a été prise d’informer le BPN. »
Le Pouce : Après avoir appris qu’une partie a convoqué d’autres devant la justice, quelle analyse la section a apporté sur la situation ?
Salif Ouattara : « Sereinement nous avons appris la chose. Nous nous disons que peut être d’ici le 18 mai 2015, les gens reviendront à de meilleurs sentiments et retireront leur plainte ».
Le Pouce : La section a-t-elle initié des tentatives de médiation ?
Salif Ouattara : « Des tentatives de médiation sont en cours. La décision finale revient à ceux qui ont convoqué certains de nos camarades devant le tribunal. »
Le Pouce : Avez-vous un message particulier à l’endroit des frondeurs de la section RPM de Sikasso ?
Salif Ouattara : « Il faut que nous nous mettions ensemble. Pour être un parti pour le Rassemblement du Mali, il faut que les gens soient nombreux et unis. C’est ça notre credo. Nous devons tout faire pour que ces gens reviennent au sein du groupe. Nous devons travailler ensemble pour bénéficier le résultat du fruit de ces nombreuses années de combat. Nous croyons qu’ils vont revenir à de meilleurs sentiments. Nous allons tout faire pour que nous puisions nous retrouver. »
Le Pouce : Si cette situation perdure, ne pensez vous pas que vous allez perdant aux élections municipales ?
Salif Ouattara : « C’est pourquoi nous sommes entrain de tout faire afin que nous nous retrouvions et unis. Unis, nous allons gagner toutes les élections à Sikasso, mais désunis ça serait la catastrophe. Nous n’avons pas intérêt que cela nous arrive. Nous demandons à ceux qui sont entrain de se comporter de la sorte aujourd’hui, de revenir à de meilleurs sentiments et sauver la famille qui reste ouverte pour les recevoir afin que nous puisions gagner avec éclat les futures élections communales et régionales à Sikasso. Nous comptons beaucoup sur eux. Il faut que nous soyons ensemble pour préparer le second mandat du Président Ibrahim Boubacar Keita lors de la présidentielle de 2018. In challa nous allons l’obtenir. »
Entretien réalisé par Tiémoko Traoré
Il n’est interdit à personne de rêver!!! Que le RPM gagne toutes les élections après avoir surfacturé l’avion et les armements (en fait les chaussettes et chaussures) et laissé l’armée malienne sans moyens de défense!!? Les maliens sont-ils débiles pour vous laisser mettre leur existence en danger?
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