Sa déclaration de candidature à la présidentielle 2012 aura lieu aujourd’hui 17 janvier lors d’une conférence de presseQue va-t-il faire ?

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C’est, en principe, aujourd’hui que l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé fera l’annonce de sa candidature devant la presse à son Quartier Général situé dans les anciens locaux de l’USAID à Hamdallaye, en face de l’ex-IMACY. Un moment attendu avec beaucoup d’intérêt, mais surtout avec inquiétude par les grands partis politiques qui n’arrivent toujours pas à comprendre l’entrée sur scène de ce candidat qui-il faut le reconnaître et le dire dès maintenant- fera tout sauf de la figuration. Etant déjà considéré par la plupart des observateurs avertis comme faisant partie des favoris dans cette course à l’issue…très incertaine. Mais sur quelles forces politiques et sociales l’enfant du Wassoulou compte-t-il s’appuyer dans sa conquête du palais présidentiel le 29 avril 2012? La réponse à cette question est fortement attendue. 

Ce qui avait, au départ, pris l’enfant du Wassoulou, l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé comme un novice, un nain politique, commencent maintenant à prendre réellement peur.

 En effet, après avoir sillonné le pays d’est en ouest, du sud au nord, voilà que l’ancien Premier ministre, connu pour son avarice en parole, prend rendez-vous avec la presse, ce jour 17 janvier 2012, pour répondre aux questions que le commun des mortels, mais aussi les barons des partis politiques se posent sur sa candidature à la présidentielle du 29 avril 2012 qui ne souffre plus d’aucun doute. A la grande surprise d’une opinion braquée   exclusivement sur les mastodontes de la classe politique, Modibo Sidibé est venu, presque en trouble-fête perturber les pronostics les plus affinés. En effet, depuis un certain temps, toute idée de candidature indépendante était rejetée et le fait partisan brandi comme unique possibilité acceptable pour briguer la magistrature suprême du pays.

C’est dire donc que ne sont nullement en cause, dans cette fronde partisane, la capacité et les valeurs intrinsèques de l’enfant du Wassoulou de présider aux destinées de la nation. Loin s’en faut. Mais, c’est le fait qu’il ne soit pas membre d’une formation politique quelconque qui semble déranger, voire révolter certains de nos compatriotes. Et cela, en oubliant très vite que c’est en tant que candidat indépendant que l’actuel président de la République, Amadou Toumani Touré, a accédé à la magistrature suprême de l’Etat. Il y a donc eu un précédent. Et personne, y compris au sein de la classe politique, ne s’est plaint publiquement du fait que le candidat indépendant ATT a gagné les présidentielles de 2002 et 2007.

Au contraire, après sa victoire en 2002 contre le candidat de l’ADEMA, Soumaïla Cissé, tous les partis, grands et petits, sont venus faire allégence au prince. Qui pour un strapontin, qui pour un poste hors du Mali. On se bousculait au portillon pour pouvoir entrer au Gouvernement du Chef d’Etat sans parti. Et qui avait, de surcroit, promis de ne pas en créer. Cela n’a suscité aucune réaction hostile. Tous les partis ont envoyé des représentants pour manger un peu de la soupe servie gracieusement par le Général-président Amadou Toumani Touré. Et tous continuent, d’ailleurs, de s’en gaver. 

Modibo va-t-il créer un parti politique ?

C’est la question qui trottine dans les esprits de certains de ses partisans, soucieux de sortir de cette polémique inutile. De la manière où ATT, une figure politique d’envergure mais sans parti, a gravi les échelons jusqu’à accéder au palais de Koulouba, de cette même manière l’enfant du Wassoulou voudrait aller jusqu’au sommet. En tout cas, c’est ce que susurrent certains dans son entourage. La conférence de presse qu’il va animer ce matin à 11 heures à son QG à Hamdallaye, face à l’ex-Imacy, sera une occasion de lever le voile sur un pan de sa stratégie et des moyens qu’il envisage de mettre en œuvre pour la course du 29 avril 2012. Connu pour sa simplicité et sa modestie qui se conjuguent parfaitement avec son élégance, Modibo Sidibé, d’habitude peu disert ne pourra plus avoir droit à continuer à s’adresser à l’opinion par personnes interposées. Comme ce fut le cas jusqu’à maintenant. La politique n’étant pas un exercice de salon.

Même si l’on sait qu’une partie de l’ADEMA et du PDES a déjà commencé à mouiller le maillot à ses côtés, il reste à savoir quelles seront les autres forces politiques ayant décidé de cheminer avec lui. En tout cas, à quelques trois petits mois de la présidentielle du 29 avril 2012, il reste très peu de temps à l’ancien Premier ministre pour ratisser dans les rangs des grands partis politiques, tels l’ADEMA-PASJ, l’URD ou le RPM, devenus subitement tous inquiets quant à la préservation de l’unité et de la cohésion dans leur rang. Quant au PDES, tout le monde se pose la question si ce parti sortira un poulain ou préférera regarder le combat à la télévision. Même les associations qui soutiennent la candidature de l’ex-Premier ministre ne sont pas assez connues du grand public.

Raison pour laquelle tout le monde s’interroge. Les partis politiques engagés dans la course à la présidentielle de 2012 beaucoup plus que les autres. D’où la peur qui s’est installée dans les rangs de certains d’entre eux dès l’annonce de cette conférence de presse au cours de laquelle Modibo Sidibé va faire une déclaration de candidature à l’élection présidentielle de 2012.

Mamadou FOFANA

 

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