Si le Président Wade a doté le Sénégal d’une statue, dite de la renaissance africaine, à l’occasion de ses 50 ans d’indépendance, Sa Majesté n’entend pas demeurer en reste. Surtout, après la grande médiatisation, dont la statue de la renaissance africaine a été l’objet. En Afrique et au-delà. Comme au Sénégal, le site réservé au monument du cinquantenaire était le flanc de la colline. Avant d’être transféré, à la surprise générale, dans le lit du fleuve.
Depuis le début des travaux, les camions se relayent sur le site. Avec, à leur bord, des tonnes de boue et gravier destinées à remplir le lit du fleuve. Afin de faire place à ce monument du cinquantenaire. Qui, soudain, prend plus d’importance que le fleuve Niger.
Le hic, qui fait tilt, c’est que personne- ni au sein de la société civile, ni au sein des associations religieuses, encore moins au sein du gouvernement-, n’a levé le petit doigt pour demander au Chef de l’Etat de transférer ce monument ailleurs. Surtout, à un moment où, les populations se plaignent des entreprises chinoises et autres teinturières. Les premières étendent, illégalement et en toute impunité, leurs chantiers dans le lit du fleuve ; tandis que les secondes continuent de polluer l’eau, en y déversant leurs eaux usées.
Les travaux d’encombrement du lit du fleuve se déroulent au moment où, les associations de protection du fleuve Niger multiplient les initiatives. Afin de trouver les moyens pour draguer le lit du fleuve, encombré par des ordures de toutes sortes.
Où est donc passé notre ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Pr Tiémoko Sangaré, qui ne rate aucune occasion pour faire parler de lui ? Où sont donc passés ces fameux défenseurs de l’environnement, devenus aphones ?
Quand ceux qui sont censés défendre l’environnement sont ceux-là même qui le combattent, il ya péril en la demeure. Pauvres de nous
Le Mollah
